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Le conflit ukrainien et la relance de la guerre froide. Problèmes et perspectives.

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par Fiston KABUE YANGOYI
Université de Lubumbashi - Licence 2014
  

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CHAPITRE III : LE CONFLIT UKRAINIEN ET LA
RELANCE DE LA GUERRE FROIDE

Dans ce chapitre il sera question de la guerre froide. De ce qui précède, les points saillants de cette guerre froide seront notamment la fin de guerre froide dans le monde d'une part et d'autre la relance de la guerre froide à travers le conflit Ukrainien.

SECTION I : LA FIN DE LA GUERRE FROIDE DANS LE MONDE

Dans cette section l'accent sera mis sur la généralité de la guerre froide et les évènements ayant entrainé la fin à cette guerre idéologique.

§1. La situation des superpuissances pendant la guerre froide

Nous parlerons dans ce paragraphe de la construction des blocs en Europe, les blocs qui partent d'une capitale Allemande pour diviser tout un continent en deux camps et le monde y comprit.

1.1 Le camp socialiste et l'URSS

L'URSS et ses pays satellites refusent aide proposée par le gouvernement au lendemain de la Deuxième guerre mondiale. Le président Russe Joseph Staline procède à une mobilisation des forces communistes et à un renforcement idéologique et politique qui se manifestent dès septembre

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1947 par la « doctrine Jdanov ». Réunissant les partis communistes européens, Jdanov définit une nouvelle ligne qui fait du combat contre les « forces impérialistes » des États-Unis et de leurs alliés une priorité. En octobre est créé le Kominform, « Bureau d'information des partis communistes », tandis qu'en février 1948, le « coup de Prague », qui impose un gouvernement communiste en Tchécoslovaquie, renforce la domination soviétique sur l'Europe centrale et accélère la division en deux blocs antagonistes.

L'URSS réplique par l'intégration en 1949 des pays d'Europe centrale et orientale au sein du Conseil d'assistance économique mutuelle (CAEM, ou COMECON en anglais), qui tend à développer les échanges entre les signataires et à rapprocher leurs économies. Enfin, après l'entrée de la RFA dans l'OTAN, en 1955, l'URSS crée le pacte de Varsovie qui regroupe les démocraties populaires dans le système militaire soviétique1.

1.2 Le camp capitaliste les U.S.A

S'opposant à la politique de Staline, le président américain Truman appelle alors l'Europe à s'unifier sous l'autorité américaine pour résister à la menace que constitue l'expansionnisme soviétique. Il propose ainsi le 12 mars 1947, la « doctrine Truman », qui vise au « containment » ou « endiguement » du communisme partout dans le monde. Les États-Unis offrent ainsi leur aide à la fois financière et militaire « aux peuples libres qui résistent à des tentatives d'asservissement, qu'elles soient le fait de minorités armées ou de pressions étrangères ». Les premières à en bénéficier sont la Grèce, la Turquie et l'Iran. La « doctrine Truman » a également pour objectif de créer un consensus public engageant les Américains dans la guerre froide. Cet objectif est rapidement atteint. Le Congrès engage une série d'enquêtes fortement médiatisées sur les activités procommunistes aux États-Unis, et le maccarthysme marque une période d'anticommunisme

1 Raymond, A.., Les Conventions de la guerre froide dans Une histoire du XXe siècle, Paris, éd. Plon, 1996, p. 255

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acharné. La même année, le journaliste américain Walter Lippmann popularise le terme de « guerre froide » dans un livre portant ce titre.1

Peu après ce tournant fondamental dans la politique étrangère des États-Unis, la conférence de Moscou réunit en mars-avril 1947 les ministres des Affaires étrangères des quatre pays vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale : Bidault (France), Bevin (Grande-Bretagne), Marshall (États-Unis), et Molotov (URSS). Ceux-ci ne parviennent pas à un accord sur la forme du futur gouvernement allemand. Entérinant de ce fait la division de l'Allemagne, la conférence de Moscou est un échec qui aggrave la situation. Dans le même temps, les ministres communistes sont exclus des gouvernements auxquels ils participaient en France et en Italie2.

Dans ce contexte, les États-Unis décident de lancer le plan Marshall, qui est le pendant économique de la « doctrine Truman », et consiste en une aide financière de 13 milliards de dollars pour la reconstruction de l'Europe centrale et occidentale. Seize pays d'Europe l'acceptent, regroupés dès 1948 dans l'Organisation européenne de coopération économique (OECE)3.

De part et d'autre, on multiplie les alliances et l'on renforce son camp. Successivement, sont créées l'Organisation des États américains (OEA) en 1948, chargée de la sécurité du continent, et l'Organisation du traité de l'Asie du Sud-Est (Otase) qui réunit les principaux pays de la région sous la direction des États-Unis qui signe également une alliance avec le Japon. Surtout, face à la menace soviétique en Europe, Truman aide à la formation d'une alliance militaire, l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) en avril 1949, et à l'établissement d'une Allemagne de l'Ouest

1 Idem, p. 256

2 Walter, Lippman « Essai de Walter Lippman sur la guerre froide, en réponse à George Kennan », in revue Foreign Affairs , Londre, éd.printemps, 1987

3 Idem

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indépendante qui naît officiellement en mai 1949, sous le nom de République fédérale d'Allemagne (RFA)1.

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