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Le conflit ukrainien et la relance de la guerre froide. Problèmes et perspectives.

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par Fiston KABUE YANGOYI
Université de Lubumbashi - Licence 2014
  

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§2. La situation politique dans le monde pendant la guerre

froide

2.1 LE BLOC SOCIALISTE

La guerre froide s'amplifie à partir de 1949. La division de l'Allemagne qui apparaît inévitable et le soutien apporté par les Occidentaux au renouveau économique de l'Allemagne de l'Ouest amène Staline à faire le blocus de Berlin, d'avril 1948 à mai 1949. La première épreuve de force entre les deux Grands s'achève par la victoire des Américains qui réussissent à organiser un pont aérien pour sauver la ville de l'asphyxie2.

Peu après, en septembre 1949, les Soviétiques font exploser leur première bombe atomique et les communistes s'emparent du pouvoir en Chine. La Chine signe une alliance avec l'URSS, mais les États-Unis refusent de reconnaître le nouveau régime chinois. Le développement économique du Japon, alors sous le contrôle des Américains, est accéléré afin de contrer l'avancée du communisme en Asie, qui devient le nouveau lieu d'affrontement des deux blocs.

Après la Seconde Guerre mondiale, les pays d'Europe libérés par l'armée soviétique (l'Armée rouge) forment ce que l'on appelle le bloc soviétique. Ce bloc rassemble, derrière l'URSS, la Tchécoslovaquie, la Pologne, la Hongrie, la Bulgarie, la Roumanie et l'Allemagne de l'Est (la RDA). Ces pays se réunissent au sein du pacte de Varsovie, une alliance militaire signée en 19553.

1 Roosens, C., Les Relations internationales de 1815 à nos jours, Tome II, Bruxelles, éd. Academia Bruylant, 2000, p. 245

2 Roosens , C., op.cit., p.250

3 « Gouvernement de l'Union soviétique (Études des Pays publiées par le Congrès des États-Unis) » sur www. Country tudies Series by Federal Research Division of the Library of the Congress. U.S.

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La Yougoslavie et l'Albanie sont également des États

communistes mais ils se sont dégagés de la tutelle soviétique1.

La défaite de l'Allemagne au centre de l'Europe, l'effondrement de la France et l'affaiblissement du Royaume-Uni à son extrémité occidentale créent, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, une rupture des équilibres traditionnels sur le continent. En dépit des immenses destructions qu'elle a subies, l'Union soviétique manifeste désormais une écrasante suprématie. Ayant gagné 600 000 km2 en Europe, elle dispose, à l'été de 1946, d'une armée de 100 divisions, soit 4 millions d'hommes, et de 6 000 avions, tandis que les Anglo-Saxons procèdent à la démobilisation rapide de leurs forces et à la reconversion des industries de guerre2.

La division du monde en deux blocs dominés par les États-Unis d'une part et l'URSS de l'autre, se voit également remise en cause par un nombre croissant de pays.

Du côté communiste, les Soviétiques sont affaiblis par la rupture des relations sino-soviétiques qui intervient au lendemain de la crise des fusées de Cuba. Opposé à la doctrine de la coexistence pacifique, les Chinois contestent ainsi le rôle dirigeant des communistes soviétiques et tentent de constituer une alternative au sein du camp socialiste. De même la contestation atteint l'Europe de l'Est comme en Pologne et plus encore en Tchécoslovaquie, où en 1968, les forces du pacte de Varsovie interviennent pour réprimer le Printemps de Prague3.

Enfin la décolonisation voit l'émergence de nombreux États indépendants, qui refusent la division du monde en deux blocs. Né politiquement avec la conférence de Bandung en 1955, le tiers-monde s'efforce de s'organiser sous l'impulsion notamment de l'Inde de Nehru et de

1 Idem

2 Fontaine, A., Histoire de la guerre froide. I. De la révolution d'Octobre à la guerre de Corée, Paris, éd. Points Histoire, 1983, p. 8

3 Idem, p.15

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la Yougoslavie de Tito en un mouvement non-aligné qui voit le jour en 1961 à la conférence de Belgrade1.

La seconde moitié des années soixante-dix est marquée par un brusque regain de tension. L'expansionnisme soviétique connaît en effet un renouveau. Il se manifeste en Afrique avec le soutien à de nombreux régimes (Angola, Mozambique, Éthiopie) et des accords de coopération, en Asie avec l'appui de son allié vietnamien qui envahit le Cambodge, et enfin en Amérique centrale par l'appui apporté aux sandinistes du Nicaragua et aux guérillas au Salvador et au Guatemala2.

Mais deux événements principalement sont à l'origine de cette nouvelle période de tension : le déclenchement de la « bataille des euromissiles » et l'invasion de l'Afghanistan par l'armée soviétique.

En déployant des missiles SS 20 à partir de 1976, l'Union soviétique rompt l'équilibre des forces en Europe ; le 12 décembre 1979, les pays de l'OTAN décident de développer des programmes de missiles équivalents, les Pershing. Les premiers Pershing sont installés en 1983, malgré un important mouvement pacifiste en Europe de l'Ouest. En réponse à l'intervention soviétique en Afghanistan, le 24 décembre 1979, les États-Unis adoptent une série de mesures de rétorsion : les ventes de céréales à l'URSS sont suspendues, les accords SALT II ne sont pas soumis à la ratification du Congrès et les Américains boycottent les jeux Olympiques de Moscou, en 19803.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld