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La francophonie et la médiation dans la crise ivoirienne de 2002 à  2010.

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par Sika Gautier ADOMON
Université Jean Moulin Lyon 3 - Master 2 2014
  

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B- La contribution de l'Organisation Internationale de la Francophonie

A la suite du Secrétaire général qui réunissait dès le 7 décembre le comité ad hoc pour examiner la situation en Côte d'Ivoire née de la tentative de coup d'état, du 19 septembre 2002, la Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF) va lui emboîter le pas. En effet, lors de sa 18ème session, la CMF va adopter une résolution « dans laquelle la Francophonie exprimait sa forte préoccupation face à la dégradation de la situation, (..)le refus de tout coup de force visant à renverser l'ordre constitutionnel démocratique69(*) ». La position de cette instance vient rappeler l'un des principes qui fonde la Francophonie depuis l'adoption de la Déclaration de Bamako. Ainsi, au chapitre 3.5, l'organisation proclame « que, pour préserver la Démocratie, la Francophonie condamne les coups d'état et toute prise de pouvoir par la violence, les armes ou quelque autre moyen illégal ». Par ailleurs, la CMF n'a pas manqué de condamner « les violences et les atteintes graves et massives aux droits de l'Homme »70(*) et a appelé « l'ensemble des forces politiques ivoiriennes à conduire un dialogue politique véritable, et en appui aux efforts de la CEDEAO, demandait l'arrêt des combats »71(*). Par cette résolution, la Francophonie affirmait son aversion à la rupture de la démocratie, par des coups d'état, mais aussi aux violations des droits de l'Homme. Mais, elle inscrivait son action dans le cadre d'un règlement pacifique des différends en appui avec de la CEDEAO.

Outre son appui à la CEDEAO, l'Organisation a participé aux rencontres et discussions en vue de trouver une solution pacifique à la crise. D'abord, à Paris, où le Secrétaire général a « répondu positivement à l'invitation adressée à l'OIF d'être associée, en tant qu'observateur, aux négociations entre les parties ivoiriennes qui ont abouti à la signature, le 23 janvier 2003, de l'Accord de Linas-Marcoussis, en se faisant représenter à cette occasion par Lansana Kouyaté et le Délégué aux droits de l'Homme et à la démocratie72(*) ». Ensuite, au Sommet des chefs d'Etat, à Kleber, le 25 janvier 2003 où le Secrétaire général s'est engagé à «  accompagner pleinement le processus de réconciliation »73(*). Ces accords signés entre la classe politique et les mouvements rebelles réaffirment « la nécessité de préserver l'intégrité territoriale de la Côte d'ivoire, le respect de ses institutions et la restauration de l'autorité de l'Etat et le principe de l'accession au pouvoir et de son exercice de façon démocratique74(*) ». Deux dispositions particulières seront prises pour l'application de ces accords que sont la mise en place d'un gouvernement de réconciliation nationale et la préparation des échéances électorales aux fins d'avoir des élections crédibles et transparentes. Notons que sur la période 2002 à 2010, sur les 5 Sommets des Chefs d'Etats et de Gouvernements tenus, le cas de la crise en Côte d'Ivoire était inscrit à l'ordre du jour de 4 Sommets. Ainsi, la Francophonie suivait l'évolution de la situation afin d'apporter sa contribution. Après la condamnation de la tentative de coup d'état et son accord pour le dialogue engagé par la CEDEAO, en 2002, les Chefs d'Etats et de Gouvernement, réunis à Ouagadougou en 2004 ont adopté une résolution pour réaffirmer leur « attachement à la relance du processus de réconciliation en Côte d'Ivoire75(*) ». En outre, à la faveur de la signature de l'Accord Politique de Ouagadougou76(*) (APO) en 2007 tout en saluant l'évolution positive de la situation, la Francophonie s'est engagée à « oeuvrer de concert avec les acteurs nationaux, l'ONU et les partenaires régionaux en vue de la tenue en Côte d'Ivoire, conformément à l'accord politique de Ouagadougou, d'élections libres, fiables et transparentes, qui constituent un élément essentiel du processus de consolidation de la paix au niveau national77(*) ». Au Sommet de Montreux en 2010, une résolution a porté sur les situations de crise, de sortie de crise et de consolidation de la paix dans l'espace francophone. Concernant la Côte d'Ivoire, le Sommet a salué « les avancées réalisées dans la conduite du processus électoral en Côte d'Ivoiredans le respect de l'Accord Politique de Ouagadougou et de ses accords complémentaires »

Ce paragraphe vient montrer l'intérêt que l'OIF accorde à son rôle d'acteur de résolution de conflit. Outre l'activisme de son Secrétaire général qui a tenu a marqué de sa présence auprès des protagonistes de la crise ivoirienne et sa participation, à travers son représentant spécial, à la recherche de solution, les instances de la Francophonie, ont joué leur partition. Que ce soit la Conférence ministérielle ou le Sommet, les différentes résolutions et déclarations ont sans doute contribué à mobiliser la communauté internationale au chevet de la Côte d'Ivoire et apporter un appui aux actions sur le terrain.

* 69 Ibid,p.430

* 70idem

* 71idem

* 72 Rapport du Secrétaire général de la Francophonie, « l'action politique et diplomatique », P.9

* 73idem

* 74accord politique de Ouagadougou

* 75 Résolution du sommet de Ouagadougou en annexe

* 76 Accord de paix signé le 04 mars 2007, entre le gouvernement et la rébellion à l'issue d'un dialogue direct avec pour facilitateur le Président du Faso, Blaise Compaoré.

* 77 Communiqué de presse de l'OIF sur l'APO

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