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Amnisties et prescriptions penales en droit international des droits de l'homme


par Seth Jireh OUMBA BAZOLA
Université Catholique d'Afrique Centrale - Master 2021
  

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Paragraphe II : L'expérience centrafricaine de la justice transitionnelle

Dans le souci de remettre en place la stabilité et la réconciliation nationale, les différentes parties de la crise centrafricaines ce sont mises d'accord dans l'accord de Khartoum, d'élaborer ou de recourir à un certain nombre de mécanismes. C'est le cas de la Commission Justice Vérité, Réparation et Réconciliation, mais aussi du fond de soutien des victimes.

A- La Commission Justice, Vérité, Réconciliation et Réparation

La CJVRR a été mise en place en RCA pour venir en aide aux victimes des violations et à la société meurtrie par les atrocités pendant la période de l'instabilité. Elle met en lumière la vérité et permet d'accorder des réparations afin de trouver une réconciliation nationale. Elle est donc importante et a fait ses oeuvres lors de la période des amnisties en RCA. Sa valeur est reconnue par le DIDH. C'est ainsi que la Commission Interaméricaine des Droits de l'homme affirme dans un rapport de 1999 que « La valeur des commissions vérité réside dans le fait qu'elles sont créés, non pas avec le postulat qu'il n'y aura pas de procès, mais afin de constituer un pas vers la connaissance de la vérité et, en fin de compte, pour que la primauté de la justice soit garantie121 ».

120 Mark Freeman, Necessary Evils : Amnesties and Search for Justice (Cambridge University).

121 Commission Interaméricaine des Droits de l'homme, Rapport n.136/99, Affaire 10.488, Ignacio Ellacuria et al. (Salvador), 22 décembre 1999, paragraphes 229-230. Traduction non officielle.

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Toutes les victimes des différends conflits ont le même sentiment de rechercher des réparations sur les violations subi. Ces réparations ne peuvent passer que si les autorités mettent en place des mécanismes permettant à faire triompher la vérité. La vérité qui est un droit pour les victimes est aussi importante pour le droit de mémoire car, la vérité dont il s'agit n'est pas seulement pour les victimes, mais aussi pour leurs descendants et plus généralement pour la société entière.

Dans l'Ensemble des principes actualisés contre l'impunité, les Principes 4, 2 et 5 précisent : « Indépendamment de toute action en justice, les victimes, ainsi que leurs familles et leurs proches, ont le droit imprescriptible de connaitre la vérité sur les circonstances dans lesquelles ont étés commises les violations et, en cas de décès ou de disparition, le sort qui a été réservé à la victime.» ;

« Les victimes et leurs représentants devraient être habilités à rechercher et à obtenir des informations sur les causes qui ont conduit à leur victimisation et sur les causes et conditions propres aux violations flagrantes du Droit international des droits de l'homme et aux violations graves du Droit international humanitaire, et avoir le droit d'apprendre la vérité sur ces violations » ;

« Chaque peuple a le droit inaliénable de connaitre la vérité sur les événements passés relatif à la perpétration de crimes odieux , ainsi que sur les circonstances et les raisons qui ont conduit, par la violation massive ou systématique des droits de l'homme, à la perpétration de ces crimes. L'exercice plein et effectif du droit à la vérité constitue une protection essentielle contre le renouvellement des violations » ;

« Il appartient aux Etats de prendre les mesures appropriées, y compris les mesures destinées à assurer l'indépendance et le fonctionnement efficace de la justice, pour rendre effectif le droit de savoir. Au titre des mesures destinées à garantir ce droit, les procédures non judiciaires peuvent être menées en complément de l »action des autorités judiciaires. Les sociétés qui ont connu des crimes odieux à grande échelle ou systématiques peuvent avoir intérêt notamment à ce qu'une commission de vérité ou une commission d'enquête soit créée pour établir les circonstances entourant ces violations afin de faire jaillir la vérité et d'empêcher la disparition d'éléments de preuve.».

Apres plusieurs années, on constate que la CJVRR a été effective, mais n'a pas atteint tous ses objectifs puisque d'abord restée un grand moment consultatif, avant de se lancer dans son but de réparation. Ce manquement a entrainé une disparition de certaines preuves, de certains

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témoins et victimes qui sont finalement morts pour cause de non-assistance. Ce qui pose le problème du fond de soutient des victimes qui, est un élément fondamental pour la mise en place effective d'une Commission vérité.

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