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II.4.2. Rhizofiltration
 20 La rhizo-filtration est une technique qui met en jeu les
systèmes racinaires de certaines espèces terrestres ou aquatiques
qui absorbent, concentrent et stockent les contaminants des eaux
polluées (Ghosh et Singh, 2005 ; Pilon-Smits, 2005). Cette technique est
généralement utilisée afin de traiter les sites
contaminés aux métaux et radionucléides comme le plomb, le
cuivre, le zinc, le nickel, l'uranium, le césium et le strontium (EPA,
2000). 
II.4.3. PhytostabilisationC'est l'utilisation des plantes pour réduire la
biodisponibilité des polluants par les écoulements ou immobiliser
les composés polluants en les liants chimiquement par
précipitation, stabilisation, absorption ou piégeage de ceux-ci
par la plante, par un stockage dans le système racinaire ou
l'insolubilisassions dans la rhizosphère. Cette technique permet
d'éviter la dispersion des polluants dans les eaux de surface et
souterraines (Cunningham et al., 1995), ainsi de limite
l'érosion et le lessivage du sol (Pilon-Smits, 2005 ; Remon, 2006). 
II.4.4. PhytodégradationLa phytodégradation (ou phytotransformation) consiste
à convertir des polluants organiques en composés moins toxiques
voire même être totalement minéralisés. Cette
décomposition est réalisée grâce à des
enzymes variées sécrétées par la plante (Chaudhry
et al., 1998). 
II.4.5 .Rhizodégradation (phytostimulation)Dans la Rhizo-dégradation, la décontamination
est effectuée dans la rhizosphère par les micro-organismes dont
la croissance et l'activité sont stimulées par les plantes
(Pilon-Smits, 2005). 
II.4.6. Phyto-volatilisationCette technique utilise les plantes pour extraire les
métaux lourds puis les éliminer par évapotranspiration via
les stomates des feuilles ou les tiges. Parmi les métaux lourds, seuls
le mercure et le sélénium sont adapté à cette
technique. La phytovolatilisation présente également l'avantage
de ne pas nécessiter de récolte de la biomasse puisque les
contaminants sont dispersés dans l'atmosphère (Pilon-Smits, 2005
; Dechamp et Meerts, 2003 ; Bert et Deram, 1999). 
 21 Partie I : Synthèse
bibliographique Chapitre II : Phytoremédiation Tableau 03 : Caractéristiques de
différents procédés utilisés en
phytoremédiation 
 
| Procédés de
laphytoremédiation
 | Rhizofiltration | Phytostabilisation | Phyt-extraction | Phytovolatilisation | Phytodégradation |  
| Mécanismes | Accumulation, adsorption précipitation | Complexation,adsorption, précipitation
 | Accumulation etHyperaccumulation
 | Volatilisation | Dégradationrhizosphérique
 |  
| Type de polluant | Inorganique | Inorganique | Inorganique | Organiques/inorganiques
 (As, Hg, Se)
 | Organiques (solvantschlorés, herbicides)
 |  
| Substrats traités | Milieux aqueux | Sols, sédiments,boues
 | Sols, sédiments,boues
 | Sols, sédiments,boues
 | Eaux, sols,sédiments, boues
 |  
| Plantes utilisées | H. annuus, B. juncea, N.Tabacum, Zeamays
 | Plantes exclusives(Agrostis tenuis)
 | Hyperaccumulatricesou accumulatrices à
 forte
biomasse
 | Plantes modifiées génétiquement | Tout type de plantehébergeant
des
 rhizobactéries
 |  
| Avantages | Utilisation in situ et ex situ | Limite le risque delixiviation et
d'érosion
 Solution rapide
 | Utilisation in situAdaptée aux
pollutions
 diffuse
 | Dilution de la pollution dans l'airPas de traitement des
déchets
 végétaux
 | Pas de traitement desdéchets
végétaux
 |  
| Inconvénients | Dépend du système racinaire | s Dépend du système racinaire s Nécessite une surveillance s
N'élimine pas le polluant du sol | s Dépend du système racinaire s Retraitement des déchets produits | s Risque d'exposition atmosphérique s n'a pas été quantifié
Utilisation d'OGM | s Limité à des polluants s
Facilement dégradables s Dépend des rhizobactéries
associées |  
| Références | (Dushenkov et al., 1995) | (Cunningham et Berti, 2000) | (Garbisu et Alkorta,2001 ;Mc Grath et
 Zhao, 2003)
 | (Chaney et al., 1997) | (Black, 1995) | 
Partie I : Synthèse
bibliographique Chapitre II : Phytoremédiation 
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