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Systemes d'exploitation de la cuvette nord du lac Tchad: cas du maraichage sur le site de Kimé Gana dans la commune urbaine de N'Guigmi (Niger)


par Hamissou Achahabou
Universite de Diffa - Master en Evaluation Environnementale et Developpement durable 2019
  

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Conclusion partielle

Ce chapitre traite des différents outils et les techniques de production des cultures maraichères sur le site. Ainsi de la préparation des terrains à la récolte des spéculations, les moyens et petits producteurs utilisent majoritairement la force de leur bras, tandis que les grands producteurs emploient la main d'oeuvre.

A ce jour la commercialisation des produits maraichers se fait suivant un circuit court qui permet aux producteurs de tirer directement des profits et un circuit long qui intègre plusieurs acteurs à différents niveaux.

Les revenus de la production varient en fonction de producteurs et les prix des spéculations changent aussi en fonction des périodes.

Les moyens de transport qui sont les plus utilisés sont principalement les véhicules et le mode de transport traditionnel (à pieds et à dos d'ânes).

Le séjour des populations déplacées sur le site maraicher de Kimé Gana a engendré des dégâts importants tant sur l'environnement que sur les installations des équipements du périmètre. Le site de Kimé Gana fait face à plusieurs contraintes, auxquelles il faut y remédier.

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CONCLUSION GENERALE

L'étude des systèmes d'exploitation du maraichage de Kimé Gana, note une implication des

femmes dans toutes les activités agricoles. Les cultures maraichères contribuent
véritablement à la réduction des vulnérabilités des populations et à l'amélioration de leur régime alimentaire. Les revenus occasionnés permettent de subvenir à certains besoins des ménages. Ces différents travaux maraichers permettent la réduction de chômage et l'exode rural des jeunes vers d'autres contrées, surtout en cette période d'instabilité sécuritaire dans toute la région du bassin du lac Tchad.

La cuvette nord est un milieu qui offre des conditions favorables pour le développement de la culture maraichère. Cette activité constitue une source indispensable de revenus pour tous les acteurs qui interviennent directement ou indirectement dans la filière.

La crise actuelle dans le bassin du lac Tchad a conduit à la déstabilisation de toutes les activités socio-économiques et a provoqué un déplacement massif des populations vers d'autres horizons. L'installation momentanée de la population des villages riverains du lac Tchad sur le périmètre de Kimé Gana a occasionné des impacts notoires sur plusieurs composantes environnementales et sociales.

La coopérative maraichère de Kimé Gana par l'intermédiaire de sa Présidente, assure la gestion et le droit d'accès à la terre. Les autorités coutumières et l'état n'interviennent qu'en cas de conflit. Cette étude révèle un accès facile à la terre de culture. Les modes d'accès sont : l'héritage/propriété, le don, le gage, le prêt, l'achat.

Les systèmes de cultures sont alimentés par un forage artésien pouvant débiter 35m3/h ; les canaux d'irrigation sont délabrés et ne couvrent pas la totalité du site mis en valeur.

Les systèmes d'exploitation sont caractérisés par des associations de cultures et des monocultures. Le système d'exploitation de culture de Kimé Gana dépend essentiellement du forage artésien et du système irrigation.

Sur le périmètre mis en valeur les femmes constituent la grande majorité d'exploitants et ne se distinguent pas des hommes lors des travaux. Les spéculations les plus cultivées sont : le la

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pomme de terre, la tomate, l'oignon, le piment, le chou, la carotte, le gombo, la salade, le manioc, la courge, le blé, l'ail...etc.

Les sols de la cuvette nord sont généralement fertiles; ce qui permet une diversification des cultures et un bon rendement de la production.

L'état et ses partenaires au développement apportent des aides considérables aux maraichers en organisant des campagnes de formation et d'information sur les techniques modernes de gestion de la filière maraichère. Ces cultures contribuent fortement à la réduction du taux de chômage, à la sécurité alimentaire et à l'amélioration des conditions de vie des populations meurtries par la crise de Boko Haram.

Les revenus de la production permettent aux exploitants de satisfaire les besoins familiaux, l'achat des vivres, l'achat des petits ruminants pour l'embouche, l'acquisition du matériel et intrants agricoles. D'autres acteurs (collecteurs, revendeurs, détaillants, ouvriers, transporteurs) tirent aussi profits de cette activité.

La filière maraichère fait la fierté de toute une gamme d'acteurs et contribue à la réduction de la vulnérabilité des populations, au chômage et à la migration des jeunes à la recherche d'un avenir incertain.

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