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Fondements biophysiques de la production piscicole dans la commune de sô-ava


par Domiho Honoré OKPOUE
Université d'Abomey-Calavi - Maîtrise 2016
  

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Introduction

Depuis 1970, l'Afrique de l'Ouest connaît une baisse des précipitations qui a eu des répercussions sur les ressources en eau superficielle et les écosystèmes (Olivry, 1983). Au Bénin, la pêche continentale, principale source de la production nationale halieutique (80%), fait l'objet d'utilisation d'engins et pratiques de pêche destructrices des ressources. A cela, s'ajoutent des contraintes environnementales : ensablement du chenal, pollution, changements climatiques (COMHAFAT, 2014). Ainsi, la dégradation de l'environnement évolue au gré des conditions bioclimatiques et de l'action anthropique. Elle est d'autant plus inquiétante qu'elle ne laisse indifférents ni acteurs de développement, ni chercheurs (Boko, 2000) cité par (Wanou, 2013).

Pour leurs importances socioéconomiques, la pêche et l'aquaculture contribuent à la sécurité alimentaire de façon directe et indirecte par la provision d'un aliment de très haute qualité nutritionnelle, l'auto-emploi et la génération de revenus. La pêche a été une source majeure de revenus au Bénin pour les communautés vulnérables de pêcheurs à travers les générations et une source de protéines animales, parfois la seule accessible à des couches de populations pauvres vivant près de plans d'eau et des communautés isolées en milieu rural (Rurangwa et al., 2014).

Or, actuellement, avec le nombre d'usagers, le perfectionnement des méthodes et des pratiques de pêche conduisent non plus à une simple cueillette, mais à des prélèvements plus ou moins anarchiques et importants dans un milieu aquatique de plus en plus sollicité pour d'autres usages et de plus en plus dégradé par les nuisances multivariées (Arrignon, 1998). Dans ce contexte, la production de la pêche continentale au Bénin est surexploitée au-delà de ses 18 000 tonnes par an représentant le Maximum Sustainable Yield (MSY) (PADPPA, 2011). De même, il faut ajouter que les changements intervenus au niveau des caractéristiques physico-chimiques du lac Nokoué couplés aux techniques de pêche ont entrainé la rareté et le risque de disparition de certaines espèces

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halieutiques du lac (Clédjo et Ogouwalé, 2009). Cependant, cette multitude de facteurs, combinés à la surpêche et au changement climatique, accélèrent la surexploitation des stocks halieutiques. Cela risque à longs termes d'engendrer une situation de dégradation irréversible de l'écosystème béninois.

Ces phénomènes ont entraîné la baisse de la production halieutique qui a engendré des effets socio-économiques sur les populations riveraines (Djissou, 2013). A cela s'ajoute l'expansion démographique qui entraine une grave détérioration des conditions d'approvisionnement des populations en poissons. Cette détérioration se traduit également par un appauvrissement des populations de pêcheurs et nécessite le développement de la pisciculture (Sohou et al., 2009).

Aujourd'hui, la pisciculture n'a pas encore atteint une dimension économique viable en Afrique subsaharienne, que ce soit en termes de volume ou en termes de place de cette activité dans les systèmes de production (MFCD, 1991).

Malgré l'existence de systèmes traditionnels de production du poisson et une industrie aquacole qui peine à démarrer, la contribution de la pisciculture (<1%) à la production halieutique nationale est très marginale (156 à 386 tonnes par an selon les sources) et peu diversifiée essentiellement composée de Clarias (51%) et de tilapia (47%) (MAEP, 2011). Or, le pays dispose en revanche des potentialités de développement du secteur des pêches et de l'aquaculture. Dès lors, la pisciculture constitue un secteur d'avenir dans ce pays, car il dispose d'atouts considérables liés aux facteurs naturels (réseau hydrographique) et à l'existence de marchés pour sa production de clarias et de tilapia (COMHAFAT, 2014).

Au regard de ces contraintes que connait la pêche, la présente étude se veut de contribuer à une meilleure connaissance des facteurs biophysiques de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava afin de résoudre toute les

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préoccupations d'ordres socioéconomiques, écologiques et environnementales liées à la production de poisson.

Ce travail s'articule autour de trois (03) chapitres :

Le premier présente les fondements théoriques et la démarche méthodologique de recherche adopté. Le deuxième chapitre est consacré aux fondements biophysiques du développement de la pisciculture dans la Commune de Sô-Ava. Et enfin le troisième chapitre met l'accent sur les contraintes et les mesures de renforcement pour un meilleur développement de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava,

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard