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Avantages et inconvénients de l'unicité et de l'exclusivité de la nationalité congolaise. analyse et perspectives.


par Innocent NGONGO LUMUMBA
Université de Kinshasa - Licence 2019
  

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SECTION 2. LA REFORME EN QUESTION ET CES DEFIS OPERATOIRES

Pour de raison de commodité et de cohérence logique, au-delà des points positifs énumérés dans la première section, cette deuxième par contre, va cerner de manière approfondie les contraintes opératoires liés à la réforme de la loi de 2004 réactualisé par la constitution de 2006 sur la nationalité congolaise.

3.1. Contraintes politiques

Il sied de noter que le Congo qui consacre l'unicité et l'exclusivité de sa nationalité connaît les mêmes problèmes d'insécurité que ceux qui reconnaissent la double nationalité. Par contre, le Congo-Kinshasa recourt aux aides étrangères de ces Etats, devenus fort, de par la politique de la double nationalité. Ce principe pose de préjudices à nos frères qui possèdent la double nationalité de venir investir au pays.

La RDC a absolument besoin d'apports étrangers pour réaliser sa politique de la reconstruction nationale, de création d'emplois et de réduction du seuil de la pauvreté. Ce pays éprouve la nécessité de se procurer des ressources financières supplémentaires, extra budgétaires (hors de la fiscalité) pour réaliser ses objectifs, ce qui atteste la reconnaissance pour la RDC, de retenir sur son sol la population qui y vie et de donner sa nationalité à ceux qui naissent en dehors de son territoire.

Le principe de la double nationalité s'apprête le mieux comme technique de pointe pour réaliser les ambitions de l'Etat congolais. Parce qu'actuellement, les grandes tendances des individus est de se sentir beaucoup plus proches de chacune des communautés qu'ils choisissent pour parfaire sa vie. En Amérique, qu'ils ne se sentent en rien différents des américains, plutôt égaux à eux et même plus qu'eux, le même individu, quand il descend en RDC, qu'il éprouve le même sentiment.

Il y a là une profonde aspiration à une vie dont la fraternité déborde les frontières des Etats, peut-être meilleure encore, une vie qui supprime ces frontières étatiques pour ramener l'humanité à l'unité. La double nationalité se présente alors comme un moyen adéquat de réalisation de cette politique.

Si aujourd'hui les USA sont et se maintiennent à la direction de la planète terre, c'est grâce à cette politique attractive des peuples d'autres continents qui immigrent vers l'Amérique. Chaque année plus ou moins 5.000.000 des personnes

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quittent l'Afrique pour les USA, et des visa des résidents leur sont facilement octroyés. Plusieurs d'entre eux obtiennent la nationalité américaine.

Ainsi par exemple, toute personne née aux Etats-Unis et ressortissant à leur juridiction est citoyen des Etats-Unis et de l'Etat dans lequel il réside. Les enfants nés à l'étranger des parents américains sont également citoyens américains, sans certaines conditions. La loi accorde enfin la qualité de citoyen américain aux populations de l'Alaska, d'Hawaï, de Porto Rico et des îles Vierges. La qualité de citoyen s'acquiert aussi par naturalisation collective ou individuelle. La naturalisation individuelle est régie par le « Nationality Act» du 14 octobre 1940, version amendée des lois de 1790 et 190689.

Ce pays, pourtant d'émigration, ne s'estime toujours pas saturé sur le plan démographique. Il était la fourchette d'octroi de sa nationalité américaine à plusieurs, sinon aux peuples du monde entier. Il suffit de naître sur le sol américain pour porter le statut de national américain. Cette politique fait que, pour accéder à certaines facilités professionnelles, certains parents préfèrent se rendre aux USA pour y donner naissance.

Il est dès lors injuste de priver à un tel bébé qui reste profondément lié de par sa filiation, au territoire congolais, sa nationalité congolaise d'origine, aux motifs qu'il a acquis une autre nationalité (américaine, dans le cas d'espèce). La procédure d'obtention du visa d'entrée et de séjour dans les Etats africains n'est pas aussi compliquée et rigide pour les occidentaux que celle tendant, pour les Congolais, à obtenir un visa d'un Etat occidental.

Par ailleurs, le visa congolais est des plus chers au monde. Les Congolais d'origine ayant acquis une nationalité étrangère et qui doivent retourner chez eux renflouent des caisses des consulats qui doivent fonctionner. Mais, lorsqu'il existe une urgence, par exemple : investissement au pays, décès ou maladie grave d'un parent, l'obtention du visa prend relativement du temps.

Par le sang, on ne cesse pas, du moins dans le coeur ou psychologiquement, d'appartenir à son Etat d'origine dans lequel se trouve le plus souvent toute la grande famille. La législation congolaise devrait tenir compte de cette réalité évidente et profonde, en conservant la nationalité congolaise d'origine au bénéfice de celles et ceux qui n'y ont pas renoncé expressément et volontairement lors de l'acquisition de la nationalité étrangère.

89 GEORGES LANG, Les institutions américaines, Ed. Curial, Paris, 1958, p.125

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Enfin, il sied de noter que le Congo qui consacre l'unicité et l'exclusivité de sa nationalité connaît les mêmes problèmes d'insécurité que ceux qui reconnaissent la double nationalité. Par contre, le Congo-Kinshasa recourt aux aides étrangères de ces Etats, devenus fort par la politique de la double nationalité.

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