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Niveau de la contamination par des germes dans les cuisines de deux cités universitaires de la ville de Mostaganem.


par Mohammed Bendani
Faculté de médecine d'Oran  - Diplôme d'étude médicale spécialisée en Hydrologie-Bromatologie 2020
  

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1.3.2.1. L'origine de contamination et facteurs favorisants

L'accident alimentaire d'origine biologique est le résultat d'une contamination et dans le cas de bactéries, d'un développement bactérien (Bornert, 2000). Nos aliments proviennent de notre environnement immédiat, mais aussi, de plus, de pays divers (importation). Nous exigeons que nos aliments soient sans danger pour notre santé. Cependant, il arrive que ces aliments soient contaminés en cours de production, de transformation, de transport et de manipulation par des substances potentiellement dangereuses pour la santé (Panisset et al., 2003). La contamination des aliments est la première condition qui rend un produit susceptible de rendre son consommateur malade. Cette condition est facilement remplie car les sources de contamination sont omniprésentes (Carbonel, 2007). On distingue 2 origines de contaminations d'origines endogène et exogène :

Le tableau (1) suivant, illustre les contaminations d'origine exogène qui ont lieu du stade de la production à celui de la consommation.

5

Tableau 1: Les causes de contaminations exogènes (Carbonel,2007).

Vecteurs

Modalités de transmission

Description et solutions proposées

L'homme

Vecteur passif ou transporteur (mains, peau)

L'homme est au centre de la contamination. C'est un vecteur passif. Les vêtements qu'il porte, ses mains salies par des sources bactériennes en font un transporteur de germes, présent à chaque étape de la préparation.

Vecteur actif (individu infecté)

L'homme est aussi un vecteur actif. L'homme lui-même est l'hôte de nombreux germes. C'est le cas lors de maladies respiratoires (rhume, angine, sinusite à Staphylocoques et Streptocoques). Les maladies respiratoires doivent être craintes parce que la transmission par voie aérienne est facile. C'est aussi le cas de maladies de l'appareil digestif. La méfiance doit être de rigueur pour les personnes en bonne santé : elles peuvent être porteuses de germes dangereux, notamment lorsqu'elles sortent d'une épisode de maladie.

Les animaux

Insectes

Les insectes (les mouches notamment) sont de très bons vecteurs de Shigelles et Salmonelles.

Rongeurs

Les rongeurs (rats et souris) sont vecteurs de germes pathogènes.

Animaux domestiques

Les animaux domestiques sont vecteurs de nombreux germes pathogènes

Sol et terre

Légumes, chaussures

Le sol et la terre sont d'abord craints pour le Clostridium botulinum mais peuvent être la source de contamination par le Bacillus, moisissures et levures.

L'eau

 

Pseudomonas et autres germes Gram- se retrouvent souvent dans les eaux potables. L'eau étant utilisée à la fois pour la préparation des produits et pour le nettoyage, on veillera à éviter de conserver de l'eau potable trop longtemps mais plutôt favoriser le renouvellement de la source.

L'air

Poussières, vaporisation des liquides sales (nettoyage), vaporisation des

liquides humains (éternuements,
mouchage)

Trois facteurs majeurs déterminent la microbiologie de l'air ambiant : la densité de personnel, le type d'activité et la circulation de l'air.

6

Vecteurs

Modalités de transmission

Description et solutions proposées

Vecteurs animés

 
 

Autres aliments

Contamination croisée

Les contaminations croisées sont des contaminations entre des aliments différents. Ces contaminations offrent aux bactéries de nouvelles conditions de développement et ce nouveau milieu peut favoriser leur croissance. En particulier, il convient de prévenir tout croisement entre les matières premières vecteurs de microorganismes et les produits finis (cuits), décontaminés. Une bonne manière de s'en protéger est de respecter les principes de marche en avant et de toujours filmer les aliments lors de leur stockage.

Déchets

 

Les déchets et sous-produits doivent être enlevés dès que possible des zones de travail et être conservés au frais avant leur enlèvement. Le principe de la séparation des flux permet d'éviter l'entrecroisement de déchets et des aliments

Surfaces

 

Les surfaces sont une donnée à prendre en compte au plus tôt, dès la conception des bâtiments. Les surfaces du sol et des murs ainsi que les surfaces de travail et les équipements doivent être pris en compte : La présence de fissures et de rugosités sont autant de nids bactériens.

Linge

 

Les tissus, de par leur structure, constituent un milieu parfait pour les bactéries qui s'y installent. Pour éviter ce problème, des tabliers jetables sont fournis en cuisine et le linge de travail ne doit pas être utilisé en dehors de la zone de travail Les torchons et autres tissus multi-usages sont proscrits. On veillera à placer des torchons à base de papier et à usage unique.

CHAPITRE I

SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

7

Le développement des microorganismes : La contamination seule suffit rarement à provoquer un accident sanitaire ou une dégradation de la qualité organoleptique du produit.

Elle doit généralement être suivie d'une phase de multiplication bactérienne qui dépend de plusieurs facteurs (Leclerc, 2003) à savoir : facteurs extrinsèques (température, durée de conservation) et facteurs intrinsèques.

A. Facteurs extrinsèques Température

La sensibilité des micro-organismes à la température en fait un aspect clé de leur développement. Quand à la température c'est un facteur sensible sur lequel le professionnel peut facilement agir. Ce facteur est en effet très utilisé pour réguler le développement des microorganismes (Mcswane et al., 2000).

L'oxygène

Les réactions d'oxydoréduction règlent le métabolisme des microorganismes. Dans ce contexte, l'oxygène a un rôle prépondérant. Ce facteur concerne notamment les conditionnements de 5ème gamme, sous vide d'air. Ces conditionnements sont assez peu utilisés en restauration rapide, sauf pour les plats préparés (Robert et al., 2003).

B. Facteurs intrinsèques

L'activité de l'eau

L'eau est essentielle à la survie et au développement de tous les microorganismes. Dans les aliments, une partie est dite « libre » c'est-à-dire qu'elle est disponible pour les microorganismes. L'autre partie est liée aux constituants des aliments et ne peut être utilisée..

Pour évaluer cette tolérance, on se réfère à l'Aw, ou activité de l'eau. Dans la majorité des produits sensibles (viande, lait, fruits, légumes), l'Aw convient au développement bactérien et n'apparaît donc pas comme un obstacle (Vallerian, 1999).

Le potentiel d'oxydoréduction

Un faible potentiel d'oxydoréduction favorise le développement de microorganismes.

CHAPITRE I

SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

8

La structure physique:

Le broyage ou le hachage des aliments augmente la surface de la nourriture et brise les cellules.

La présence d'agents antimicrobiens naturels:

On trouve des agents antimicrobiens naturels dans plusieurs aliments. Ceux-ci inhibent la croissance de certains micro-organismes. Par exemple, les épices contiennent souvent ce genre d'agent (La sauge et le romarin sont les deux épices les plus antimicrobiennes).

Le Ph

La majorité des bactéries se développe dans des milieux dont le pH est compris entre 4,5 à 9. Pour ces bactéries, le pH optimal est proche de la neutralité (entre 6,5 et 7,5). Clostridium ou Pseudomonas sont sensibles au pH. Salmonelles, E.Coli, et les Staphylocoques y sont peu sensibles.

CHAPITRE I

SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

9

Tableau 02 : pH de croissance de quelques microorganismes (Carlier, 1983 ; Jay, 1992; Buchanan. et al, 1990).

Micro-organismes

Minimum

Optimum

Maximum

Moisissures

1,5 à 3,5

4,5 à 6,8

8,0 à 11,0

Levures

1,5 à 3,5

4,0 à 6,5

8,0 à 8,5

Bactéries

4,5

6,5 à 7,5

11,0

Bactéries acétiques

2,0

5,4 à 6,3

9,2

Bactéries lactiques

3,2

5,5 à 6,5

10,5

Lb. Plantarum

3,5

5,5 à 6,5

8

Lc. Cremoris

5,0

5,5 à 6,0

6,5

Lc. lactis

4,1 à 4,8

6,4

9,2

Lb. acidophilus

4,1 à 4,8

5,5 à 6,0

6,5

Pseudomonas

5,6

6,6 à 7,0

8,0

P. aeruginosa

4,4 à 4,5

6,6 à 7,0

8,0 à 9,0

Entérobactéries

5,6

6,5 à 7,5

9,0

S. typhi

4 à 4,5

6,5 à 7,2

8,0 à 9,6

E. coli

4,3

6,0 à 8,0

9,0

Staphylococcus

4,2

6,8 à 7,5

9,3

Clostridium

4,6 à 5,0

 

9,0

C. bolutinum

4,8

 

8,2

C. perfringens

5,5

6,0 à 7,6

8,5

C. sporogenes

5 à 5,8

6,0 à 7,6

8,5 à 9,0

Bacillus

5,6

6,8 à 7,5

9,4 à 10,0

L. monocytogenes

4,3 à 5

6,5 à 7,5

 

CHAPITRE I

SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

10

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault