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Inventaire de quelques vestiges coloniaux matériels dans la ville de Dschang(1907-1957)


par Yannick Guerin Diffouo
Universite de Dschang - Master 2014
  

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II. ROLES DES INFRASTRUCTURES COLONIALES

Les infrastructures coloniales dans la ville de Dschang jouaient probablement quatre principaux rôles. Nous pouvons citer : le souci de pacification et de sécurisation, le souci de création d'un cadre favorable dans la ville, d'organisation du pillage des ressources et la matérialisation de la prétendue « mission civilisatrice » de l'Europe dans cette ville.

1. Le souci de "pacification" et de "sécurisation"

Quand les Allemands arrivèrent à la Chefferie Foréké, ils demandèrent un site pour leur implantation et déclinèrent rapidement les propositions de « Meneh » et de Bafou parce que ces sites souffraient d'un manque de cours d'eau devant alimenter la construction de leurs structures d'habitation. C'est par la suite que le choix fut porté sur l'emplacement actuel de la ville de Dschang ; surtout parce qu'elle est traversée par deux cours d'eau à savoir Aseetsa et Lifock1.

Un autre élément qui aurait poussé les Allemands à accepter ce site est sans nul doute sa position stratégique au faîte de la colline. Il était hors de question que le site soit en bas de la colline parce que, ceux-ci étaient conscients qu'après la pacification, les poches de résistance qui avaient survécu, pouvaient attaquer d'un moment à l'autre et il ne fallait surtout pas commettre l'erreur de ne pas voir l'ennemi arriver. A cet effet, Gouné Etienne pense que le souci d'une haute sécurité a fortement déterminé le type de construction des infrastructures allemandes notamment l'épaisseur des murs qui est d'environ 50 cm. Cette épaisseur ne pouvait pas laisser pénétrer les balles d'un fusil, aussi puissantes fussent-elles2.

La dernière raison, liée à la sécurité des colons, était la concentration des infrastructures sur le même espace à l'exemple du fort allemand ou du quartier administratif. Ceci témoigne d'une certaine solidarité que les colons avaient entre eux. C'est pour cette raison que les fonctionnaires allemands habitaient presque tous

1 Jean Marie Tchinda, « Grandeur, Décadence ... p 19.

2 Entretien avec Etienne Gouné, le 02 Juin 2014 à son domicile à Foto

29

dans les forts et les Français plus tard étaient presque tous concentrés au centre administratif, pour qu'en cas d'attaque, que les militaires puissent aider les civils européens1. Les camps militaires, quant à eux, étaient installés dans les environs de ce noyau, non seulement pour le protéger mais aussi et surtout pour continuer la conquête des espaces non encore soumis et maintenir les indigènes soumis.

Sur le plan religieux, les colons ou missionnaires étaient obligés de créer les hôpitaux parce que leurs propres conditions de vie sous ce climat n'étaient pas faciles. Comme l'affirme clairement Jean Paul Messina, « Les missionnaires sont eux-mêmes confrontés à toute sorte de menaces susceptibles de mettre à mal leur état physique et moral. Bien plus, comment rester indifférent devant tous les fléaux qui perturbent la vie des populations auxquelles s'adresse la Parole de Dieu ? 2»

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams