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Gestion du risque de liquidité à  la boa rdc


par Jérémie BALIBANGA SOKANE
Université de GOMA - Licence 2021
  

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I.2.III VALIDATION EMPIRIQUE DES INTERACTIONS ENTRE LA LIQUIDITE DE FINANCEMENT ET LA LIQUIDITE DE MARCHE

Alors que, comme nous venons de le voir, des approches théoriques ont été développées sur ces interactions et que nombre d'observateurs attribuent la crise de liquidité récente à ces interactions, les validations empiriques se font rares sur le sujet en raison des difficultés à mesurer le risque de liquidité de financement. L'une des rares études est celle de Drehmann et Nikolaou (2009) qui construisent un proxy, nommé LRP (liquidity risk proxy), mesurant le risque de liquidité de financement. Pour cela, ils se sont basés sur les appels d'offres (auctions) hebdomadaires de la BCE (Banque centrale européenne) dans le cadre de ses opérations principales de refinancement.

Principes de la mesure

Drehmann et Nikolaou (2009) partent du modèle de Nyborg et Strebulaev (2004) à partir duquel ils montrent formellement qu'étant donné les imperfections du marché interbancaire (asymétries d'information) particulièrement prégnantes en situation de crise, les short banks (celles qui ont besoin d'emprunter la monnaie auprès de la banque centrale ou sur le marché interbancaire pour faire face à leursengagements) soumettent des offres plus « agressives » que les long banks (celles qui disposent de liquidités excédentaires) lors des appels d'offres de la banque centrale. En effet, les short banks veulent éviter de payer des taux d'intérêt trop élevés sur le marché interbancaire en se retrouvant en situation de faiblesse face aux long banks, qui ont un pouvoir de marché élevé notamment en situation de pénurie de liquidités. Les long banks exigent des taux d'intérêt plus élevés ou, pire encore, peuvent s'accaparer des actifs des short banks obtenus à des prix de vente « sacrifiés », comme dans le modèle d'Acharya, Gromb et Yorulmazer, (2008).

Comme les shorts banks anticipent cela en soumettant leurs offres, elles savent qu'elles peuvent éviter de tomber dans une telle situation si elles obtiennent des fonds suffisants de la banque centrale lors des opérations d'open market. De ce fait, les offres soumises par les banques contiennent de l'information sur leur besoin en liquidité de financement et donc sur leur risque de liquidité de financement.

De plus, Nyborg et Strebulaev (2004) montrent que non seulement à l'équilibre la menace d'une pression incite les short banks à soumettre des offres au-dessus du taux directeur affiché par la banque centrale avec un taux moyen plus élevé que celui des offres soumises par les long banks, mais aussi que cet écart de prix (spread) est d'autant plus grand que la position des banques est courte. Pour résumé, lorsque la demande de liquidité (nette des réserves internes) d'une banque est élevée et que le risque de liquidité de financement est lui-même à un niveau important, la banque concernée propose un taux d'intérêt haut et le spread lors de l'appel d'offres de la banque centrale est élevé.24(*)

* 24 NYBORG K. G. et STREBULAEV I. A. (2004), « Multiple Unit Auctions and Short Squeezes », Review of Financial Studies, vol. 17, n° 2, pp. 545-580.

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