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La contribution de la coopération décentralisée au processus du développement local au Tchad: le cas du jumelage entre les villes de Moundou (Tchad) et de Poitiers (France)


par Christian ALLANDIGUIM REOUMBAYE
Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) - Master 2013
  

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A. Appui au secteur de la santé

Dans le domaine de la santé, la commune de ville de par sa position est sollicitée par des populations des raisons voisines, ce qui met en exergue le problème du personnel soignant qualifié, et aussi des structures d'accueil des malades. Depuis 2000 la vulgarisation des OMD au Tchad et comme un peu partout en Afrique met en lumière beaucoup de dysfonctionnement dans le système de santé au Tchad.

L'apport de la ville de Poitiers constitue un élément très important dans la concrétisation des OMD (objectifs 4, 5 et 6)54.

- Lutte contre le VIH /sida

Le VIH/SIDA reste l'une des causes majeures du taux de mortalité dans la commune de Moundou. Ceci peut s'expliquer par sa situation géographique. En effet, la commune de Moundou est située dans une zone charnière entre le sud profond et la partie centre et septentrionale du Tchad, depuis 2003 avec l'événement de l'exploitation du pétrole de Doba, un nombre important des personnes en transit pour la recherche du travail sur le site pétrolier avait comme point de transite Moundou, et cela sans oublier les ressortissants des autres pays de la sous-région à la recherche de l'Eldorado55.

54 OMD 4: Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans. OMD 5: Améliorer la santé maternelle.

OMD 6: Combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies.

55 Pays imaginaire où l'on était censé devenir très riche et mener une vie merveilleuse.

- Situation épidémiologique du VIH/SIDA au Tchad

Selon les données de l'État tchadien, recoupées par celles de l'ONUSIDA, le taux de prévalence au VIH en 2004 est de 3,3% de la population âgée de 15 à 49 ans, ce qui positionne le Tchad au 20ème rang mondial des pays les plus touché. Entre 2003 et 2004, plusieurs indicateurs montraient une recrudescence des nouvelles infections (+33%) et du nombre de décès dus au sida (+29%). Parmi les régions les plus touchées, on retrouvait le Logone Occidental, en particulier dans la ville de Moundou.

Figure 7: nombre de PVVIH et de décès dus au SIDA au Tchad

Source : ID

? Lutte contre le VIH/SIDA appuyée par Initiative Développement

- Centre Djenadoum Naasson : un programme de lutte contre le sida : de la conception à la réalité du terrain

En guise de rappel en 1989, les villes de Poitiers, où ID siège, et de Moundou signent un protocole de jumelage. Celui-ci débouche sur des actions de coopération pour l'accès à l'eau potable, l'éducation, la santé. Dans ce cadre et sur la base des statistiques liées à l'épidémie de SIDA à Moundou. En 2000, les tchadiens interpellent fortement les poitevins sur la question du sida qui touche gravement toutes les couches de la société moundoulaise. En juin 2002,

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l'Assemblée Générale d'ID approuve le lancement d'un programme Sid'espoir, pour renforcer la lutte contre le SIDA en sollicitant des parrainages qui permettent d'assurer la gratuité des soins. Les traitements antirétroviraux sont alors très coûteux pour les malades en Afrique. A cette époque à Moundou, il n'y a aucun centre de soins spécialisé et les trithérapies ne sont pas encore accessibles. En février 2004, ID conduit une première mission médicale. Celle-ci permet de se rendre compte que la population n'est pas informée, en particulier les femmes et les jeunes filles. A cela s'ajoute la problématique des nombreuses « femmes libres » (prostituées) qui gravitent autour du chantier d'exploitation du pétrole et qui s'exposent à des relations sexuelles non protégées. ID constate également l'absence de véritable centre de dépistage, fiable et gratuit dans la ville. A l'hôpital Régional de Moundou, il n'y a pas de protocole pour réduire la transmission du VIH des mères contaminées à leur bébé ou lors des transfusions et les médecins ne sont pas formés à la prescription des trithérapies. Enfin, les associations de malades sont très impliquées, mais peu structurées. Face à ces difficultés, ID amorce en 2004 un programme de " lutte contre le VIH/SIDA par le renforcement de la réponse associative et institutionnelle ". Le diagnostic pré-programme avait mis en évidence : « le manque d'information et de dépistage de la population » le manque de prise en charge PVVIH. Les soins, prodigués à l'HRM étaient payant et ciblés sur les maladies opportunistes et non sur le VIH/SIDA. Pour enrayer la situation, sur un territoire où les moyens font défaut, où les croyances et la discrimination des malades sont fortes et où la population est sans ressources, ID a agi, entre 2005 et 2009 sur 2 axes « des actions immédiates par le renforcement des moyens, » la pérennité des actons par le renforcement des capacités des acteurs locaux de la santé. Un programme de lutte contre le SIDA. Durant la première année, il va beaucoup évoluer au contact de la réalité locale. Par exemple, l'accompagnement des femmes libres n'est pas simple car ce phénomène est très dilué dans la population : la vulnérabilité des femmes en général explique que la prostitution soit souvent occasionnelle. Face à ces difficultés, ID lance en décembre 2004 un programme de lutte contre le sida. Durant la première année, il va beaucoup évoluer au contact de la réalité locale. Par exemple, l'accompagnement des femmes libres n'est pas simple car ce phénomène est très dilué dans la population : la vulnérabilité des femmes en général explique que la prostitution soit souvent occasionnelle. Il a été décidé d'appuyer les associations locales, dont certaines sont déjà en lien avec des femmes libres, pour qu'elles puissent apporter un véritable soutien psychosocial à tous les malades et insister aussi sur la sensibilisation des jeunes, filles et garçons, à l'école. Les soins étant payants à l'hôpital et les conditions

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d'accueil des malades du sida encore médiocres, il est décidé d'ouvrir un centre communautaire de soins gratuits, à proximité de l'hôpital et de renforcer par ailleurs les services hospitaliers. Ce centre est appelé « Djenadoum Naasson » La naissance de ce programme a résulté tout autant d'une nécessité locale que des liens déjà existants entre la population de Moundou et celle de Poitiers. Aujourd'hui le centre Naasson est entièrement géré par une association tchadienne dont plusieurs responsables sont des membres du jumelage: il accueille gratuitement plus de 2 000 malades.

- Partenariat entre le CHU de Poitiers et l'hôpital régional de Moundou

Dans le cadre du jumelage entre les villes de Moundou et de Poitiers un partenariat a été scellé entre le CHU de Poitiers et le HRM. Un appui dans la formation des agents de santé, les échanges d'expérience à travers le stage dans l'un ou l'autre centre hospitalier et surtout le renforcement du plateau technique sont entre autres les objectifs visés à travers ce partenariat. En effet, ce partenariat est les voeux des autorités de la ville de Moundou. Les premiers contacts et la rédaction conjointe d'un pré-projet sur trois ans date de 1997, il en ressort trois principaux objectifs qui sont :

- La diminution de la mortalité infantile ;

- L'amélioration de l'hygiène hospitalière ; et

- L'état nutritionnel des enfants de la ville. En 2011, l'Agence Française de Développement lance un appel à candidatures pour des partenariats sur le thème « la prévention de la mortalité maternelle et infantile », ainsi la ville de l'Association des amis de Moundou-Poitiers monte un dossier et il est retenu. Un programme sur trois ans est ficelé et qui va permettre de redynamiser le partenariat hospitalier entre le CHU et HRM.

Photo 4: plaque symbolisant le partenariat entre CHU de Poitiers et HR

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Source : BESSANE Rodolphe

Par le concours du jumelage de Moundou-Poitiers l'hôpital régional de Moundou a bénéficié de la part du CHU de Poitiers de matériels pour la stérilisation des outils dans les blocs de la maternité et de la chirurgie. Des équipements de traitement et d'élimination des déchets ont également été remis ce qui a permis de renfoncer l'hygiène au sein de l'hôpital de Moundou.

- Lutte contre la malnutrition

Conformément aux objectifs du partenariat entre le CHU de Poitiers et le HRM, la lutte contre la malnutrition n'a pas été perdue de vue.

Un programme nutritionnel, de prévention et de prise en charge des enfants malnutris fait suite aux réalités.

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Par ailleurs, la malnutrition fragilise les enfants et aggrave toutes les pathologies des rencontres, qui à leur tour entravent leur avenir et retentissent sur l'équilibre familial. Des professionnels de santé de Poitiers sont alors dépêchés en aide à Moundou pour le besoin.

En effet, pour pallier au problème de malnutrition qui sévit dans certains foyers de la ville de Moundou, il a été proposé des mets équilibrés au prix préférentiel. Ces mets équilibrés sont préparés par les mamans qui fréquentent l'hôpital, les plats sont faits à base de mélange de lait, d'huile et du sucre à cause de sa facilité à être avalé par les nourrissons malnutris. Cette bouillie adaptée aux besoins calorifiques des enfants malnutris faisait également partie des ordonnances. Elle est appelée « bouillie enrichie » formée de farine de mil, de haricot, de pate d'arachide pour sa valeur protéique, du sucre et du jus de citron pour les vitamines.

- Formation du personnel soignant et les stagiaires

Le partage d'expérience et le transfert de compétences qui sont deux éléments les plus exaltés dans une coopération décentralisée sont mis en exergue dans le cadre précis du jumelage Moundou-Poitiers. Le partenariat entre le CHU de Poitiers et le HRM datant de 1997 a permis le recyclage et le stage de perfectionnement pour beaucoup des agents de santé de Moundou, et aussi d'envoyer et de recevoir des stagiaires poitevins permettant une émulsion et partage d'expérience. Ainsi, des actions suivantes sont entreprises :

Un infirmier spécialiste et une Sage-femme de l'hôpital régional de Moundou ont bénéficié de deux mois de formation et de stage à la maternité du CHU de Poitiers d'avril à juin 2008 ;

Le médecin chef de la maternité de l'hôpital régional de Moundou a bénéficié également d'une formation de deux mois durant la même période ;

Deux Sages-femmes bénéficient de la même formation au CHU de Poitiers d'octobre à décembre 2000 ;

En 2002, un gynécologue et une Sage-femme ont passé trois mois de stage à la maternité de Poitiers ; 2004, un gynécologue a bénéficié d'une formation à Poitiers.

- Dotation en matériel

En dehors du renforcement de la capacité du personnel soignant de l'hôpital régional de Moundou et l'appui au centre de formation sanitaire, ce partenariat a aussi permis l'amélioration des infrastructures physiques hospitalières de l'hôpital régional de Moundou.

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Dans cette réflexion, des petits matériels comme les trousses de pansement, champs opératoires, les seringues, des aiguilles, des gants, des matériels de perfusion et d'autres équipements hospitaliers ont été convoyés par le CHU de Poitier à son partenaire de Moundou.

Un don de 25 lits hospitaliers sont venus en complément aux équipements existants, il faut aussi mentionner l'envoi d'un appareil d'échographie. En raison de l'incapacité de la société nationale d'eau et d'électricité à assurer une couverture continue en eau et en électricité, des minis châteaux ont été installés dans chaque bâtiment question d'assurer la fourniture en eau ainsi que des groupes électrogènes pour les mêmes raisons.

- Sensibilisation radiodiffusée sur le paludisme

Le paludisme reste l'une des causes majeures de mortalité dans la commune de Moundou.

Ainsi, dans le cadre du jumelage Moundou et Poitiers, une vaste campagne de sensibilisation sur le paludisme était coorganisée avec les agents sanitaires de Moundou. Les canaux de sensibilisation utilisés par les partenaires restent les émissions radio et les projections cinématographiques. En octobre 2012, la projection cinématographique a mobilisé les professionnels et étudiants des écoles de santé, mais aussi des chefs de quartiers et de carrés. Les messages passés par ces campagnes portaient sur la santé de la mère, de l'enfant et des questions liées au paludisme. En plus, un nombre important de matériel d'ophtalmologie a été offert à ce dit service à l'hôpital régional de Moundou ainsi que la formation de l'ophtalmologue de cet hôpital à Poitiers. Les échanges culturels et l'appui à l'éducation sont aussi concernés par cette coopération décentralisée.

Photo 5: Professionnels de santé de HRM formés par le CHU de Poitiers

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Source : AAMP

Tableau 3: récapitulatif des actions du partenariat hospitalier entre le CHU de Poitiers et HRM

Année

Réalisations et actions

1997

Présentation d'un projet santé entre les villes de Moundou et Poitiers 1997-2000 Création d'une commission santé au sein de l'APM avec le partenariat entre l'hôpital de Moundou et le CHU de Poitiers. Objectif principal : améliorer la formation du personnel de la santé avec quatre pôles de coopération ont été envisagés comme prioritaires pour la période 1997-2000 :

MATERNITE : Objectif : améliorer le suivi des grossesses et l'accouchement, diminuer la mortalité périnatale.

ECOGRAPHIE : Objectif : équiper l'hôpital d'un appareil à échocographie et former deux médecins, dont un gynéco-obstétricien.

SERVICE DES URGENCES : Objectifs : équiper le service des urgences en matériel médical.

MAINTENANCE : Objectif : permettre au personnel hospitalier de Moundou d'assurer

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la maintenance et les petites réparations du matériel biomédical utilisé sur place.

1998

Mission de la commission santé en février puis d'une délégation du CHU en mars ; Avril-juin : formation de deux mois à la maternité du CHU de Poitiers d'un infirmier spécialiste et d'une Sage-femme ;

Octobre-décembre, envoi de 123 kg de matériel médical à l'hôpital régional de Moundou ;

Formation de deux mois du médecin-chef de la maternité de l'hôpital.

1999

Mise en place des poubelles au sein de l'hôpital régional de Moundou ;

Envoi d'un four « poupinel » pour désinfecter les instruments médicaux et d'autres matériels.

2000

Janvier : mission médicale d'évaluation de la maternité de l'hôpital de Moundou ; Mars ; envoi des petits matériels (pansements, champs opératoires, seringues, aiguilles, gants, matériels de perfusion...), et des lits ;

Octobre-décembre : formation de deux Sages-femmes à Poitiers ;

Novembre : mission d'évaluation et d'audit par le CHU et signature d'une convention entre les deux hôpitaux.

2001

Envoi de 2,7 kg de matériels (échographie, appareils de radiologie, respirateurs,...) et d'autres équipements.

2002

Formation d'une Sage-femme et d'un médecin gynécologue à la maternité du CHU de Poitiers.

2003

Renouvellement de la convention à Moundou.

2004

Formation d'un gynécologue au CHU de Poitiers pendant trois mois.

2007

Signature d'une convention tripartite avec l'ONG Esther pour la lutte contre le VIH/SIDA.

Source : ALLANDIGUIM REOUMBAYE CHRISTIAN

Ce tableau est le récapitulatif des actions menées dans le cadre du partenariat entre les villes de Moundou et Poitiers pendant une décennie (1997à 2007).

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? Appui au secteur éducatif, à l'assainissement urbain, et au projet d'eau

Conscient du rôle de l'éducation dans le développement d'une société, la coopération décentralisée entre les villes de Moundou et Poitiers a fait de cet aspect l'un de ses centres d'intérêts, la ville de Poitiers apporte son expérience au système éducatif et au développement de la culture à la commune partenaire de Moundou, ainsi qu'aux initiatives culturelles à l'assainissement et au projet hydraulique.

- L'expérience de Poitiers dans l'éducation et le développement culturel à Moundou

Le Tchad reste l'un des pays de la sous-région ayant un système d'éducation assez délabré et ceci est du aux années de conflits armés qu'a connu le pays. Ainsi l'éducation reste l'un des secteurs prioritaires des différents gouvernements avec des budgets colossaux mais sans résultat satisfaisant. La souscription aux OMD est une raison de plus pour améliorer le cadre éducatif.

En effet, la déclaration du millénaire adoptée en septembre 2000 à New York par les Chefs d'Etat et de Gouvernement des pays membres de l'ONU a jeté les bases de nouvelles stratégies de développement auxquelles le Tchad a adhéré. L'atteinte de l'OMD no256 reste une épine dorsale de différents gouvernements qui se sont succédés, ce pendant tous ces efforts ne suffisent pas et que de temps à autre sollicitent l'appui des partenaires internationaux, dans cette même philosophie, le jumelage s'est aussi penché sur l'éducation et la culture, qui est bien définie par Roland BODT « comme l'ensemble des imaginaires, des représentations du monde, des constructions symboliques, des expressions du langage et de comportement de vie individuels et collectifs qui y sont liés »57 de fait, l'échange culturel serait beaucoup privilégié par le côté moundoulais car la conception du développement met en relief la portée incontournable du développement humain et culturel dans tout le processus du développement, ce qui peut justifier la place de choix accordée par ce jumelage à l'éducation et la culture. Dans ces deux secteurs l'appui des partenaires de Poitiers reste assez important dans la commune de Moundou, de tout cela il faut en retenir que la pauvreté de l'esprit est un frein au développement c'est ainsi qu'il faut combattre la pauvreté d'esprit par l'éducation.

56OMD 2: Réaliser l'éducation primaire pour tous.

57Roland de BODT, Le Cercle ouvert, Lettre ouverte au Parlement de la Communauté française, Racines, Bruxelles, 1998.

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- Au niveau de l'éducation

La ville jumelle de Poitiers appuie les écoles de Moundou à travers les équipements des bibliothèques par des livres adaptés au système éducatif tchadien, collectés dans les écoles de Poitiers. En 2010, la commission Education-Culture-Jeunesse-Sport de l'APM a doté le lycée de Djarabe de Moundou d'une bibliothèque bien garnie des livres. Les livres reçus ont été référencés puis rangés dans les rayonnages confectionnés sur place sur financement local. La bibliothèque est ouverte de 7h30 à 16h30. La fréquentation est de 30 élèves par jour. La consultation a lieu actuellement sur place. Il est envisagé d'expérimenter dans quelques temps le prêt, pendant la même période une trentaine d'enseignants ont suivi un stage pendant les vacances. Les écoles primaires, les collèges et les lycées ont eu des équipements tels que les livres :

- Aux écoles Primaire

Concernant les cartons destinés au primaire avec notamment les multiples manuels 6 écoles ont été retenues comme prioritaires : Ecoles Quinze ans, Dombao, Bellevue, Dombeur, Djarabé, Ecole d'Application. Collèges : Pour les séries de livres collectés les établisements prioritaires sont : LYCAM, Djarabé, Le Palais du Savoir, A Dallah, Guelkol, Dombeur II, d'autres cartons ont été étiquetés AAMP et attribués aux collèges Doyon, Dombeur I, Lac Taba, Enfants Unis, Le Héros, Communal, Gary. Des manuels scolaires de programme africain en Math et Français de 6ème à 3ème (éditions Edicef et Hatier international) destinés aux enseignants ont été achetés. Ils seront attribués aux collèges Djarabé, Le Palais du Savoir, LYCAM, Guelkol, A Dallah et à l'AAMP à l'intention des enseignants des autres établissements.

- Aux lycées

Des manuels scolaires au programme africain et Tchadien en Math et Français de 2nde à Terminale (éditions Edicef et Hatier international) destinés aux enseignants ont été achetés et attribués aux lycées Djarabé, Le Palais du Savoir, LYCAM, et à l'AAMP à l'intention des enseignants des autres établissements notamment Adoum DALLAH. Ces mêmes établissements sont également prioritaires pour les livres des oeuvres aux programmes de Français de 2nde à Terminale. Les années 2008-2009 sont marquées par d'importants appuis en infrastructures scolaires ; il faut citer à titre d'exemple, la réalisation des toitures du lycée Lycam et COMANES. Cette bibliothèque avec son éclairage par panneaux photovoltaïques,

son équipement informatique est un précieux lieu de travail pour les élèves et enseignants. Le lycée de Djarabe est aussi équipé des panneaux photovoltaïques, des photocopieuses et d'autres consommables scolaires. Mais d'autres bibliothèques de la ville ont été appuyées en dotation ainsi les bibliothèques du centre de la jeunesse de Dombao, celle de l'Assemblée de Dieu, de l'ATNV, de l'ASTBEF, et de l'AAMP58 .

Photo 6 : bibliothèque fruit du jumelage Moundou-Poitiers

Source : AAMP

- Appui aux initiatives culturelles

Des appuis ponctuels ont permis de soutenir des activités culturelles dans des écoles ou des quartiers. Des concours de théâtres inter-établissements sont organisés, ainsi six (06) établissements étaient engagés, finalement quatre ont participé : Lycée Djarabé, Lycée technique commercial lycée le « Palais du Savoir » (ex COMANES). Ce concours s'est déroulé à la Maison de la Culture « MAOUNDOE NAINDOUBA » de Moundou. Chaque participant à versé une somme de 5 000 CFA pour sa participation. L'objectif visé ici est de relancer cette manifestation culturelle qui a disparu de la ville depuis un bon moment.

Des nombreux liens d'échange scolaire et de partenariat sont tissés au tour du jumelage Moundou-Poitiers. Les échanges concernés sont : école de Biard/école Dombeur - école

58 Données du rapport des activités, 2013.

Condorcet/écoles Djarabé et Bellevue - collège J Verne/LYCAM - IRJS/école des Sourds Lycée Kyoto/AAMP - PB86/Centre Espoir Basket -Université Poitiers/Université Moundou.

La ville de Moundou, malgré la pression démographique dont elle est victime ne profite pas d'investissement conséquent dans l'adduction d'eau potable et de l'assainissement, ce domaine bénéficie aussi de l'appui des partenaires de Poitiers.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon