A. Appui au secteur de la santé
Dans le domaine de la santé, la commune de ville de par
sa position est sollicitée par des populations des raisons voisines, ce
qui met en exergue le problème du personnel soignant qualifié, et
aussi des structures d'accueil des malades. Depuis 2000 la vulgarisation des
OMD au Tchad et comme un peu partout en Afrique met en lumière beaucoup
de dysfonctionnement dans le système de santé au Tchad.
L'apport de la ville de Poitiers constitue un
élément très important dans la concrétisation des
OMD (objectifs 4, 5 et 6)54.
- Lutte contre le VIH /sida
Le VIH/SIDA reste l'une des causes majeures du taux de
mortalité dans la commune de Moundou. Ceci peut s'expliquer par sa
situation géographique. En effet, la commune de Moundou est
située dans une zone charnière entre le sud profond et la partie
centre et septentrionale du Tchad, depuis 2003 avec l'événement
de l'exploitation du pétrole de Doba, un nombre important des personnes
en transit pour la recherche du travail sur le site pétrolier avait
comme point de transite Moundou, et cela sans oublier les ressortissants des
autres pays de la sous-région à la recherche de
l'Eldorado55.
54 OMD 4: Réduire la mortalité des
enfants de moins de 5 ans. OMD 5: Améliorer la santé
maternelle.
OMD 6: Combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres
maladies.
55 Pays imaginaire où l'on était
censé devenir très riche et mener une vie merveilleuse.
- Situation épidémiologique du VIH/SIDA
au Tchad
Selon les données de l'État tchadien,
recoupées par celles de l'ONUSIDA, le taux de prévalence au VIH
en 2004 est de 3,3% de la population âgée de 15 à 49 ans,
ce qui positionne le Tchad au 20ème rang mondial des pays les
plus touché. Entre 2003 et 2004, plusieurs indicateurs montraient une
recrudescence des nouvelles infections (+33%) et du nombre de
décès dus au sida (+29%). Parmi les régions les plus
touchées, on retrouvait le Logone Occidental, en particulier dans la
ville de Moundou.
Figure 7: nombre de PVVIH et de décès dus
au SIDA au Tchad
Source : ID
? Lutte contre le VIH/SIDA appuyée par
Initiative Développement
- Centre Djenadoum Naasson : un programme de lutte contre
le sida : de la conception à la réalité du
terrain
En guise de rappel en 1989, les villes de Poitiers, où
ID siège, et de Moundou signent un protocole de jumelage. Celui-ci
débouche sur des actions de coopération pour l'accès
à l'eau potable, l'éducation, la santé. Dans ce cadre et
sur la base des statistiques liées à l'épidémie de
SIDA à Moundou. En 2000, les tchadiens interpellent fortement les
poitevins sur la question du sida qui touche gravement toutes les couches de la
société moundoulaise. En juin 2002,
70
l'Assemblée Générale d'ID approuve le
lancement d'un programme Sid'espoir, pour renforcer la lutte contre le SIDA en
sollicitant des parrainages qui permettent d'assurer la gratuité des
soins. Les traitements antirétroviraux sont alors très
coûteux pour les malades en Afrique. A cette époque à
Moundou, il n'y a aucun centre de soins spécialisé et les
trithérapies ne sont pas encore accessibles. En février 2004, ID
conduit une première mission médicale. Celle-ci permet de se
rendre compte que la population n'est pas informée, en particulier les
femmes et les jeunes filles. A cela s'ajoute la problématique des
nombreuses « femmes libres » (prostituées) qui gravitent
autour du chantier d'exploitation du pétrole et qui s'exposent à
des relations sexuelles non protégées. ID constate
également l'absence de véritable centre de dépistage,
fiable et gratuit dans la ville. A l'hôpital Régional de Moundou,
il n'y a pas de protocole pour réduire la transmission du VIH des
mères contaminées à leur bébé ou lors des
transfusions et les médecins ne sont pas formés à la
prescription des trithérapies. Enfin, les associations de malades sont
très impliquées, mais peu structurées. Face à ces
difficultés, ID amorce en 2004 un programme de " lutte contre le
VIH/SIDA par le renforcement de la réponse associative et
institutionnelle ". Le diagnostic pré-programme avait mis en
évidence : « le manque d'information et de dépistage de
la population » le manque de prise en charge PVVIH. Les soins,
prodigués à l'HRM étaient payant et ciblés sur les
maladies opportunistes et non sur le VIH/SIDA. Pour enrayer la situation, sur
un territoire où les moyens font défaut, où les croyances
et la discrimination des malades sont fortes et où la population est
sans ressources, ID a agi, entre 2005 et 2009 sur 2 axes « des actions
immédiates par le renforcement des moyens, » la
pérennité des actons par le renforcement des capacités des
acteurs locaux de la santé. Un programme de lutte contre le SIDA. Durant
la première année, il va beaucoup évoluer au contact de la
réalité locale. Par exemple, l'accompagnement des femmes libres
n'est pas simple car ce phénomène est très dilué
dans la population : la vulnérabilité des femmes en
général explique que la prostitution soit souvent occasionnelle.
Face à ces difficultés, ID lance en décembre 2004 un
programme de lutte contre le sida. Durant la première année, il
va beaucoup évoluer au contact de la réalité locale. Par
exemple, l'accompagnement des femmes libres n'est pas simple car ce
phénomène est très dilué dans la population : la
vulnérabilité des femmes en général explique que la
prostitution soit souvent occasionnelle. Il a été
décidé d'appuyer les associations locales, dont certaines sont
déjà en lien avec des femmes libres, pour qu'elles puissent
apporter un véritable soutien psychosocial à tous les malades et
insister aussi sur la sensibilisation des jeunes, filles et garçons,
à l'école. Les soins étant payants à
l'hôpital et les conditions
71
d'accueil des malades du sida encore médiocres, il est
décidé d'ouvrir un centre communautaire de soins gratuits,
à proximité de l'hôpital et de renforcer par ailleurs les
services hospitaliers. Ce centre est appelé « Djenadoum Naasson
» La naissance de ce programme a résulté tout autant d'une
nécessité locale que des liens déjà existants entre
la population de Moundou et celle de Poitiers. Aujourd'hui le centre Naasson
est entièrement géré par une association tchadienne dont
plusieurs responsables sont des membres du jumelage: il accueille gratuitement
plus de 2 000 malades.
- Partenariat entre le CHU de Poitiers et
l'hôpital régional de Moundou
Dans le cadre du jumelage entre les villes de Moundou et de
Poitiers un partenariat a été scellé entre le CHU de
Poitiers et le HRM. Un appui dans la formation des agents de santé, les
échanges d'expérience à travers le stage dans l'un ou
l'autre centre hospitalier et surtout le renforcement du plateau technique sont
entre autres les objectifs visés à travers ce partenariat. En
effet, ce partenariat est les voeux des autorités de la ville de
Moundou. Les premiers contacts et la rédaction conjointe d'un
pré-projet sur trois ans date de 1997, il en ressort trois principaux
objectifs qui sont :
- La diminution de la mortalité infantile ;
- L'amélioration de l'hygiène hospitalière ;
et
- L'état nutritionnel des enfants de la ville. En 2011,
l'Agence Française de Développement lance un appel à
candidatures pour des partenariats sur le thème « la
prévention de la mortalité maternelle et infantile », ainsi
la ville de l'Association des amis de Moundou-Poitiers monte un dossier et il
est retenu. Un programme sur trois ans est ficelé et qui va permettre de
redynamiser le partenariat hospitalier entre le CHU et HRM.
Photo 4: plaque symbolisant le partenariat entre CHU de
Poitiers et HR
72
Source : BESSANE Rodolphe
Par le concours du jumelage de Moundou-Poitiers l'hôpital
régional de Moundou a bénéficié de la part du CHU
de Poitiers de matériels pour la stérilisation des outils dans
les blocs de la maternité et de la chirurgie. Des équipements de
traitement et d'élimination des déchets ont également
été remis ce qui a permis de renfoncer l'hygiène au sein
de l'hôpital de Moundou.
- Lutte contre la malnutrition
Conformément aux objectifs du partenariat entre le CHU de
Poitiers et le HRM, la lutte contre la malnutrition n'a pas été
perdue de vue.
Un programme nutritionnel, de prévention et de prise en
charge des enfants malnutris fait suite aux réalités.
73
Par ailleurs, la malnutrition fragilise les enfants et aggrave
toutes les pathologies des rencontres, qui à leur tour entravent leur
avenir et retentissent sur l'équilibre familial. Des professionnels de
santé de Poitiers sont alors dépêchés en aide
à Moundou pour le besoin.
En effet, pour pallier au problème de malnutrition qui
sévit dans certains foyers de la ville de Moundou, il a
été proposé des mets équilibrés au prix
préférentiel. Ces mets équilibrés sont
préparés par les mamans qui fréquentent l'hôpital,
les plats sont faits à base de mélange de lait, d'huile et du
sucre à cause de sa facilité à être avalé par
les nourrissons malnutris. Cette bouillie adaptée aux besoins
calorifiques des enfants malnutris faisait également partie des
ordonnances. Elle est appelée « bouillie enrichie »
formée de farine de mil, de haricot, de pate d'arachide pour sa valeur
protéique, du sucre et du jus de citron pour les vitamines.
- Formation du personnel soignant et les
stagiaires
Le partage d'expérience et le transfert de
compétences qui sont deux éléments les plus exaltés
dans une coopération décentralisée sont mis en exergue
dans le cadre précis du jumelage Moundou-Poitiers. Le partenariat entre
le CHU de Poitiers et le HRM datant de 1997 a permis le recyclage et le stage
de perfectionnement pour beaucoup des agents de santé de Moundou, et
aussi d'envoyer et de recevoir des stagiaires poitevins permettant une
émulsion et partage d'expérience. Ainsi, des actions suivantes
sont entreprises :
Un infirmier spécialiste et une Sage-femme de
l'hôpital régional de Moundou ont bénéficié
de deux mois de formation et de stage à la maternité du CHU de
Poitiers d'avril à juin 2008 ;
Le médecin chef de la maternité de
l'hôpital régional de Moundou a bénéficié
également d'une formation de deux mois durant la même
période ;
Deux Sages-femmes bénéficient de la même
formation au CHU de Poitiers d'octobre à décembre 2000 ;
En 2002, un gynécologue et une Sage-femme ont
passé trois mois de stage à la maternité de Poitiers ;
2004, un gynécologue a bénéficié d'une formation
à Poitiers.
- Dotation en matériel
En dehors du renforcement de la capacité du personnel
soignant de l'hôpital régional de Moundou et l'appui au centre de
formation sanitaire, ce partenariat a aussi permis l'amélioration des
infrastructures physiques hospitalières de l'hôpital
régional de Moundou.
74
Dans cette réflexion, des petits matériels comme
les trousses de pansement, champs opératoires, les seringues, des
aiguilles, des gants, des matériels de perfusion et d'autres
équipements hospitaliers ont été convoyés par le
CHU de Poitier à son partenaire de Moundou.
Un don de 25 lits hospitaliers sont venus en complément
aux équipements existants, il faut aussi mentionner l'envoi d'un
appareil d'échographie. En raison de l'incapacité de la
société nationale d'eau et d'électricité à
assurer une couverture continue en eau et en électricité, des
minis châteaux ont été installés dans chaque
bâtiment question d'assurer la fourniture en eau ainsi que des groupes
électrogènes pour les mêmes raisons.
- Sensibilisation radiodiffusée sur le
paludisme
Le paludisme reste l'une des causes majeures de mortalité
dans la commune de Moundou.
Ainsi, dans le cadre du jumelage Moundou et Poitiers, une
vaste campagne de sensibilisation sur le paludisme était
coorganisée avec les agents sanitaires de Moundou. Les canaux de
sensibilisation utilisés par les partenaires restent les
émissions radio et les projections cinématographiques. En octobre
2012, la projection cinématographique a mobilisé les
professionnels et étudiants des écoles de santé, mais
aussi des chefs de quartiers et de carrés. Les messages passés
par ces campagnes portaient sur la santé de la mère, de l'enfant
et des questions liées au paludisme. En plus, un nombre important de
matériel d'ophtalmologie a été offert à ce dit
service à l'hôpital régional de Moundou ainsi que la
formation de l'ophtalmologue de cet hôpital à Poitiers. Les
échanges culturels et l'appui à l'éducation sont aussi
concernés par cette coopération décentralisée.
Photo 5: Professionnels de santé de HRM
formés par le CHU de Poitiers
75
Source : AAMP
Tableau 3: récapitulatif des actions du
partenariat hospitalier entre le CHU de Poitiers et HRM
Année
|
Réalisations et actions
|
1997
|
Présentation d'un projet santé entre les villes de
Moundou et Poitiers 1997-2000 Création d'une commission santé au
sein de l'APM avec le partenariat entre l'hôpital de Moundou et le CHU de
Poitiers. Objectif principal : améliorer la formation du personnel de la
santé avec quatre pôles de coopération ont
été envisagés comme prioritaires pour la période
1997-2000 :
MATERNITE : Objectif : améliorer le suivi des grossesses
et l'accouchement, diminuer la mortalité périnatale.
ECOGRAPHIE : Objectif : équiper l'hôpital d'un
appareil à échocographie et former deux médecins, dont un
gynéco-obstétricien.
SERVICE DES URGENCES : Objectifs : équiper le service des
urgences en matériel médical.
MAINTENANCE : Objectif : permettre au personnel hospitalier de
Moundou d'assurer
|
76
|
la maintenance et les petites réparations du
matériel biomédical utilisé sur place.
|
1998
|
Mission de la commission santé en février puis
d'une délégation du CHU en mars ; Avril-juin : formation de deux
mois à la maternité du CHU de Poitiers d'un infirmier
spécialiste et d'une Sage-femme ;
Octobre-décembre, envoi de 123 kg de matériel
médical à l'hôpital régional de Moundou ;
Formation de deux mois du médecin-chef de la
maternité de l'hôpital.
|
1999
|
Mise en place des poubelles au sein de l'hôpital
régional de Moundou ;
Envoi d'un four « poupinel » pour désinfecter
les instruments médicaux et d'autres matériels.
|
2000
|
Janvier : mission médicale d'évaluation de la
maternité de l'hôpital de Moundou ; Mars ; envoi des petits
matériels (pansements, champs opératoires, seringues, aiguilles,
gants, matériels de perfusion...), et des lits ;
Octobre-décembre : formation de deux Sages-femmes à
Poitiers ;
Novembre : mission d'évaluation et d'audit par le CHU et
signature d'une convention entre les deux hôpitaux.
|
2001
|
Envoi de 2,7 kg de matériels (échographie,
appareils de radiologie, respirateurs,...) et d'autres équipements.
|
2002
|
Formation d'une Sage-femme et d'un médecin
gynécologue à la maternité du CHU de Poitiers.
|
2003
|
Renouvellement de la convention à Moundou.
|
2004
|
Formation d'un gynécologue au CHU de Poitiers pendant
trois mois.
|
2007
|
Signature d'une convention tripartite avec l'ONG Esther pour la
lutte contre le VIH/SIDA.
|
Source : ALLANDIGUIM REOUMBAYE CHRISTIAN
Ce tableau est le récapitulatif des actions menées
dans le cadre du partenariat entre les villes de Moundou et Poitiers pendant
une décennie (1997à 2007).
77
? Appui au secteur éducatif, à
l'assainissement urbain, et au projet d'eau
Conscient du rôle de l'éducation dans le
développement d'une société, la coopération
décentralisée entre les villes de Moundou et Poitiers a fait de
cet aspect l'un de ses centres d'intérêts, la ville de Poitiers
apporte son expérience au système éducatif et au
développement de la culture à la commune partenaire de Moundou,
ainsi qu'aux initiatives culturelles à l'assainissement et au projet
hydraulique.
- L'expérience de Poitiers dans l'éducation
et le développement culturel à Moundou
Le Tchad reste l'un des pays de la sous-région ayant un
système d'éducation assez délabré et ceci est du
aux années de conflits armés qu'a connu le pays.
Ainsi l'éducation reste l'un des secteurs prioritaires des
différents gouvernements avec des budgets colossaux mais sans
résultat satisfaisant. La souscription aux OMD est une raison de plus
pour améliorer le cadre éducatif.
En effet, la déclaration du millénaire
adoptée en septembre 2000 à New York par les Chefs d'Etat et de
Gouvernement des pays membres de l'ONU a jeté les bases de nouvelles
stratégies de développement auxquelles le Tchad a
adhéré. L'atteinte de l'OMD no256 reste une
épine dorsale de différents gouvernements qui se sont
succédés, ce pendant tous ces efforts ne suffisent pas et que de
temps à autre sollicitent l'appui des partenaires internationaux, dans
cette même philosophie, le jumelage s'est aussi penché sur
l'éducation et la culture, qui est bien définie par Roland BODT
« comme l'ensemble des imaginaires, des représentations du
monde, des constructions symboliques, des expressions du langage et de
comportement de vie individuels et collectifs qui y sont liés
»57 de fait, l'échange culturel serait beaucoup
privilégié par le côté moundoulais car la conception
du développement met en relief la portée incontournable du
développement humain et culturel dans tout le processus du
développement, ce qui peut justifier la place de choix accordée
par ce jumelage à l'éducation et la culture. Dans ces deux
secteurs l'appui des partenaires de Poitiers reste assez important dans la
commune de Moundou, de tout cela il faut en retenir que la pauvreté de
l'esprit est un frein au développement c'est ainsi qu'il faut combattre
la pauvreté d'esprit par l'éducation.
56OMD 2: Réaliser l'éducation primaire
pour tous.
57Roland de BODT, Le Cercle ouvert, Lettre ouverte
au Parlement de la Communauté française, Racines, Bruxelles,
1998.
78
79
80
- Au niveau de l'éducation
La ville jumelle de Poitiers appuie les écoles de
Moundou à travers les équipements des bibliothèques par
des livres adaptés au système éducatif tchadien,
collectés dans les écoles de Poitiers. En 2010, la commission
Education-Culture-Jeunesse-Sport de l'APM a doté le lycée de
Djarabe de Moundou d'une bibliothèque bien garnie des livres. Les livres
reçus ont été référencés puis
rangés dans les rayonnages confectionnés sur place sur
financement local. La bibliothèque est ouverte de 7h30 à 16h30.
La fréquentation est de 30 élèves par jour. La
consultation a lieu actuellement sur place. Il est envisagé
d'expérimenter dans quelques temps le prêt, pendant la même
période une trentaine d'enseignants ont suivi un stage pendant les
vacances. Les écoles primaires, les collèges et les lycées
ont eu des équipements tels que les livres :
- Aux écoles Primaire
Concernant les cartons destinés au primaire avec
notamment les multiples manuels 6 écoles ont été retenues
comme prioritaires : Ecoles Quinze ans, Dombao, Bellevue, Dombeur,
Djarabé, Ecole d'Application. Collèges : Pour les séries
de livres collectés les établisements prioritaires sont : LYCAM,
Djarabé, Le Palais du Savoir, A Dallah, Guelkol, Dombeur II, d'autres
cartons ont été étiquetés AAMP et attribués
aux collèges Doyon, Dombeur I, Lac Taba, Enfants Unis, Le Héros,
Communal, Gary. Des manuels scolaires de programme africain en Math et
Français de 6ème à 3ème (éditions Edicef et
Hatier international) destinés aux enseignants ont été
achetés. Ils seront attribués aux collèges Djarabé,
Le Palais du Savoir, LYCAM, Guelkol, A Dallah et à l'AAMP à
l'intention des enseignants des autres établissements.
- Aux lycées
Des manuels scolaires au programme africain et Tchadien en
Math et Français de 2nde à Terminale (éditions Edicef et
Hatier international) destinés aux enseignants ont été
achetés et attribués aux lycées Djarabé, Le Palais
du Savoir, LYCAM, et à l'AAMP à l'intention des enseignants des
autres établissements notamment Adoum DALLAH. Ces mêmes
établissements sont également prioritaires pour les livres des
oeuvres aux programmes de Français de 2nde à Terminale. Les
années 2008-2009 sont marquées par d'importants appuis en
infrastructures scolaires ; il faut citer à titre d'exemple, la
réalisation des toitures du lycée Lycam et COMANES. Cette
bibliothèque avec son éclairage par panneaux
photovoltaïques,
son équipement informatique est un précieux lieu
de travail pour les élèves et enseignants. Le lycée de
Djarabe est aussi équipé des panneaux photovoltaïques, des
photocopieuses et d'autres consommables scolaires. Mais d'autres
bibliothèques de la ville ont été appuyées en
dotation ainsi les bibliothèques du centre de la jeunesse de Dombao,
celle de l'Assemblée de Dieu, de l'ATNV, de l'ASTBEF, et de
l'AAMP58 .
Photo 6 : bibliothèque fruit du jumelage
Moundou-Poitiers
Source : AAMP
- Appui aux initiatives culturelles
Des appuis ponctuels ont permis de soutenir des
activités culturelles dans des écoles ou des quartiers. Des
concours de théâtres inter-établissements sont
organisés, ainsi six (06) établissements étaient
engagés, finalement quatre ont participé : Lycée
Djarabé, Lycée technique commercial lycée le « Palais
du Savoir » (ex COMANES). Ce concours s'est déroulé à
la Maison de la Culture « MAOUNDOE NAINDOUBA » de Moundou. Chaque
participant à versé une somme de 5 000 CFA pour sa participation.
L'objectif visé ici est de relancer cette manifestation culturelle qui a
disparu de la ville depuis un bon moment.
Des nombreux liens d'échange scolaire et de partenariat
sont tissés au tour du jumelage Moundou-Poitiers. Les échanges
concernés sont : école de Biard/école Dombeur -
école
58 Données du rapport des activités,
2013.
Condorcet/écoles Djarabé et Bellevue -
collège J Verne/LYCAM - IRJS/école des Sourds Lycée
Kyoto/AAMP - PB86/Centre Espoir Basket -Université
Poitiers/Université Moundou.
La ville de Moundou, malgré la pression
démographique dont elle est victime ne profite pas d'investissement
conséquent dans l'adduction d'eau potable et de l'assainissement, ce
domaine bénéficie aussi de l'appui des partenaires de
Poitiers.
|