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La contribution de la coopération décentralisée au processus du développement local au Tchad: le cas du jumelage entre les villes de Moundou (Tchad) et de Poitiers (France)


par Christian ALLANDIGUIM REOUMBAYE
Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) - Master 2013
  

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Paragraphe II : Un environnement confronté aux divers risques

Pour faire face aux obstacles (inondations, forets) à leur épanouissement et subvenir à leurs besoins fondamentaux (aliments, bois de chauffes et matériaux de construction). Les populations ont entrepris un certain nombre d'actions (coupe du bois de chauffe, production du charbon, fabrication de briques en terre cuite etc.) qui ont eu des incidences graves et voire irrésistible pour l'environnement, les inondations multiples aux énormes conséquences (A). A coté de l'agression de la nature par les hommes, l'environnement parait peu maitrisé par ceux qui y agissent et cela entraine des conséquences sérieuses, il y a aussi une dynamique urbaine difficile à maitriser (B).

A. Des inondations multiples aux énormes conséquences

Les inondations que connaisse la ville de Moundou constituent un réel problème. Les causes de ces inondations ne se limitent pas à la structure des sols.

En effet, au vu du profil du site de la ville, Moundou est logée dans une l'une des vallées qui s'entrecoupent le Logone occidental. Cette vallée est fortement drainée par la présence des deux lacs et un grand fleuve le Logone. Ces cours d'eaux sont alimentés par des précipitations abondantes. La saison des pluies, s'étale sur six à sept mois avec des

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précipitations moyennes comprises entre 900 mm et 1200 mm comptant des relevés de plus de 280mm pour le mois d'aout qui marque généralement la monté culminante des eaux ainsi que leur débordement avec une incidence désastreuse.

Nous retenons deux arguments pour expliquer le phénomène des inondations :

La ville pour le drainage des eaux n'est dotée que d'un seul collecteur principal qui traverse le périmètre urbanisé du Sud-ouest vers le Nord-ouest pour se jeter dans le Lac Taba. Au regard de la qualité insignifiante des pentes, l'eau ne peut que stagner après la saturation du sol. Egalement, l'ancienneté du réseau d'assainissement affaibli par un manque de maintenance amplifie l'occupation des zones basses de la ville par les eaux.

La ville s'étire sur la cuvette de la rive droite du Logone. Compte tenu des facteurs climatiques et topographiques développés dans les paragraphes précédents, la crue du Logone. Compte tenu des facteurs climatiques et topographiques développés dans les paragraphes précédents, le débordement du Lac wey envahit le quartier Doyon et Dokab dans sa partie Nord. Il découle de ces inondations plusieurs conséquences dont certaines constituent des sources des dépenses pour les ménages de la cité.

? La destruction inéluctable des habitations en période de grande crue .
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Nul ne peut ignorer la force de l'eau. Le lac Wey est situé à une altitude de 399 mètres tandis que le lac Taba à une altitude de 390 mètres. Empêcher le déversement des eaux excédentaires du lac Wey vers le lac Taba et les affluents du Logone ne fera qu'accroitre le volume du lac Wey, qui un jour débordera et cela aura des conséquences désastreuses sur la ville de Moundou notamment sur les habitations situées sur les voies naturelles de drainage des eaux.

? La recrudescence du paludisme en saison pluvieuse .
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Le non drainage de l'eau conduit à sa stagnation, vecteur de paludisme. D'un côté l'Etat investit des sommes importantes pour lutter contre le paludisme (distribution de moustiquaires imprégnées à la population, prise en charge médicale des populations etc.), et de l'autre côté ce même Etat créée des conditions pour que la maladie se perpétue en installant par voie de bornage et d'urbanisation sa propre population dans un espace inondé et infesté de moustiques.

La ville de Moundou est dépourvue de réseaux d'assainissement des eaux usées. En fait, au sein des habitations, il existe des latrines pour la majorité avec des puisards « sauvages » installées au-dehors des concessions et débouchant dans les caniveaux lorsque ceux-ci existent, et tout simplement sur les rues quand il n'y en a pas. Ces eaux impures stagnent alors sous forme des flaques d'eaux favorisant le développement des vecteurs des maladies.

Les déchets issus des unités industrielles de la ville ne sont pas bien traités avant d'être versés dans l'eau. Pour la plupart des industries localisées dans la ville sont installées le long du fleuve Logone, ceci pour faciliter leur approvisionnement en eau.

La gestion des déchets ménagers demeure un problème complexe d'assainissement. Réellement, un certain nombre d'efforts a été fourni pour mettre à la disposition des populations les matériels nécessaires à la collecte des ordures : des bacs à ordure ont été déposés au sein des quartiers et d'autres en construit en bétons pour faciliter la collecte bien qu'il n'existe pas de dépôts ménagers et de cadre pour le stockage en vue du traitement des déchets. Des comités d'assainissement ont été installés dans les quartiers pour assurer la salubrité et hygiène.

? Un environnement dégradé par l'érosion et le déboisement

La coupe du bois et la production du charbon à partir du bois vert constituent la première source d'énergie pour l'utilisation domestique dans la ville de Moundou. Ce phénomène a contribué au déboisement et voire à la désertification, car la proximité avec le désert amplifie le processus. Sur le plan culturel, le bois sert aussi de matière première dans la fabrication des oeuvres d'art. La matière utilisée est généralement le tronc mur des espèces endémiques qui se renouvelle très difficilement dont un grand nombre est considéré comme disparu ou en voie de disparition. Ceci met en danger la biodiversité dont l'enjeu présent et futur fait l'objet de beaucoup d'attention de la part des chercheurs et même du politique.

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