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Gestion de la relation entre les professionnels de l'information et leurs prestataires de services : adaptation de l'offre à la demande

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par Amélie JONCHERAY
Université Catholique de l'Ouest - Angers - Maitrise de Documentation et Sciences de l'information 2005
  

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1 - 2 - Délimitation des besoins par les prestataires

Depuis une dizaine d'années, période de l'essor de la sous-traitance documentaire, le marché de l'externalisation a évolué vers un recentrage sur les utilisateurs. Cela se traduit par une offre qui essaie de s'adapter aux besoins de la demande et non plus de la précéder comme c'était le cas auparavant. Avant de répondre à une demande spécifique, les prestataires doivent créer un panel de services. Ils doivent donc procéder à l'analyse du marché. Celle-ci est la première phase de travail et relève du marketing. En effet, celui-ci a notamment pour objectif d'étudier le marché et leurs capacités internes en terme humain et financier. Lors de la phase d'analyse, les sous-traitants évaluent la taille du marché ainsi que la maturité de l'offre et de la demande afin d'étudier le temps nécessaire à l'appropriation de leurs produits par les clients. Si la demande existe depuis longtemps, les prospects adopteront rapidement les produits, il ne sera pas nécessaire de les former. De même, un marché où l'offre est déjà bien installée implique que les produits sont utilisés correctement. Ensuite, l'analyse des besoins permet également d'identifier une clientèle cible, c'est-à-dire les groupes de clients vers lesquels il faudra orienter l'offre. Cette étape préliminaire est indispensable car c'est pour eux une manière de se démarquer de la concurrence et de montrer aux clients qu'ils peuvent s'attendre à un produit en adéquation avec leurs objectifs.

Les prestataires peuvent également connaître les évolutions de la demande avant de préparer une offre de services grâce à des outils plus informels. Ainsi, tous ceux qui adhèrent à une association professionnelle, soit sept, affirment que c'est pour eux un moyen de connaître les évolutions et les innovations du secteur de l'information spécialisée. Les associations organisent fréquemment des sessions de travail, ou des rencontres, sur des thèmes émergeants qui permettent alors aux sous-traitants d'anticiper les besoins des professionnels de l'information. De la même façon, les formations peuvent constituer un moyen de connaître la demande. Six prestataires sur dix en animent, leur permettant d'être régulièrement au contact des documentalistes et bibliothécaires. Ces derniers représentent une source essentielle puisqu'ils peuvent lors de ces sessions, discuter de leurs attentes vis-à-vis des prestataires et, ceux-ci peuvent alors anticiper les futures tendances du secteur. C'est également un moyen pour les sous-traitants d'avoir un retour d'expériences afin d'améliorer leur gamme de produits et optimiser leurs services. Enfin, l'un des prestataires a répondu que le Web représentait une source d'information importante pour connaître les aspirations des professionnels. Effectivement, faire de la veille sur Internet permet de trouver des articles ou encore des forums sur lesquels des documentalistes exposent leurs besoins et émettent des opinions. De plus, les associations professionnelles disposent généralement d'un site sur lequel elles diffusent des témoignages et des articles présentant les tendances. Cinq sous-traitants affirment qu'adhérer à une association permet de réaliser un partage d'expériences. Bien que concurrents, les prestataires accordent de l'importance au travail en réseau, aussi bien les petites sociétés que les grandes entreprises. Les premières pour étendre leurs services et les secondes, pour se remettre en question et renouveler leur panel de produits.

Lorsqu'ils s'attachent à répondre à une demande concrète, les sous-traitants disposent de plusieurs outils. En effet, le cahier des charges et l'appel d'offres exposent, dans l'idéal, clairement les attentes de la demande et les objectifs de la prestation souhaitée. Ces documents constituent d'ailleurs la base de réflexion des prestataires puisqu'ils représentent, dans l'enquête, plus de la moitié des outils utilisés pour cerner les besoins des clients. Les sous-traitants peuvent également s'appuyer sur leur connaissance du secteur d'activité des donneurs d'ordre. Lorsqu'il s'agit de réaliser des synthèses documentaires ou encore des rapports de veille, il faut des compétences particulières afin de comprendre les enjeux du secteur dans lequel évolue les entreprises et services de documentation. Dans ce cas de figure, les prestataires sont généralement spécialisés dans un domaine particulier. Par exemple, sur le site de l'ADBS, on trouve un répertoire des documentalistes indépendants et sociétés prestataires de services documentaires, parmi eux, plusieurs affichent une double compétence. Ils utilisent alors leur expertise pour proposer une offre de services correspondant au mieux aux besoins des usagers finals. L'expertise est également le résultat des missions antérieures réalisées par le prestataire, qui a accumulé de ce fait de l'expérience. A partir de là, la relation de service qui s'installe entre le client et le sous-traitant peut être perçue comme le rapport entre un prestataire et un documentaliste qui sollicite une expertise qu'il ne détient pas. Le recours aux enquêtes et grilles d'analyse par les prestataires permet, en créant des profils correspondant à des attentes particulières, d'affiner le besoin auquel les fournisseurs peuvent répondre. Lorsqu'ils répondent à un appel d'offres, les sous-traitants candidats peuvent également rencontrer leur client potentiel au cours d'un entretien pendant lequel le prestataire demande des précisions sur des points spécifiques. Le client étant moins habitué à formuler sa demande, il n'a donc pas nécessairement été explicite. En revanche, le prestataire a, lui, l'habitude de négocier et peut donc retravailler ces points avec le client. Ainsi une personne interrogée, travaillant dans une agence d'abonnement, précise que ces rencontres sont un moyen de compléter l'expression du besoin exposé dans l'appel d'offres et de lever les ambiguïtés. D'autant plus que les attentes initialement évoquées peuvent évoluer au fil des contacts ou du contexte, le dialogue et les questions faisant alors émerger des besoins latents. Par la suite, le prestataire peut préparer son offre de façon à être le plus apte à répondre aux attentes du professionnel de l'information. Cela est particulièrement important puisque, lors de la sélection du fournisseur, les professionnels jugent la compréhension de leur besoin et de leur organisme par le candidat, ainsi que l'organisation du projet et le suivi de la prestation.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery