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La dialectique de la reconnaissance chez Hegel

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par Dominique Mvogo Mvogo
Université Catholique d'Afrique Centrale - Maîtrise en Philosophie 2005
  

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II.2. Contradiction-Réconciliation : concept équivoque.

Ici, il est question de partir de l'infinité à la conscience de soi. Il semble y avoir deux mouvements :

- Le passage de l'égale-à-soi-même aux différences.

- Le devenir égal à soi-même des différences, c'est-à-dire qu'il y a à la fois rupture et unification. L'égal à soi-même étant abstraction, en se scindant, il devient concret et devient le tout. (t.1, p.130 note 50)

La conscience quant à elle éprouve seulement la perte de ce que elle avait cru être le vrai. C'est dans ce sens qu'un autre mouvement s'avère nécessaire pour arriver à cette évidence. Voici ce que Hegel écrit à propos :

« L'infinité elle-même devient certes objet de l'entendement. Mais il la manque à nouveau comme telle (...). Cela même qui lui est objet dans son écorce sensible, cela est à nous dans sa figure essentielle cet acte- de - saisir la différence comme elle est en vérité, ou l'acte-de-saisir l'infinité comme telle est pour nous, ou en soi » (1947 : 139).

Deux niveaux de lecture de ces mots se donne à nous. L'un est celui qui nous montre, ce qu'est l'infinité dans son concept vrai, « dans sa figure essentielle ». L'autre met en exergue les figures de la conscience qui ne livrent pas leur sens dernier si nous les interprétons simplement à travers les canons du Je objectivant. Hegel dit alors de la façon la plus nette :

«  La conscience de quelque chose d'autre, d'un objet en général est (...) nécessairement conscience de soi, être-réfléchi dans soi, conscience de soit même dans son être-autre » (t.1, p.140).

Il est clair pour nous qu'il ne peut avoir de conscience de soi si celle-ci ne demeure conscience. C'est d'ailleurs pour cela que lorsque Hegel place la conscience au centre du débat, c'est aussi la conscience de soi qui y est présente (même si celle-ci n'y est que comme condition de développement de l'expérience). Nous arrivons alors à une lecture unifiée qui est le fait de notre esprit :

«  C'est pour nous seulement que cette vérité est présente, pas encore pour la conscience(...) la conscience de soi est devenue seulement d'abord pour soi, pas encore comme unité avec la conscience en général » (t.1, p.140).

II.3.   La conscience comme `'pour-soi''

C'est le stade même de l'autoconscience, de la reconnaissance réciproque des sujets : chacun se sait reconnu dans l'autre moi libre (...) à condition de reconnaître l'autre moi et de le saisir comme libre11(*).

Pour Hegel, les déterminations, du point de vue de la conscience sont en- chaînées l'une à l'autre. Mais il est à constater que ce lien les maintient en opposition d'extériorité réciproque. C'est cela qui vient marquer le changement : ce que la conscience différencie de soi n'est plus seulement quelque chose à quoi elle se rapporte en même temps mais quelque chose qui est pour elle en même temps - il est un non différencié. Le simple rapport devient alors une identité posée comme dit Hegel : « l'en-soi est la conscience ; mais aussi bien ce pour quoi quelque chose d'autre (l'en-soi) ; et c'est pour elle-même que l'en-soi de l'objet et son être pour un autre sont identiques » (t.1, p.p.145-146). Ceci permet alors à notre auteur de signifier l'identité entre le sujet et l'objet. Cette identité s'effectue tour à tour du point de vue de l'objet et le point de vue du sujet. Ainsi le Je ne peut connaître le monde, atteindre même la vérité de cette certitude, s'il se connaît lui-même comme monde - ceci nous permet de dire sans risque de se tromper que la conscience de soi est la vérité de la conscience. Elle est en effet : « la réflexion de soi sortant de l'être du monde sensible et du monde perçu ; la conscience de soi est essentiellement ce retour à soi-même » (t.1, p.146). Dès lors, nous pouvons poser le résultat tel que l'éprouve la conscience elle-même :

« Ce qui est objet à l'entendement dans son enveloppe sensible, nous est donné dans sa configuration essentielle comme pur concept. Cette appréhension de l'infinité comme telle, est pour nous un en soi» (t.1, p. 139).

Ceci laisse croire que l'on peut savoir une certitude qui est égal à sa vérité. Car, la certitude dans la vision hégélienne est à soi-même son objet et la conscience est à soi-même le vrai. Doit-on le comprendre comme une extinction du monde que non .... Nous constatons que la conscience ne cesse pas de voir le monde, mais elle se voit également elle-même comme monde dans le monde. Hegel écrit à ce propos : «  il y a bien aussi en cela un être autre  ; la conscience distingue quelque chose qui est pour elle un non-distinct » (t.1, p.145). Et ceci permet à Hegel, en un passage que nous considérons de capital, de signifier l'identité devenue entre le sujet et l'objet. Car, « il est clair que l'être en-soi et l'être-pour- quelque chose-d'autre sont la même chose » (ibidem). Ceci implique une double forme, objective et subjective, qui nous met en face de deux figures opposées de la conscience. « L'une est la conscience indépendante qui a pour essence l'être-pour-soi. L'autre est la conscience dépendante dont l'essence est la vie. L'une est le Maître, l'autre l'esclave » (t.1, p.161).

Les deux moments de la conscience de soi se séparent. Nous avons d'un côté la conscience du Maître qui s'est élevée au-dessus de l'être de la vie. De l'autre côté la conscience dans la forme de la choséité qui donne la conscience de l'esclave. Cette dernière est une conscience qui est seulement pour un autre. Il se révèle ainsi à nous trois termes en présence dans la dialectique hégélienne : le maître, l'esclave et la choséité. Seulement l'on constate que le maître bien qu'étant conscience de soi indépendante n'arrive pas à se distinguer réellement. Ceci pose un problème de liberté.

* 11 François Peraldi, `'Hegel'' http : / / www. Geocities. com.

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