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De l'écrit à l'écran: l'information géographique à l'épreuve des NTIC


par Insa Manga
Université Jean Moulin Lyon 3 - DEA Sciences de l'information et de la communication 2004
  

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TROISIEME PARTIE : LES GEOGRAPHES A L'ERE DU « TOUT NUMERIQUE »

«Des récits marchent devant les pratiques sociales,

Pour leur ouvrir un champ»

Michel DE CERTEAU

INTRODUCTION

Par le biais de l'ordinateur et d'Internet, l'information géographique est désormais accessible à tous sans aucune limite. Les professions qui l'utilisent sont multiples, leurs problématiques et leurs objectifs très variés. Les systèmes d'information géographiques, apparus dans les années 80, se répandent largement dans les domaines ayant un rapport direct avec l'information géographique. Pour essayer d'y voir clair, il faudra redéfinir ces nouveaux outils en insistant davantage sur leurs capacités réelles. Mais quelle est la place du géographe dans la connaissance et l'utilisation de ces nombreux outils ? Est-il préparé aux nouvelles orientations qui émergent actuellement ? Quel usage réel en fait- il ?

Dans un article [un extrait de sa thèse] paru dans la revue L'Espace géographique, ROCHE S. s'est fixé pour objectif de mieux comprendre les processus d'appropriation sociale des technologies de l'information géographique par les acteurs de l'aménagement et leurs implications sociales et spatiales, mais aussi le rôle du contexte culturel, organisationnel et spatial dans ces phénomènes d'appropriation. La méthodologie de recherche s'organise autour de quatre études de cas exploratoires comparatives sur deux villes françaises (Nantes et Mayenne) et deux villes québécoises (Québec et Charny) Il a noté l'existence de relations très étroites entre les perceptions des différents acteurs et leur niveau d'utilisation de ces outils. Les SIG sont ainsi de véritables constructions sociales, reflet de pratiques spatiales ancrées dans leur contexte de développement.

Pour notre part, une enquête et des entretiens auprès de chercheurs, nous ont permis de caractériser les traits saillants de l'usage des supports numériques par la communauté des géographes.

I- les géographes et les NTIC : entre usage et appropriation

I-1 Définition des concepts

L'appropriation est, selon JOUET (1993), un procès, l'acte de se constituer un « soi ». Cette définition renvoie à des analyses sociales privilégiant une observation sur le long terme. Et, il poursuit : « le statut de la technologie comme construit social se manifeste dès sa conception en laboratoire. Il n'existe pas d'extériorité de la technique par rapport à la société ; l'usage est prévu, «conçu» et incorporé dans la construction même de l'objet ». Cette exigence épistémologique ne saurait être oubliée dans l'analyse du processus d'appropriation. L'appropriation sociale d'une technique est un phénomène complexe dont l'analyse requiert de dépasser l'étude de l'application au profit d'une observation approfondie de l'usage. Il s'agit, selon CHAMBA et JOUET (1996), de sortir d'une approche infrastructurelle des usages strictement centrée sur l'emploi de l'outil technologique, pour resituer les usages des machines à communiquer dans l'ensemble des pratiques sociales où ils sont appréhender dans une dynamique en termes d'actions qui leur restitue leur signification sociale.

Quant à l'usage, sa définition renvoie, selon Yves LE COADIC (1997), à des comportements aussi variés que nombreux dans le temps et dans l'espace.

«L'usage est une activité sociale, l'art de faire, la manière de faire. C'est une activité que l'ancienneté ou la fréquence rend normale, courante dans une société donnée mais elle n'a pas force de loi, à la différence des moeurs des rites, « des us et des coutumes », habitude de vie auquel la plupart des membres d'un groupe social se conforme» (LE COADIC, 1997).

Ainsi «user de l'information c'est faire avec la matière information pour obtenir un effet qui satisfasse un besoin informationnel, l'information subsistant cette usage. Et, faire usage d'un produit d'information, c'est employer cet objet pour obtenir également un effet qui satisfasse un besoin d'information.» (LE COADIC, 1994)

Le Coadic distingue « usage » de « utilisation » qui est synonyme d'usage pratique ; autrement dit l'action, la manière de faire servir une chose à une fin précise.

Nous ne prétendons pas pouvoir, à l'heure actuelle, être en mesure de formuler des résultats sur l'appropriation des NTIC par les chercheurs géographes, nous nous limiterons à une analyse des comportements observés et celle des données recueillies sur le terrain.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault