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De l'écrit à l'écran: l'information géographique à l'épreuve des NTIC


par Insa Manga
Université Jean Moulin Lyon 3 - DEA Sciences de l'information et de la communication 2004
  

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I-2 La communication des géographes : entre tradition et modernisme

La communication est une expression mal formée, disait BOUGNOUX. En effet, s'interroge-t-il : que gagne-t-on en désignant d'un même terme les échanges d'un amibe avec son écosystème et la stratégie d'une multinationale ? La polysémie du mot « communication », tiraillée, selon MATTELART, entre le champ du loisir et celui du travail, le spectaculaire et le quotidien, entre les visions culturalistes et technicistes, ou ballotté entre une acception restreinte à l'aire de compétence des médias et une définition totalisante l'érigeant en un des principes de base de l'organisation des sociétés modernes, donne à cette notion une multiplicité de sens.

La communication scientifique est, selon LE COADIC (1994), avant tout un réseau d'organisation de relations sociales formelles et informelles remplissant plusieurs fonctions dont la communication. Pour JACOBI (1999), elle n'est pas une rhétorique homogène. On y retrouve publication ésotérique et légitime, reformulation, diffusion, popularisation mais aussi vulgarisation.

La communication scientifique obéit au modèle communicationnel (primat de la relation) qui pose la relation avant les termes de celle- ci. Son rôle est d'assurer l'échange de l'information sur les travaux en cours en mettant les scientifiques en contact.

Notre expérience personnelle au sein du LEDRA (Laboratoire d'Etude de Développement des Régions Arides) de l'Université de Rouen en tant qu'étudiant en Maîtrise, confortée par l'analyse des données tirées de l'enquête et des entretiens auprès des chercheurs, nous a permis de caractériser les traits saillants des pratiques de communication de la communauté des géographes. C'est une communication riche en termes d'interactions individuelles et collectives marquée par la prédominance des relations informelles et les échanges en face à face qui permettent à la fois, à la transmission de l'information et sa validation. C'est une communication multipolaire aux supports variés où coexistent divers modes de communications classique ou moderne, formels ou informels, écrits ou orales.

L'environnement de travail du chercheur géographe se particularise par divers cercles d'interactions : d'une part, l'équipe de recherche et le réseau de relations, relevant tous les deux de la communication interpersonnelle et d'autre part, le fonds documentaire collectif disponible. Dans ces interactions, l'orale tient une place centrale. L'analyse de l'enquête sur le terrain à montré l'importance de l'échange scientifique qui a lieu sous la forme de la coopération informelle au sein du laboratoire qui demeure l'espace de médiation principale par où transitent les flux d'informations et la majeure partie des échanges internes ou externes.

Nous regroupons, à la suite de LA VEGA, sous l'appellation de « coopération informelle » l'ensemble des relations professionnelles de collaboration qui se noue de façon régulière au quotidien au sein et en dehors du laboratoire. Ces relations se manifestent soit dans le cadre d'un projet de publication commune entre deux ou plusieurs personnes soient dans le cadre du déroulement ordinaire de l'activité de recherche.

Le développement des nouvelles formes de communication électronique en particulier le courrier électronique (email), va-t-il à terme amplifier ou diminuer les collaborations distantes et la coopération de proximité, voire entraîner une mutation dans les façons de travailler au sein des laboratoires ?

Les processus traditionnels de communication des géographes, à l'instar des autres chercheurs en sciences sociales, sont  les imprimés (ouvrages, périodiques).

Après, ces modes de communication formels, sont venus s'adjoindre de nouveaux modes d'échanges organisées. Ce sont : les conférences, les colloques, les séminaires, les conversations...

En effet, au fil du temps, les vecteurs de communication s'ajoutent les uns aux autres. Et comme l'a remarqué De La VEGA13(*), à mesure que la production scientifique a augmenté, les modes de communication se sont développés, sans qu'on puisse affirmer l'existence d'une relation de cause à effet entre l'augmentation de l'une et le développement de l'autre. L'avènement d'Internet14(*), comparable à l'ère Gutenberg par l'ampleur des mutations, a apporté des innovations aussi bien dans les pratiques informationnelles des géographes que dans les processus et les modes de communication.

* 13 De La VEGA J. F, La communication scientifique à l'épreuve de l'Internet, Presse de l'ENSSIB, 2000, p. 28

* 14 Internet inaugura l'ère de la communication électronique

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe