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Crise de la société et mouvements sociaux: étude des mouvements estudiantins à l'Université de Lomé

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par Komi Mawunam VIAGBO
Université de Lomé - Maîtrise en sociologie politique 2007
  

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I.4 Revue de la littérature

La présente étude a été bien appréhendée grâce aux recherches de certains auteurs dont les apports seront synthétisés dans cette partie. Dans un premier temps, les recherches sur la crise de l'éducation seront considérées. Dans un deuxième temps, les théories sur les mouvements sociaux seront ressorties. Suivront enfin les recherches sur les mouvements sociaux africains et la protestation occulte.

I.4.1 Les recherches sur la crise de l'éducation

TEDGA (1988 :44) fait remarquer que « la crise de l'enseignement supérieur en Afrique est (...) la conséquence directe de la dégradation des économies locales ». Il relève par ailleurs que « très souvent, les grèves ont lieu sur certains campus à cause d'une absence de dialogue entre les autorités universitaires ou politiques et étudiants » (TEDGA, 1988 : 64).

Pour ce qui est des motifs des grèves, l'auteur souligne que généralement en Afrique, les étudiants ne font pas grève parce que les cours dispensés ne les préparent pas à la vie, parce que le professeur ne respecte pas son programme d'enseignement ou encore parce qu'il y a problème de places dans les bibliothèques, les salles de travaux dirigés ou de travaux pratiques ou dans les amphithéâtres. Ils ne font pas grève non plus pour les fuites d'épreuves dans les facultés dévalorisant ainsi le niveau des diplômes sur le marché du travail. Les étudiants africains font grève souvent pour casser le rythme des professeurs qui tiennent à finir leurs programmes d'enseignement, parce qu'ils trouvent les examens trop difficiles, parce que la nourriture du « resto » ne leur plaisait pas assez... Ils font grève encore pour obtenir une bourse ou à cause des retards de paiement de la bourse.

Ce qui rend intéressant les analyses de TEDGA, c'est que la plupart de ses conclusions sont d'une actualité étonnante. Bien que datant des années 1980, les observations sont les mêmes notamment à l'Université de Lomé en 2005.

Par rapport aux mouvements étudiants de l' UL, l'on peut y voir la dégradation de l'économie nationale togolaise mais aussi l'absence d'un dialogue franc entre autorités universitaires et étudiants.

Si aujourd'hui, les problèmes de places dans les amphithéâtres commencent par figurer dans les revendications estudiantines, il n'existe presque pas de mouvements pour protester contre les fuites d'épreuves ou encore parce que les formations ne préparaient pas à la vie active. A cet égard, sur les mouvements étudiants répertoriés depuis 1990, seule la grève des étudiants de la filière psychologie appliquée de l'Institut National des Sciences de l'Education (INSE) en février 2005 a un fondement purement pédagogique à savoir la réclamation d'enseignants en vue d'une formation complète, l'ouverture de la cinquième année...

Dans la recherche des explications à la crise scolaire au Sénégal, DIALLO-COTRUNG (1992) souligne que la crise scolaire ne serait pas seulement l'expression du désarroi de la jeunesse, mais témoignerait d'une crise sociale et politique profonde : les jeunes dont le poids démographique s'enfle démesurément, se trouveraient en mesure de créer un rapport de forces et ne seraient plus réellement contrôlés par aucune autorité, ni celle de type ancien (parents, marabouts...), ni celle de type nouveau (professeurs, administration scolaire, Etat, partis politiques...).

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon