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Tourisme et développement durable: quelles conjugaisons? cas du Maroc

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par Seloua GOURIJA
Université du Littoral Côte d'Opale - Docteur Es Sciences Economiques 2007
  

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Section III. L'irruption du développement durable dans le développement local.

Cette section étudiera dans quelle mesure un développement durable être mené au niveau local, sachant que ce concept a émergé au niveau global et propose donc des stratégies globales. Or ces stratégies globales ont plus ou moins échoué alors que dans le même temps des actions au niveau local sur des projets précis donnent des résultats positifs.

Loin d'opposer global et local, notre hypothèse est que le développement durable ne peut que résulter d'une articulation correctement pensée entre les échelles décisionnelles, temporelles et spatiales, articulation reposant fondamentalement sur le jeu des acteurs. C'est dans ce cadre que nous présenterons au cours d'un premier paragraphe, le développement local : définitions et objectifs. Puis dans le second paragraphe, nous étudierons le lien entre le développement local et le développement durable.

III.1. Le concept de développement local

Ce premier paragraphe vise à montrer à travers un essai de définition, un bref exposé d'objectifs, ce que recouvre exactement, dans toute sa complexité, le concept de développement local, et en quoi son fonctionnement peut être un enjeu important lutter contre les inégalités entre les territoires et pour créer une dynamique locale.

Dans un premier temps, quelques définitions concernant le développement local seront posées, puis nous reviendrons plus en détail sur la notion de l'espace vécu, ainsi que sur les objectifs de développement local.

III.1.1. Autour du développement local

L'étude du développement local, est devenue un fait de société. Selon P. HOUEE206(*), cette notion est présentée comme une alternative possible à certains méfaits de la mondialisation.

Le développement local se traduit par le refus de la fatalité, du déclin et de la domination. C'est donc au moment de la remise en cause du pouvoir central que la question du développement local commence à apparaître. Le développement local, « par le bas », est devenu un concept incontournable aussi bien en économie régionale qu'en politique.

Le nouveau paradigme du développement local préconise le remplacement, ou du moins la pondération, du développement « par le haut » géré par l'Etat, et la nécessité d'articuler finement le local et le global dans une dynamique d' « industrialisation sans fracture ». la densité des relations entre les acteurs locaux (décideurs locaux, entreprises, universités, collectivités territoriales, syndicats, etc.) a permis de croire en la capacité du territoire de jouer un rôle déterminant dans la compétitivité des activités économiques. Le slogan « vivre et travailler au pays » est un des précurseurs de cette nouvelle conception du développement207(*).

D'après P. AYDALOT 208(*), il existe quatre grandes conceptions qui s'opposent pour analyser le développement régional : la théorie de la base209(*), la notion de pôle de croissance210(*), le développement inégal211(*) et le développement régional (dit également endogène, autocentré ou local). Ce dernier, fondé sur les dynamiques du milieu local, est particulièrement intéressant. Cependant, il faut bien admettre, à la suite de P. AYDALOT, que « les idées relatives au développement autocentré se présentent davantage comme une nébuleuse rassemblant des apports venant d'horizons très divers que comme une théorie au contenu scientifique indiscutable ».212(*)

A l'origine, les idées relatives au développement local se sont développés rapidement en tant que réponse au changement des conditions économiques. On assiste en effet dans les années 1980 à la crise d'un modèle de développement fondé sur la grande échelle, la négation des attaches spatiales des phénomènes économiques et le gaspillage des ressources naturelles.

Dans ce sens, le développement ne peut plus être un processus de diffusion d'une croissance issue d'un « centre » puisque la croissance y a pris fin. La croissance et le développement doivent venir des territoires eux-mêmes. C'est alors que le développement local se révèle être un nouveau paradigme du développement : le développement territorial s'oppose au développement fonctionnel. Les comportements des acteurs économiques y répondent en général à deux impératifs. La dynamique centrifuge met en avant l'impératif de dispersion des activités, c'est la base même de la division du travail. La dynamique centripète répond à l'impératif de localisation, c'est elle qui l'emporte dans le processus de développement local.

En effet, un territoire peut, par un cheminement organisationnel, créer les bases de son propre de son propre développement. Ainsi, il n'attend pas que l'extérieur lui en fournisse les conditions comme c'était le cas pour la théorie de la base : il en forge lui-même les modalités.

D'après X. GREFFE, « le développement local est un processus de diversification et d'enrichissement des activités économiques et sociales sur un territoire à partir de la mobilisation et de la coordination de ses ressources et de ses énergies. Il sera donc le produit des efforts de sa population, il mettra en cause l'existence d'un projet de développement intégrant ses composantes économiques, sociales et culturelles, il fera d'un espace de contiguïté un espace de solidarité active ».213(*)

C'est pourquoi les préceptes du développement local, au même titre que le néo-institutionnalisme, sont avant tout l'expression d'une critique envers une économie composée d'agents indépendants, analysant les phénomènes d'un point de vue purement quantitatif et a-territorial, c'est-à-dire sans accorder d'importance aux influences provenant du milieu.

Pour B. PECQUEUR, la notion de territoire ne peut se départir d'une volonté de développement local. Dans l'introduction de son livre du même nom, il affirme :

«  ni mode, ni modèle, le développement local est une dynamique qui met en évidence l'efficacité des relations non exclusivement marchandes entre les hommes pour valoriser les richesses dont ils disposent ».214(*)

Ces relations non exclusivement marchands reposent sur la participation d'acteurs locaux, sur leur prise de conscience de la nécessité de fonctionner en réseaux qui, peut favoriser la production de compromis autour des enjeux liés à la revitalisation et à la viabilité du développement. D.-G. TREMPLAY et J.-M. FONTAN citent des auteurs québécois, CHASSAGNE et ROMEFORT215(*), pour qui les enjeux du développement endogène sont globaux dans le sens où ils relèvent à la fois :

- de l'économique : c'est-à-dire la valorisation des ressources locales à partir d'innovations sur les produits ou concernant les marchés, les procès et les formes d'organisation ;

- du social : il met en avant les notions de partenariat local, de négociation, d'apprentissage de nouvelles relations d'acteurs ;

- du culturel : puisqu'il est censé induire la volonté d'initiative, le solidarité locale, au double niveau de l'individu et du groupe.

Cette conception peut paraître bien utopique, c'est pourquoi il faut y mettre un bémol. Le développement local n'est nullement une solution miracle, une panacée qui fonctionne en tout lieu et qui produit automatiquement un développement de qualité. C'est pourquoi le développement local sera différencié du concept de développement par le bas qui paraît par trop marqué par des idéologies politiques ou philosophiques.

Selon X. GREFFE, le développement local se différencie du développement par le bas dans le sens où ce dernier ne prendrait aucunement compte de ce qui se passe en dehors de son territoire. Il amènerait le territoire à mener une stratégie de développement qui exclurait toute réflexion d'ensemble ou toute harmonisation avec le milieu dans lequel se trouve le territoire. Au contraire, ce qu'il appelle développement local mène à la prise en considération d'un certain nombre d'objectifs et de contraintes générales lors de l'élaboration de projets locaux.

Le développement local possède un certain nombre de caractéristiques qui permettent de le définir d'une façon idéale et qui méritent d'être présentées avec précision. Il ne faut pas en déduire que chaque territoire doit se conformer scrupuleusement à la liste qui va suivre, cela remettrait en cause notre refus de toute méthodologie universelle. Dans l'optique de notre démonstration, il s'agit simplement de parfaire la définition du développement local, de mieux le cerner de façon concrète.

III.1.2. Le territoire, un espace vécu

Un territoire ne se traduit pas au territoire économique. Il est aussi, fondamentalement, un construit historique. Il est non seulement un espace économique, mais aussi un espace écologique, juridique et un espace vécu216(*).

Le développement local est avant tout un développement territorial. Il se base sur un « espace vécu », c'est-à-dire un espace actif qui dépasse en quelque sorte la somme de ses composantes. Celles-ci sont représentées notamment par une identité culturelle, un système de valeurs communes qui créent des interactions et des effets de synergie. Ce sont des espaces où, en général, la contiguïté a débouché sur une solidarité : selon les termes de P. AYDALOT « donner aux « milieux » le rôle essentiel, c'est faire du « territoire » la source du développement »217(*).

De ce fait, nous devons considérer le territoire comme un objet spatial qui dépasse le simple concept de surface, et non le réduire à l'expression étendue neutre sur laquelle se déroulent les fonctions économiques, il n'est pas qu'un lieu plus ou moins bien pourvu en dotations initiales de facteurs. Le territoire ne saurait donc être considéré comme une « boîte noire », un simple stock ou réservoir de ressources disponibles pour chaque Etat218(*).

Le territoire est clairement le produit d'une proximité géographique et culturelle résultant du partage d'une convention socialisant les individus selon une dynamique d'apprentissage219(*), où chaque acteur se reconnaît et peut avoir un sentiment d'appartenance à partager avec d'autres (famille, clan, milieu professionnel, espace d'habitudes et de rites communs, etc.).

Ce cadre est défini par un cadre cognitif au sein duquel se réalisent des phénomènes d'apprentissage collectif qui s'appuient sur la valorisation des savoir-faire locaux, la circulation de l'information sur les technologies et les marchés, le partage de connaissances tacites, le développement de réseaux de coopération.

Notons que cette dynamique est également prise en compte par H. ZAOUAL 220(*) dans sa perspective évolutionniste des sites puisque, selon lui, sous l'effet de contradictions et de forces internes et externes, les sites peuvent se dévitaliser ou se métamorphoser, disparaître ou renaître.

Il est important de rappeler que les acteurs modèlent le territoire et, qu'en retour, ils sont, en partie, influencés par son système de représentations. Ils font partiellement l'objet d'influences multiples qui parfois les amènent à considérer autrement leur localité, à provoquer une bifurcation dans l'histoire de celle-ci. C'est à ce prix que la région peut innover. De fait, le rôle actif des acteurs est au centre du développement local : c'est en fonction de « l'inégalité effervescence du jeu d'acteurs »221(*), que se troue modulée la capacité d'action, l'ampleur donnée aux initiatives locales et à leur coordination.

Souvent, le développement local est considéré comme un développement communautaire, dans le sens où les acteurs s'attacheraient à résoudre les problèmes communs en agissant chacun selon sa place et sa responsabilité.

L'existence d'une synergie entre territoire et développement et la considération du milieu, comme une variable active et viable pour le développement, soulignent que le point crucial réside dans la capacité de contrôle du processus de transformation par les acteurs locaux.

D'ailleurs, la prise de conscience de l'inefficacité des politiques traditionnelles pour redresser la situation des territoires en difficulté a donné naissance à une démarche complémentaire : le développement local. Cette démarche est une réponse de solidarité contre une agression violente qui, si elle n'est pas enrayée, mènera tout droit à l'exclusion222(*).

III.1.3. Les objectifs de développement local

Les objectifs du développement local sont nombreux. Ils reposent sur la coordination et la coopération entre les acteurs.

Le développement local, c'est remembrer le tissu social, revitaliser la démocratie et réformer et recentrer l'état sur ses missions fondamentales.

Après avoir montré que le développement local a pour objectif principal de revitaliser les régions, il sera intéressant, ensuite, de faire le lien entre le développement local et la théorie des sites.

a) Revitaliser les collectivités

Le développement local vise à montrer que la volonté d'optimiser la croissance économique produit de nombreux effets négatifs. Elle entraîne le déclin de certaines régions qui n'arrivent pas à se soumettre aux impératifs du système macro-économique.

Ce système pose en effet des problèmes que ne pourront résoudre toutes les collectivités, tous les territoires et tous les individus. Si on a cru que ce modèle pouvait être universel, il faut se rendre à l'évidence qu'il présente beaucoup de lacunes. Avec le renouveau de la politique d'aménagement du territoire, on assiste à une remise en cause de ce système et, au contraire, à l'émergence d'initiatives locales.

Le développement local vise à montrer que le potentiel d'un territoire n'est pas de se conformer à la règle ou à un modèle. C'est au contraire son aptitude à promouvoir une dynamique de société locale. Les collectivités marginalisées doivent prendre des initiatives locales. Les collectivités ne doivent plus être assujetties à des objectifs de production pour le profit n'attachant aucune valeur à la collectivité ni à l'environnement. Les activités micro-économiques préconisées par le développement local doivent être reliées dans un système articulé autour de la réalité locale.

Le défi du développement local consiste à dépasser les impératifs de la croissance économique. Il favorise la création d'activités novatrices à travers un projet collectif de croissance et d'épanouissement. En effet, le développement local est un processus dynamique, ouvert, alimenté sur des attitudes et des comportements axés sur l'action, plutôt qu'un ensemble de procédures prédéterminées dans une structure fermée.

Le développement local n'est pas un modèle homogène, au contraire, il recèle des idées divergentes qui seront à l'origine de concertation.

La concertation et le développement sont indissociables. En effet, le développement est un projet qui repose essentiellement sur la participation des citoyens, d'où le rapprochement avec le renouveau de la sociologie économique. Le développement local aborde la question du développement social, humain, économique et technique. C'est un processus dans lequel l'homme revêt plus d'importance que la production de biens et services exclusivement marchands.

Le développement local est une stratégie qui insère les individus dans des projets de développement collectif. L'objectif de cette insertion, est d'intégrer les acteurs dans les stratégies de développement. De cette manière ils se sentiront impliqués et ils favoriseront la mise en oeuvre du projet. Pour cela, les pratiques du développement local supposent le sentiment d'appartenance à un territoire.

En effet, vouloir insérer des individus dans des projets qui leur sont inconnus conduit inévitablement à la faillite. Les projets locaux doivent donc être confiées à des personnes qui résident dans la collectivité à laquelle elles appartiennent. Le développement s'appuie sur une force endogène. L'acteur est mis au centre du développement. Ainsi, l'objectif du développement local est que chaque collectivité puisse assurer son développement par elle-même.

En analysant les objectifs du développement local, nous pouvons remarquer plusieurs similitudes avec la théorie des sites énoncée par H. ZAOUAL223(*).

b) Lien entre le développement local et la théorie des sites symboliques

Comme la théorie des sites le postule et le démontre, les stratégies de développement local doivent prendre en compte la qualité des milieux naturels, des équipements, ainsi que les croyances et les richesses patrimoniales du milieu local. La théorie des sites réhabilite la multiplicité et l'importance de la diversité dans la vie économique.

La notion de site symbolique construite par H. ZAOUAL met en évidence l'importance que joue le rôle des croyances et des cultures dans le développement économique.

On sous estime trop souvent l'importance pourtant capitale de l' souvent l'importance pourtant capitale de l'identité culturelle dans le processus de développement. La culture représente « l'ensemble des comportements, des savoirs, des relations qui modèlent une société et sur lesquels est fondé le sentiment d'appartenance ». On rejoint là, la problématique du développement local avec la nécessité d'un développement endogène, en coordination avec les acteurs locaux du développement et la population. Ce qui montre ainsi l'importance de la notion d'espace vécu, de culture commune qui détermine la cohésion du site (H. ZAOUAL).

Le tourisme est également au coeur de cette problématique. Comme le souligne B. Beau224(*), la tendance actuelle est principalement axée sur un engagement direct des acteurs locaux dans les opérations touristiques.

Les pratiques du développement local supposent l'identification à un espace et l'appropriation de celui-ci, elles sont donc profondément ancrées dans un territoire. Comme le fait remarquer H. ZAOUAL, l'homme est un « animal territorial » qui a besoin de se situer dans le temps et dans l'espace. Cette expression montre que l'homme a besoin de repères pour se situer. L'ancrage territorial est donc très important. Les activités ne doivent pas s'appuyer sur un espace uniforme mais sur un territoire ayant une culture spécifique. Les actions de développement sont donc reliées à des personnes dont les façons d'être, de voir, de concevoir et d'agir relèvent de la collectivité à laquelle elles appartiennent.

Les principes dont s'inspire le développement local et la théorie des sites soulignent l'importance de l'ancrage territorial. L'acteur ne doit pas être séparé de son cadre traditionnel. Son identité est déterminante. Il agira selon ses croyances et sa culture. Dans le cas du tourisme, il est essentiel d'analyser le site avant d'envisager un développement touristique. De plus, la coordination entre les acteurs est indispensable pour assurer une cohésion sociale et un développement efficace. Le site est avant tout un espace de coopération qui remet en cause les conceptions rationnelles de ombreuses institutions.

Dans le cadre de la théorie des sites et du développement local, il existe une multiplicité de développement qui dépend de l'acteur et du site. Il y a donc autant de formes de développement qu'il y a de sites différents.

H. ZAOUAL démontre qu'il est indispensable de prendre en considération les diversités pour aboutir à une croissance économique. Il souligne ainsi les limites de l'économisme en insistant sur l'aspect uniformiste et réductionniste de cette approche.

Comme la théorie des sites, le développement local s'oppose à la mise en place d'un modèle de développement. L'idée d'imposer un paradigme unique reviendrait à uniformiser les collectivités et les sociétés. D'ailleurs, l'exemple des pays du sud montre que le parachutage d'un modèle ne fonctionne pas. Le paradigme n'est donc pas accepté au sein du site. Notre mode de développement n'est pas reproductible à l'ensemble de la planète.

L'analyse des effets du développement transposé a montré que la croissance n'est qu'un moyen pour servir le développement humain. La volonté d'optimiser la croissance économique en imposant un paradigme de développement a montré ses limites.

H. ZAOUAL montre que le développement ne doit pas se tourner vers « un idéalisme économique ». il doit au contraire s'adapter à la réalité locale de chaque site225(*).

Les fondements de la théorie des sites paraissent donc indispensables pour appréhender le développement d'un milieu quelconque.

* 206 HOUEE P., Le développement local au défi de la mondialisation, Paris, l'Harmattan, 2001.

* 207 PECQUEUR B., Le développement local : pour une économie des territoires, Paris, La découverte et Syros, 2000, p. 62.

* 208 AYDALOT Philippe, Economie régionale et urbaine, Paris, Economica, 1985, p.112.

* 209 Cette première conception est fondée sur le rôle des débouchés extérieurs. Son postulat est le suivant : seuls les ensembles économiques de grande dimension sont maîtres de leur développement. Celui-ci dépend alors de variables internes. Par contre, le développement des espaces infra nationaux et spécialisés ne peut dépendre que de signaux venus de `extérieur. C'est ainsi que la théorie de la base s'appuie sur une conception Keynésienne du développement fondée sur la demande.

* 210 La théorie des pôles de croissance est fondée sur les mécanismes de propagation interne. Elle est le fait de François Perroux, au début des années 1950, et montre que les effets de la croissance ne se propagent pas de façon égale à tous les secteurs mais surtout dans les secteurs liés à ceux qui ont donné l'impulsion initiale. Ainsi, au niveau spatial, les activités auront tendance à se regrouper autour d'industries motrices dominantes afin de bénéficier de la dynamique que ces dernières impulsent.

* 211 Les théories du développement inégal s'appuient sur l'inégalité des forces sociales. C'est ainsi que les analyses en termes de centre et de périphérie mettent en évidence la structure hiérarchisée des espaces économiques, sur le plan international comme sur le plan interrégional.

* 212 AYDALOT P., op. cit., p. 144.

* 213 GREFFE X., Economie des politiques publiques, Paris, Dalloz, 1984, p. 146.

* 214 PECQUEUR B., Le développement local, Syros, Paris, 1989, pp. 16-17.

* 215 TREMBLAY D.-G. et FONTAN J.-M., Le développement économique local. La théorie, les pratiques, les expériences, Québec, Université du Québec, Télé-université, 1994, p. 144.

* 216 BAILLY A.-S., « Territoires et territorialités », in AURAY J.-P., BAILLY A., DERYCKE P.-H. et HURIOT J.-M., Encyclopédie d'économie spatiale : concepts, comportements - organisations, Economica, 1994, pp. 275-279.

* 217 AYDALOT P., op. cit., p. 146.

* 218 PECQUEUR B., 2000, op. cit., p. 96.

* 219 PERRIN P., « Un rapport autrichien à la théorie du territoire », Economie Régionale et Urbaine, n°2, 2001, pp. 229-248.

* 220 KHERDJEMIL B., PANUYS H., et ZAOUAL H., 1998, op. cit., p. 17.

* 221 GLON E., PARIS D., RENARD J.-P., « Zones d'activités, développement local et territoire », IFRESI, 1997, p. 57.

* 222 VACHON B., Le développement local : théorie et pratique, Gaétan Morin, 1993, p. 74.

* 223ZAOUAL H., Du rôle des croyances dans le développement économique, Paris, l'Harmattan, 2002.

* 224 BEAU B., Développement et aménagement touristique, Paris, Bréal, 1992.

* 225 Ce qu'on va développer plus tard dans le dernier chapitre.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld