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Les représentations dans la géographie : une approche à valoriser dans les pays du Sud (l'exemple des hautes terres d'afrique de l'Ouest et d'Afrique Centrale

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par David Leyle
Université Bordeaux 3 - DEA de géographie 2001
  

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2 LE DÉCLIN DU MATÉRIALISME* ET DU DÉTERMINISME* DANS LES SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES : LE DÉVELOPPEMENT DU CONCEPT DES REPRÉSENTATIONS AU LENDEMAIN DE LA DEUXIÈME GUERRE MONDIALE.

La deuxième moitié du XXème siècle marque un profond renouveau dans les sciences sociales : les questions spatiales deviennent une préoccupation croissante. Profitant des recherches des sciences connexes, la discipline géographique élargi ses champs d'applications et ses méthodes d'approches du rapport de l'homme à l`espace. La géographie humaine et sociale s'enrichi alors d'une clé d'entrée culturelle, nettement plus valorisée qu'auparavant, notamment sous l'impulsion des géographes tropicalistes. Elle intègre progressivement « l'espace subjectif1 » à sa démarche analytique : « Ce sont donc le sens et les valeurs accordées aux lieux et à l'espace, plus que l'espace lui-même, qui sont sollicités comme phénomènes explicatifs. » (Bailly S. et Debarbieux B., 1995).

L'émergence des concepts d'espace vécu, de perceptions et de représentations de l'espace rompt avec la géographie paternaliste, sectorisée, déterministe; cependant, la pensée géographique qui s'attache aux images mentales des acteurs sociaux n'invalide pas forcément certains résultats des analyses et recherches précédentes ; elle peut certes les remettre en cause, mais elle peut également les justifier ou les approfondir.

2.1 Un enrichissement de la démarche géographique issu de la psychologie et de la sociologie

Durant les années 1950 -1970, les sciences humaines et sociales apportent une contribution essentielle au débat. Dans les pays anglo-saxons, les théories de l'économie spatiale, basée sur les postulats de transparence du milieu et sur la rationalité des choix (voir note 1), sont censées guider et déterminer les actions productives de chacun des acteurs du système économique. Ces principes normatifs d'économie spatiale ne se vérifient que rarement et se retrouvent alors remis en cause. Dans la recherche de théories plus efficaces, des courants de pensée alternatifs aux théories de l'économie spatiale se développent autour de l'étude des attitudes, des préjugés, des opinions, montrent qu'il est essentiel de s'attacher à la subjectivité des individus pour comprendre les comportements.

Parmi les nombreuses productions scientifiques des géographes anglosaxons, on peut citer celles de Lynch K. (1960) travaillant sur l'image* de la ville par les usagers ou encore Gould P. (1966,1974), attaché à l'élaboration de cartes mentales*. Nous retiendrons également Wright J.K., Lowental D. et Bowden M.J., qui de 1961 à 1976 travaillent sur la géographie de l'imaginaire. Ces recherches novatrices connaissent un écho en Allemagne, notamment avec les travaux de Geipel. Au sein du vaste mouvement ascendant des sciences humaines, l'espace, implicitement ou explicitement, est devenu un thème « à la mode » (Frémont, A., 1980).

Mais, beaucoup plus que les géographes étrangers, ce sont des ethnologues (Lévi-Strauss, 1955, 1958), des psychologues (Piaget, 1947, 1948 et 1971; Moles et Rohmer, 1972), des historiens (Ouzouf, 1971), des philosophes (Bachelard, 1957 et Bachelot, 1973) et surtout des sociologues qui ont influencé les géographes francophones s'attachant à décrypter l'espace vécu ; Morin E . (1967), Rambaud P. (1969) et Bourdieu P. (1962 et 1964) se sont penchés sur la sociologie des images de l'espace perçues par les ruraux, alors que Choay F. (1965 et 1973), Ledrut (1968 et 1973), Lefebvre H. (1959, 1962, 1968 et 1970) et Pailhous J. (1970) ont étudié la perception de la ville par les citadins et les images qui en découlent1.

Alimenté par les sciences humaines, un fort courant de pensée géographique se manifeste alors dans la géographie française, sous la plume de précurseurs comme Sorre M., Gourou P., Georges P. et Beaujeu J., ouvrant la voie à leurs « élèves », Gallais J., Frémont A., Metton A., Bertrand M.-J., Piveteau J.-L., Claval P. et Bailly A..

1 « Sur le thème de la ville, la bibliographie des sciences humaines devient un fleuve ». Frémont A. (1973).

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote