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La libéralisation des marchés et le developpement durable en Afrique: le cas du secteur agricole au Cameroun

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par Jean de Dieu AWOUMOU
ENA - Master en Administration Publique 2006
  

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1. L'absence de mécanismes de financement palliatifs au retrait de l'Etat

Les facteurs internes se situent d'abord en amont de la libéralisation agricole. La libéralisation s'est appliquée comme si elle était la traduction du délaissement total. Des missions qui concernent les obligations de l'Etat ont été délaissée du jour au lendemain sous prétexte que la libéralisation devait assurer la reprise des activités. Le suivi des politiques de réformes n'a pas été mené en ce qui concerne le financement des activités agricoles et l'encadrement des petits producteurs. La FAO observe un (1) an après le lancement de la libéralisation agricole que la banque de crédit agricole du Cameroun ne proposait aucun crédit rural1 . Par la suite le mécanisme potentiel de financement des activités agricoles sera supprimé lorsqu'en 1997 le Crédit Agricole du Cameroun (CAC) sera mis en liquidation par la Commission Bancaire d'Afrique Centrale (COBAC). Depuis lors, le secteur agricole semble totalement en manque d'approvisionnement financiers. Le Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté (DSRP) relève que « pour ce qui est de la promotion du développement des structures et des mécanismes de financement appropriés au secteur rural : le rapport final de l'étude sur la politique de financement du secteur agro-pastoral réalisée depuis septembre 2001 vient d'être validé. Cette étude propose notamment la mise en place d'un projet de financement de l'agriculture, d'une durée de huit (08) ans, logé à la BEAC » ; on comprend donc que depuis la liquidation de la CAC en 1997 aucun mécanisme de financement dédié au secteur rural n'a été mis sur pied. Le Fonds d'investissement des Microprojets Agricoles (FIMAC) créé pour venir en suppléance à la défunte CAC n'a pas vraiment fonctionné afin de mettre à la disposition des populations rurales les fonds de crédits nécessaires à leurs activités. La condition d'accès au financement qui consistait à se regrouper pour avoir accès aux crédits n'a pas été suivie de mesures favorisant la création de telles structures. Dans le même ordre d'idées, il n'existe aucune action spécifique en faveur des groupes prioritaires du secteur agricole. La FAO retient que l'accès des femmes au

1 Sustainable Development Department, FAO, July 1997, http://www.fao.org/waicent/faoinfo/sustdev/WPdirect/WPre0017.htm

crédit et au technologie économisant le travail n'est pas suffisamment assuré. Tout ceci démontre un déficit des mesures d'accompagnement de la libéralisation agricole au Cameroun. En définitive la mise en oeuvre de la libéralisation au Cameroun s'est traduite par un retrait total de l'Etat du financement de tous les circuits de production agricole notamment pour ce qui est des cultures pérennes. L'absence d'une approche moderne de conduite de projet a engendré la réalisation de deux types de risque : un accroissement des difficultés d'accès au financement pour les agriculteurs ; aucun mécanisme n'étant venu en suppléance des activités de micro finance de l'ex ONCPB. De plus, les difficultés d'encadrement de la paysannerie ont eu des effets sur la production et la qualité des produits agricoles camerounais. Aucun appui au développement des organisations professionnelles n'a été établi avant 2003, en particulier pour ce qui est des organisations de cultivateurs du cacao, café. Le DSRP mentionne simplement l'élaboration d'un programme commun d'appui à la structuration agricole au Cameroun. En l'état actuel, le secteur souffre donc sur le terrain d'une inefficacité économique dans la commercialisation des produits d'exportation. Ce délaissement des producteurs se traduit par un déficit d'information sur les prix pratiqués et une faiblesse dans l'assistance technique toutes choses qui sont néfastes à la qualité des produits et aux objectifs de production ;

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