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La libéralisation des marchés et le developpement durable en Afrique: le cas du secteur agricole au Cameroun

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par Jean de Dieu AWOUMOU
ENA - Master en Administration Publique 2006
  

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1. la présentation de l 'agriculture camerounaise

La diversité de l'écosystème camerounais permet aux cultivateurs d'adapter les productions agricoles selon les zones écologiques des plantes. Le café robusta et le cacao sont produits

principalement au Sud, à l'Est et le long du Littoral camerounais. Le café arabica quant à lui trouve sa zone de prédilection dans les hautes terres de l'Ouest Cameroun.

Les origines du café datent de l'époque coloniale selon André Kamga1 ; cette culture aurait été introduite au Cameroun en 1924 sous le contrôle des autorités coloniales allemandes. La production à cette époque était limitée aux seuls paysans disposants de grande superficie. La superficie retenue pour cette activité agricole était de cinq cent (500) pieds par paysan. L'objectif était d'en limiter le nombre de producteur afin d'éviter de plonger le pays dans une famine. L'obtention d'une autorisation préalable pour pouvoir faire la culture du café était obligatoire et la production du caféier se faisant sur les meilleures terres. Les paysans agréés étaient contraints de faire de la monoculture. Ceux qui essayaient d'introduire des produits vivriers étaient sanctionnés par des peines corporelles. En somme l'activité de cultivateur de café était très encadrée. Ce n'est que vers 1950 que l'autorité de tutelle française viendra libéraliser les activités de production du café. L'expansion de la culture dans le pays se fera à une vitesse de croissance rapide. En 1967 la seule province de l'Ouest Cameroun était couverte à 12% de la culture du café arabica. A ce jour la production du café est à la baisse. De 120.000 tonnes produites en 1980 on se retrouve en 2001 à une production de 70.000 tonnes soit une baisse de 42% en valeur relative.

Le cacao quant à lui est principalement produit au Centre, Sud et Est ; il a été introduit au Cameroun entre 1815 et 18952 . Il occupe environ 60% des superficies cultivées dans les provinces du centre et du Sud. La prédilection de cette zone pour la culture du cacao se justifie par les conditions climatiques qu `elle offre. La pluviométrie y est de 1500 à 2000 mm d'eau par an et les températures oscillent entre 19° et 28° ce qui constitue des conditions propices à la culture du cacao. La culture du cacao au Cameroun se fait en mode familial ; les exploitations familiales disposent de plantations dans lesquelles on retrouve généralement plusieurs productions agricoles. Le cacao ou le café se retrouvent souvent en association avec plusieurs cultures vivrières destinées à la consommation3. La production nécessite un travail de longue haleine. L'entretien phytosanitaire des plantations se fait tout au long de l'année et requiert une utilisation intensive des intrants. Ce travail d'entretien fait appel à une main d'oeuvre importante et jeune. La saison de cueillette s'étale sur quatre mois de septembre à décembre. Le Cameroun produirait en moyenne 120.000 tonnes de cacao par an ; les 3/4 de cette production sont exportés en fèves et le 1/4 restant est transformé localement avant exportation.

1 André Kamga, Chargé de cours et Chef du département de vulgarisation agricole et de sociologie à l'université de Dschang, Cameroun

2 Charles Nji, Cameroun, août 2003

3 Chambre de commerce, d'industrie, des mines et de l'artisanat ; étude de l'offre et la demande des produits alimentaires ; janvier 2005

En fonction des zones climatiques, l'agriculture camerounaise utilise deux principaux système de production : le système pluvial et le système irrigué.

Le système pluvial s'appui sur la disponibilité d'une pluviosité généreuse pour l'approvisionnement en eau des plantes. Elle est largement utilisée dans les provinces à fort potentiel hydrique comme le Centre, le Sud, l'Est, l'Ouest et l'Adamaoua.

Le système irrigué est celui de la maîtrise de l'eau à des fins agricoles ; il est caractérisé par plusieurs cycles de culturaux et des rendements intensifs ; il se subdivise en système irrigué traditionnel et système irrigué intensif ; le premier est utilisé pour faire face à un déficit ponctuel du système d'irrigation naturelle. Il utilise les déviations de cours d'eau ou des motopompes. Le système intensif quant à lui est celui de la maîtrise totale de l'eau. Il se pratique dans les provinces du nord et de l'extrême nord qui font face à un climat rigoureux en pluviosité.

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