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La libéralisation des marchés et le developpement durable en Afrique: le cas du secteur agricole au Cameroun

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par Jean de Dieu AWOUMOU
ENA - Master en Administration Publique 2006
  

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1. Le fonctionnement de la MIDA

La MIDA devrait fonctionner sur le modèle de la Caisse de Dépôt et de Consignation (CDC) en France ; c'est à dire une organisation technique dédiée au financement des activités agricoles. Le tableau suivant résume l'ensemble de cette proposition :

Titre : Schéma organisationnel de la Mission de développement agricole au Cameroun

MIDA

1. Financement Proj ets agricoles

2. Approche

contractuelle pluriannuelle

Sources de financement

1. IPPTE

2. Partenaires au développement

Organisation prof. des acheteurs Financements et surveillance (agrément)

Coopératives de planteurs Collecte des produits Commercialisation

Etat et Org. de recherche Contrôle qualité

Assistance technique

Acheteurs Revente Exportation

Producteurs agricoles Production

Protection de l'environnement

NB : en ce qui concerne le financement des activités des adhérents de l 'organisation professionnelle des acheteurs, la MIDA devrait en phase de démarrage se limiter à un financement des activités de revente nationale

Techniquement il s'agit par un financement assis sur les ressources PPTE, de mettre sur pied un système d'octroie de crédit aux agriculteurs avec un taux d'intérêt très bas comparé à ceux pratiqué par le marché. Par il serait question de regrouper en son sein des expertises en matières de politiques économiques qui auront la mission de faire des études de marché pour l'octroie des crédits aux activités agricoles. Cet instrument permettrait de l'impératif de financement avec les besoins d'accroissement de la production agricole nationale. Pour ce faire il pourrait être établit un système de contractualisation entre les bénéficiaires de crédits et la MIDA. La contractualisation devrait comporter des objectifs de production et des objectifs de protection de

l'environnement. Ces contrats devront être pluriannuels mais avec une clause de révision annuelle pour éviter le laxisme dans la gestion. Pour assurer la pleine efficacité du dispositif, la MIDA devrait s'appuyer sur les organisations paysannes ou coopératives. Celles ci constituées par arrondissement et département seront organisées sur un mode électif. La garantie de l'adhésion massive des paysans serait obtenue en fixant certaines conditions aux activités des coopératives. Il devrait être fixée comme condition que la vente des produits agricoles se ferait uniquement par le biais des coopératives de planteurs. En contre partie celles-ci passeront les contrats de financement en amont avec la MIDA après avoir déterminer les besoins de financement des agriculteurs. Les équipes de conseillers de la MIDA seront chargés en collaboration avec les coopératives à l'échelon départementale de déterminer les besoins de financement en termes d'accroissement des plantations, de fourniture d'intrants et d'assistance technique. Ce n'est qu'après cette étude que le contrat regroupant la MIDA, les Coopératives de planteurs et l'Etat en tant que fournisseur de l'assistance technique par le biais des instituts de recherche comme l'INRA. La participation de l'Etat à ce niveau est justifié dans la mesure où il perçoit des royalties sous forme de taxe pour le contrôle et l'inspection à l'exportation. De ce fait il doit être le garant de la qualité des produits agricole. Il donc important que cette garantie soit assurée en amont par l'assistance technique à la production. L'intervention des organismes de recherches permettrait de faire la vulgarisation agricole dans un contexte alliant à la fois les objectifs de production et les impératifs de protection de l'environnement. Les coopératives agricoles devront prendre en compte tous les aspects de l'agriculture camerounaise. Elles devront intégrer en leur sein les deux composantes de l'agriculture camerounaise à savoir : celle des cultures pérennes et celle des cultures vivrières. Le but étant de concilier la contractualisation avec les objectifs de diversification de l'offre agricole camerounaise. Cette nouvelle orientation des coopératives permettrait par ailleurs d'affronter le défi d'organisation de la filière de commerce intérieur des produits vivriers. En ce moment c'est le règne de l'anarchie dans le secteur de la vente des produits vivriers. Il n'existe aucun contrôle de la qualité des produits proposés sur les marchés nationaux. Les risques sanitaires pour les populations sont très élevés. Le dispositif proposé par la MIDA permettra donc de résorber incidemment cette question de l'organisation du marché de revente des produits agricoles. L'obligation de passer par les coopératives pour les activités d'achat et de revente contribuera à créer un cadre formel pour le contrôle de qualité des produits proposés à la consommation nationale et même sous-régionale. Les coopératives seront chargées de centraliser l'offre de produits agricoles au niveau du département et de négocier avec les acquéreurs. Le transport des lieux de récolte peut être assurer soit par les coopératives soit par les acquéreurs. Cette facilité pourra être un élément de négociation entre coopératives et acquéreurs.

Pour permettre aux coopératives de fonctionner les premiers contrats d'objectifs avec la MIDA devront inclure une dotation de fonctionnement. Par la suite les coopératives devront parvenir à un mode de fonctionnement autonome financé sur un système de prélèvement sur recettes. Du point de vue juridique les coopératives devront être des organismes privés. Toutefois par souci de cohérence dans l'aménagement du territoire, elle pourront être rattachées aux conseils communaux dans le cadre du projet de décentralisation. Les missions de l'exécutif communal à ce niveau seront d'organiser les élections pour le choix de l'exécutif de la coopérative. La nouvelle cour des comptes pourra se saisir du contrôle des comptes des dites coopératives. Les coopératives auront la charge de la production, de la collecte, de la commercialisation, de l'assistance technique aux adhérents. Le système ainsi mis sur pied présente l'avantage d'organiser à la fois les agriculteurs mais aussi les acheteurs. En effet le CICC verrait ses activités élargies vers tous les autres secteurs agricoles. Mais sa mission serait de gérer les agréments des acheteurs des produits agricoles destinés à l'exportation ou à la revente dans le marché national. Tout acquéreur ne pourra exercer les activités d'intermédiaires qu'à la présentation de l'agrément de l'ex CICC. Ceci permettra d'éliminer les aventuriers, car le CICC aura pour mission de vérifier que les acquéreurs disposent de fonds nécessaires pour leurs activités. Pour ne pas évincer les petits acquéreurs, le CICC pourra en collaboration avec la MIDA ou sur fonds consentis par les organismes de coopération mettre des crédits à la disposition des petits intermédiaires qui évoluent dans le domaine des cultures vivrières. Une telle option est porteuse d'intérêts car il existe un véritable marché sous régional des produits vivriers mais par manque de financements, les femmes qui opèrent dans ce secteur le font à leur risque et périls. Il est ainsi difficile de pouvoir tirer tous les bénéfices que les besoins alimentaires des pays voisins comme le Gabon, la République Centrafricaine et la Guinée équatoriale offrent à l'économie agricole camerounaise.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus