WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La libéralisation des marchés et le developpement durable en Afrique: le cas du secteur agricole au Cameroun

( Télécharger le fichier original )
par Jean de Dieu AWOUMOU
ENA - Master en Administration Publique 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2. Le financement du dispositif de la MIDA : un souci d 'efficacité dans un contexte de contrainte budgétaire

Pour ce qui est de la question épineuse de la pérennité du financement de la MIDA, elle pourrait être l'interlocuteur des partenaires du développement qui mettent à disposition du Cameroun des fonds pour le développement rural. Pour asseoir la pérennité du système, la MIDA devrait prévoir le remboursement de ses emprunts par des prélèvements sur recettes des agriculteurs. Le but est de fournir aux paysans des prêts à taux bonifiés. La viabilité des activités de la MIDA, offrent plusieurs options:

· le recours au fonds de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale pourrait aussi bien être sollicités

L'intérêt ici est que les fonds de cette institution présentent la particularité d'un décalage entre le moment de la perception des cotisations des salariés et le versement des pensions. La légitimité de ce choix est justifiable par le fait que la majeure partie des retraités se reconvertissent dans les activités agricoles.

· Soit dans une autre hypothèse d'asseoir le financement sur l'épargne populaire à l'instar de la CDC en France. Cette option est prématurée dans le contexte actuel compte tenu de la faiblesse de l'épargne nationale

· La troisième voie qui est celle d'un prélèvement d'un montant sur les recettes perçues au niveau des coopératives nous parait la plus pertinente. Les recettes étant fonction du couple investissement - travail, la MIDA et les adhérents des coopératives seront liées par un principe de solidarité. En s'appuyant sur une certaine rigueur dans la gestion si en effet celle-ci l'est, on peut même à terme avoir l'ambition de voir la MIDA nouer des partenariats avec de grands Groupes privés ayant des besoins de matières premières et disposés à octroyés des subventions pour couvrir leurs demandes

Cette proposition n'ignore pas que l'un des défis à surmonter est la corruption et que la lutte contre celle-ci relève d'une volonté politique forte. Dans le contexte actuel il serait judicieux de procéder à la concession de la MIDA à un opérateur privé sélectionné sur appel d'offre. La durée de la concession serait indexée sur celle des contrats avec les coopératives locales. Un échéancier de deux ans est souhaitable ; il permet d'avoir un planning qui permet de garder la visibilité sur les objectifs. Il est question par ailleurs de réviser rapidement les clauses du contrat si au bout de la période les objectifs de production et de rationalisation des financements ne sont pas atteints. Enfin en ce qui concerne la recherche agricole l'intérêt de ce dispositif permet par le biais des études de la MIDA, une collecte et une centralisation des données relatives à l'agriculture camerounaise. On aura en effet mis dans le même terrain des acteurs qui expriment les besoins de la demande (les acheteurs) et ceux qui fournissent les données relatives à l'offre (les producteurs). Ce mécanisme permet de rompre avec la situation actuelle d'une multiplicité de structures éparses chargées de la statistique agricole. En faisant remonter les différents besoins par le même canal, on pourra ajuster les actions et apporter des réponses adéquates aux attentes des uns et des autres. C'est d'autant plus probable que les organismes de recherche et développement seront également associés au projet MIDA.

L'intérêt de ce dispositif ne doit cependant pas ignorer l'absence de visibilité qui pèse sur la politique agricole camerounaise depuis l'abandon des plans quinquennaux ainsi conviendrait il de réaffirmer un projet de politique agricole clair.

1 TCHOMBA Gilbert ; Quelle politique pour le monde agricole ? Source : Jeune Afrique Economie. N°280. 1999/02/01. P.62- 66

2 Renforcer la collaboration entre la recherche, la vulgarisation et les organisation paysanne, étude terrain- Cameroun ; initiative CORAF (UE- Coopération française - Department for international Development ; http://www.odi.org.uk/rpeg/coraf/cameroon.pdf

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon