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Approche du concept de développement durable et des outils macro économiques de protection de l environnement à  travers le problème du réchauffement climatique


par Nadim El Ghezal
Ecole des Mines de Nancy -  2002
  

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Nadim El Ghezal FICM 2001

Approche du concept de développement

durable et des outils macro-

économiques de protection de

l'environnement à travers le problème

du réchauffement climatique

Sommaire

1 - Le développement durable 3

2 - La question du réchauffement climatique 5

21 - que faire du réchauffement climatique? 6

22 - avec quels moyens ? 7

23 - comment choisir? 9

3 - Remarques et critiques 11

31 - qu'attendre du libéralisme? 11

32 - Analyse personnelle 13

4 - Bibliographie 15

1 - Le développement durable

L'exploitation insouciante des ressources animales, végétales, et minérales de notre planète (sans parler de l'eau et de l'air) << remonte à la plus haute antiquité », pour employer une expression chère à Alexandre Vialatte. En effet, la pollution par le plomb et les massacres d'animaux étaient monnaie courante à l'époque des romains. Cela ne portait pourtant pas à conséquence, vu l'ampleur relativement modeste des dégâts, et de toute façon, personne n'était en mesure d'observer ni de mesurer ces atteintes à l'environnement : la pollution est une invention de l'écologie, au sens épistémologique du terme. Cependant, l'extension des activités humaines a fait de ces dégradations environnementales une menace pour la pérennité de notre mode vie : il n'est pas possible d'envisager sereinement l'explosion démographique si nous continuons de gaspiller ainsi les ressources naturelles.

Les dégradations susceptibles d'affecter à terme les conditions de vie des hommes sont, d'une part, celles qui portent directement atteinte à notre cadre de vie, comme la pollution de l'air, de l'eau, et des sols, l'accumulation de déchets non dégradables dus à la consommation de masse, et l'épuisement des ressources naturelles, en particulier des ressources minières et énergétiques1, et d'autre part, celles qui sont liées à l'exploitation de la faune et de la flore, comme la disparition de la biodiversité, qui affaiblit les écosystèmes et appauvrit le potentiel de ressources biologiques ou encore la disparition des espaces naturels. Tous ces problèmes se rapportent au fait que les activités humaines ne respectent pas les cycles de la nature, soit qu'elles introduisent des éléments extérieurs aux cycles existants (les déchets non recyclables), soit qu'elle épuise les ressources naturelles plus vite qu'elles ne se régénèrent.

Cependant, cet impératif de préservation de l'environnement doit être concilié avec l'accroissement des besoins en biens et en services qu'induit l'explosion démographique et le développement du Tiers-Monde. On pourrait bien sûr envisager de mettre en place une meilleure répartition des richesses afin de réduire le niveau de pauvreté tout en limitant les prélèvements de l'homme sur l'environnement. Mais cette solution serait non seulement difficile à mettre en place à l'échelle mondiale, en particulier quand il s'agit de partager des richesses telles que l'eau potable, mais en plus, elle ne conduirait vraisemblablement qu'à une paupérisation collective. << Pour atteindre une véritable égalité de revenu entre tous les hommes, un calcul théorique montre que même les RMIstes français devraient partager leur

allocation >> écrit Bernard Husson2. De plus, un accroissement du niveau de richesses paraît d'autant plus nécessaire que, selon l'expression des économistes de l'OCDE3, <<la demande de qualité environnementale croît avec les revenus des ménages. >> Comment en effet parler de pollution à des gens qui meurent de faim ? Or la préservation de l'environnement passe nécessairement par la prise de conscience collective, qui seule conduira à une véritable prise en compte des nécessités environnementales dans l'économie. Les masses n'ont pas pour seul rôle d'infléchir les politiques économiques des gouvernements. Elles ont aussi un rôle effectif à jouer dans la préservation de l'environnement, qui n'est pas le simple fait de quelques technocrates : d'abord en adoptant un mode de vie moins destructeur (on estime notamment à 10 tonnes par an et par personne la quantité de déchets produite dans les pays industrialisés) et ensuite en acceptant que l'amélioration de la productivité du travail ne soit pas entièrement absorbée par la diminution systématique de la durée du travail, mais permette aussi d'augmenter la productivité énergétique. << Concrètement, l'idée est de travailler 25 h au lieu de 20 h [en 2020], mais en adoptant les techniques les plus économes, notamment en matière de transport >> propose4 Benjamin Dessus, chercheur au CNRS.

Opter pour un développement durable suppose des changements, surtout dans les pays industrialisés : il s'agit de rendre la croissance moins gourmande et moins destructrice qu'aujourd'hui, d'avoir le souci de préserver et de reconstituer les ressources naturelles pour les générations futures, bien que cela n'apporte aucun bénéfice à court terme aux entreprises privées. Cette évolution est en partie assumée par le progrès technologique qui permet la constante diminution de l'intensité énergétique5. L'OCDE6 envisage une augmentation autonome du rendement énergétique de 0.75 % par an. Toutefois, pour que les progrès techniques soit réellement profitables à cette évolution, il faudrait que les pays en voie de développement bénéficient d'un réel transfert de technologie. Or les usines construites dans le sud sont bien souvent de la génération précédente, et par conséquent grosses consommatrices d'énergie. << Est-il astucieux qu'une Fiat construite au Brésil consomme deux litres de plus au kilomètre ? >> demande à ce propos Benjamin Dessus. D'autre part, on ne peut pas envisager de préservation de l'environnement à long terme en continuant de considérer les contraintes environnementales comme un surcoût (souvent consenti uniquement dans l'espoir de retombées publicitaires.) Dans une optique de développement durable, il est essentiel de

2 Bernard Husson, L 'impératif de croissance, Alternatives économiques, hors-série n°17, 3e trimestre 1993, p.38

3 OCDE, Les perspectives de l 'environnement de l 'OCDE ( 2001 ), chapitre 4

4 Philippe Frémeaux, Le pire n 'est jamais sûr, entretien avec Benjamin Dessus, Alternatives économiques, horssérie n°17, 3e trimestre 1993, p.28

5 quantité d'énergie nécessaire pour produire une unité de PIB

6 OCDE, op.cit.

parvenir à internaliser le coût de ces contraintes dans l'investissement de développement. Il serait même judicieux de réviser la comptabilité nationale dans ce sens, car, comme le souligne Hervé Kempf7 : « [actuellement,] un pays pourrait épuiser ses ressources minérales, couper ses forêts, éroder ses sols, polluer ses nappes phréatiques, conduire sa faune sauvage à l'extinction, la disparition de ce capital n'affecterait pas son Produit Intérieur Brut. »

En conclusion, le développement durable8 inclut aussi bien la notion de supportabilité par l'environnement physique que d'acceptabilité sociale et nécessite un changement en profondeur des us économiques.

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