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Approche du concept de développement durable et des outils macro économiques de protection de l environnement à  travers le problème du réchauffement climatique


par Nadim El Ghezal
Ecole des Mines de Nancy -  2002
  

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2 - La question du réchauffement climatique

L'une des pollutions les plus préoccupantes est sans doute le rejet de gaz à effet de serre, en particulier le dioxyde de carbone qui est le produit de toute combustion9. Comme ils retiennent les rayonnements infrarouges émis par la Terre sans arrêter les rayonnements du Soleil, ces gaz favorise, voire provoque un réchauffement du climat, comme l'avait imaginé J.-B. Fourier dès 1827. Ce réchauffement est très inquiétant dans la me sure où il pourrait entraîner une désertification, et une montée du niveau de la mer (due à la fonte des pôles), entraînant la disparition de zones côtières. C'est pourquoi, à la suite des pays industrialisés, conscients de leur responsabilité historique dans ce processus, la communauté internationale s'est mobilisée. Un Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a d'abord été mis en place, et quelques vagues promesses ont été faites au sommet de Rio en 1992. Mais les rapports alarmistes du GIEC ont réussi faire comprendre aux pays impliqués qu'il ne fallait pas prendre ce risque à la légère, et il a été signé en 1997 un accord international beaucoup plus sérieux : le protocole de Kyoto. Malheureusement, sa mise en application se fait attendre pour de multiples raisons parmi lesquelles l'arrivée de Bush à la présidence des Etats-Unis n'est pas la moindre.

21 - que faire du réchauffement climatique?

Si la thèse du réchauffement climatique est relativement consensuelle, l'ampleur du réchauffement et ses conséquences font l'objet d'une vive polémique. Certains scénarios nous promette un avenir calamiteux mais d'autres sont moins alarmistes : peut-être aurons-nous l'heureuse surprise d'un << Sahara vert >>, comme le suggère certains modèles ? Il faut savoir que le climat n'est pas figé, il connaît des variations naturelles importantes et relativement rapides : ainsi, on sait qu'il y a 4000 ans, le Sahara était une mer, et qu'au moyen-âge la planète était si chaude que le Groenland était une terre verte colonisée par les vikings10. Le réchauffement actuel pourrait donc n'être qu'une fluctuation mineure, et nos inquiétudes sans fondements. Mais le risque est grand, car en négligeant l'hypothétique catastrophe, l'humanité court peut-être à sa perte. Dès, lors, comment assumer notre responsabilité sans entraver inutilement le nécessaire développement économique ? Cette question, proche d'une analyse coût-bénéfice (mais avec un tout autre enjeu) est d'autant plus délicate qu'il est permis de douter tant des constats que des remèdes.

Le principe de précaution11, maintes fois invoqué depuis la Conférence de Rio, n'est pas d'une grande aide, car sans contenu pratique. De plus, il se laisse interpréter de très diverses façons, certains allant même jusqu'à l'interpréter comme un << principe du pire >> qui conduit à n'envisager que le pire des scénarios, ce qui n'est bien sûr pas compatible avec le développement économique. Il s'agit de distinguer clairement prévention et précaution : tandis que la première se place dans un cadre statique, c'est-à-dire à un moment donné, dans un contexte stable, la seconde se place dans un environnement dynamique et vise à gérer l'incertitude. Comme les connaissances scientifiques ne cessent d'augmenter, il est peu judicieux de sanctionner très sévèrement les émissions de CO2, de même qu'il ne faut pas interdire définitivement les OGM dès aujourd'hui. Il vaut mieux adopter des mesures prudentes et une réglementation flexible que l'on pourra facilement modifier plus tard : il faut s'inscrire dans une optique séquentielle. Concrètement, il s'agit d'amorcer la réduction des émissions à court terme en introduisant une flexibilité suffisante pour faciliter la transition future vers le scénario qui s'avèrera le plus probable. C'est cette stratégie qu'adopte le protocole de Kyoto, lequel fixe des objectifs précis qui seront révisées d'ici une ou deux

10 Emmanuel Le Roy Ladurie rappelle dans son Histoire du climat que ce réchauffement favorisa le développement des activités humaines mais ne fut en aucun cas causé par ces dernières

11 défini dans le droit français par la loi Barnier du 2 février 1995 : << l'absence de certitude, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l'adoption de mesures effectives et proportionnées, visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles >>

décennies. En tout état de cause, il est nécessaire de commencer dès aujourd'hui à réduire les émissions de CO2 afin de ne pas réduire l'ensemble des choix futurs : en termes économiques, il existe une valeur d'option à réduire les émissions12.

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