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Management de compétence dans une entreprise publique: cas de l'office congolais de contrôle

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par Olga TSHOMBE
Université de kinshasa - Graduat 2007
  

Disponible en mode multipage

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EPHIGRAPHE

« Ce que tu refuses d'apprendre dans le calme,

le monde te l'apprendra dans les larmes ».

Olga TSHOMBE

DEDICACE

A notre Dieu, le Père tout Puisant qui a fait toute chose.

A notre Seigneur et sauveur Jésus-Christ, pour la grâce et la sagesse qu'il nous accordés pour parvenir à la fin des études du premier cycle de graduat.

A nos très chers parents Expérit TSHOMBE KIKATA et Godelive KAYIMBI, pour tant de sacrifices, de peines et de privation qu'ils ont manifestés, voici les fruits de vos entrailles.

A vous, celui que j'appelle Euréka LUNGILA MAT, l'homme selon mon coeur, voici le résultat et l'image de votre encadrement.

A vous mes soeurs et frères, cousines et cousins que j'aime tant, que ce travail vous soit un défit à relever.

Nous exprimons par la même occasion nos profondes gratitudes à tous nos tantes, oncles, grands pères et sans oublier nos encadreurs Spirituels, pour avoir exercé leur solidarité sur notre modeste personne tout au long de nos études.

A vous tous, je dédie ce travail.

AVANT-PROPOS

Au terme de notre cycle de graduat en Sciences Politiques et Administratives, qu'il nous soit permis de nous acquitter d'un noble devoir, celui d'exprimer notre vive reconnaissance envers tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, ont contribué à l'élaboration du présent travail de fin de cycle.

Nous témoignons notre profonde gratitude au Professeur Oscar NSAMAN-O-LUTU, l'unique à son genre qui, en dépit de ses multitudes occupations, a accepté d'assurer la direction de ce travail.

Nous remercions Monsieur le Chef de Travaux Macaire KAMINAR NSIY KAWU et l'Assistant Godé ATSHWEL pour leur participation à l'élaboration du présent travail.

Nos remerciements vont droit au corps professoral de la Faculté des Sciences Sociales, Administratives et Politiques en général, et du Département des Sciences Politiques et Administratives en particulier pour la formation qu'ils nous ont assurée tout au long de ce premier cycle de graduat.

Nous remercions également tous nos collèges et compagnons de lutte pour l'entraide et le réconfort dont nous continuons de bénéficier jusqu'à ce jour.

Olga TSHOMBE

INTRODUCTION

1. PROBLEMATIQUE

La problématique1(*) se définit comme un ensemble des questions posées dans un domaine de la science en vue d'une recherche des solutions.

En effet, point n'est besoin de rappeler que les entreprises publiques congolaises sont devenues des canards boiteux pourtant elles jouent un rôle primordial dans la gestion de l'Etat car ce sont-elles qui sont au fait des pourvoyeuses des deniers publics.

Au regard de cette réalité incontournable, les investigations que nous entreprenons, à ce jour, ont pour fondement le constat selon lequel depuis plus d'une décennie, l'Office Congolais de Contrôle (OCC) est confronté à d'énormes difficultés dues au niveau de compétence de ses ressources humaines, à la quasi-absence des matériels appropriés mis à la disposition de celles-ci et autres.

Par ailleurs, d'aucun ignore que le management est aujourd'hui pour l'entreprise, un remède comme le médecin l'est pour le corps humain. C'est pourquoi, face à la maladie qui ronge l'OCC (incompétence des agents), il est impérieux de repenser le management de compétence dans cette entreprise.

Au regard de ce qui précède, il convient de poser les questions ci - après :

- L'OCC pratique-t-il le management de compétence pour son personnel ?

- Si oui de quelle manière ?

- Si non comment repenser ce type de management à l'OCC ?

Ces questions pertinentes nous amène à proposer des réponses adéquates.

2. HYPOTHESES DE TRAVAIL

D'après R. PINTO et M. GRAWITZ2(*), tout chercheur doit, en effet, au départ disposer d'un point de vue, lequel constitue ce qu'on appelle le concept opérationnel ou l'hypothèse de travail.

Nous référant aux questions posées à la problématique, nous pensons que le management de compétence serait inefficacement appliqué à l'OCC, conséquence logique, cette entreprise publique n'exercerait pas non plus efficacement le contrôle qui est son objectif primordial.

Nous ne saurons poursuivre cette description, sans fil d'Ariane conducteur. Nous faisons appel à la méthodologie.

3. METHODOLOGIE

3.1. Méthode

R. PINTO et M. GRAWITZ3(*) pensent que la méthode est un ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie.

Dans le cadre de la présente étude, nous recourons à l'utilisation de la systémique qui est axée sur la notion de système, lequel est défini, selon J.W. LAPIERRE4(*) comme étant un ensemble d'éléments interdépendants, c'est-à-dire liés entre - eux par des relations telles que si l'une d'elles est modifiées les autres le sont aussi et par conséquent tout l'ensemble est modifié.

La systémique comme son nom l'indique est intimement liée à la notion de système, plusieurs auteurs l'ont abordée.

Cependant, dans le cadre de notre étude, nous recourons au modèle de D. EASTON. Selon lui, le système fonctionne avec son environnement intrasociétal et extrasociétal. En amont du système, il y a des inputs ou des demandes qui passent par le centre stratégique (boîte noire) et en sorte comme des outputs et entre les inputs et les outputs, il y a une rétroaction. De cette façon là, le système devient interactif.

Pour nous, l'OCC constitue le système, ses services fonctionnels sont considérés comme des sous-systèmes et comme l'environnement intrasociétal. Les autres entreprises constituent l'environnement extrasociétal y compris les ministères de tutelle. Les inputs sont les réclamations des ressources humaines, les clients et, les outputs, les décisions prises à cet effet. De cette façon, il y a des boucles de rétroaction pourvues des conséquences négatives ou positives.

3.2. Techniques de recherche

Les techniques5(*) sont des procédés opératoires, rigoureux, bien définis, susceptibles d'être appliqués à nouveau dans les mêmes conditions adaptées au genre des problèmes ou des phénomènes en cause.

En ce qui concerne ce travail, nous avons utilisé les techniques documentaires, l'observation directe, l'interview libre et l'Internet.

La technique documentaire nous a permis la lecture des ouvrages, des articles, des textes officiels, des notes de cours et autres documents se rapportant à notre sujet d'étude.

L'observation directe nous a permis d'observer directement le fait que nous étudions pendant que nous enquêtions.

L'utilisation de l'interview libre dans le cadre de cette étude se justifie par le fait des entretiens exploratoires que nous avons eus avec certains agents et cadres de l'OCC et du ministère du commerce extérieur, ainsi que du ministère du portefeuille.

L'Internet nous a permis de télécharger quelques documents utiles à notre étude.

4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Le choix porté sur ce sujet dans le cadre de ce travail, n'est pas un fait du hasard, il est motivé par le simple fait que l'OCC connaît d'énormes difficultés alors que les entreprises publiques constituent un des domaines très importants pour le gouvernement voire l'Etat.

Sur ce, le choix porté à ce sujet, revêt une importance capitale en ce sens que le management, qui est notre orientation, a pour objet d'étude l'entreprise ou l'organisation vue comme un tout. Certes, l'heure a sonné pour nous d'explorer les entreprises publiques singulièrement, l'OCC où nous avons testé la compétence des ressources humaines.

L'intérêt de notre travail est double, à savoir :

- Sur le plan scientifique : ce travail contient une littérature sur le management de compétence appliqué à l'OCC ;

- Sur le plan d'opérationnalité : ce travail permettra de révéler les incompétences qui caractérisent les ressources humaines et l'opportunité de l'opérationnalité du management de compétence dans les entreprises publiques en général, et l'OCC en particulier.

5. DELIMITATION DU SUJET

Cette étude est délimitée dans l'espace et dans le temps, cela dans le but de produire un travail rigoureux.

Dans le temps, nous avons préféré la période allant de 2001- 2006, dans la mesure où elle est riche en informations surtout que cette période a coïncidé avec la transition politique en République Démocratique du Congo.

Quant à l'espace considéré, cette monographie porte sur l'OCC, direction générale, siège social de Kinshasa au numéro 98 de l'avenue du port côte à côte avec le Building de la Société Nationale de Chemin de Fer du Congo « SNCC » en sigle, dans la commune de la Gombe.

6. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Outre l'introduction et la conclusion, le présent travail comporte trois chapitres. Le premier est basé sur les généralités. Le deuxième est axé sur la présentation de l'OCC et le troisième et dernier chapitre fait l'objet de la pratique du management de compétence à l'OCC.

7. DIFFICULTES RENCONTREES

Un travail scientifique comme celui-ci ne saurait s'achever sans difficulté pendant sa réalisation.

Nous avons été certes heurtée à un problème d'argent pour nos déplacements au lieu d'enquête, pour la consultation des ouvrages sans des bibliothèques, et pour la navigation à l'Internet. L'apport de nos tuteurs a été d'une grande importance inévitable pour surmonter ces tares.

CHAPITRE PREMIER :

GENERALITES

Ce chapitre porte sur le cadre théorique de cette étude. Nous en précisions les concepts clés. Il s'agit en clair des définitions des concepts d'entreprise publique, du management et du management de compétence.

SECTION 1. ENTREPRISE PUBLIQUE

§1. Quelques définitions

D'après G. BLARDONE6(*), l'entreprise est une unité de capital dans laquelle les facteurs de la production, matières premières, capital travail sont combinés en vue de créer de biens ou de rendre de services destinés à satisfaire les besoins des consommateurs.

L'encyclopédie Hachette7(*) définit le mot entreprise comme étant  une unité économique organisée pour produire et vendre des biens ou des services sur le marché afin d'obtenir par différence entre le prix de revient et le prix de vente le plus important bénéfice possible.

Pour sa part, N. KABANGE8(*) a défini l'entreprise publique comme étant une unité économique dotée de l'autonomie financière et dont le capital est soit exclusivement, soit partiellement constitué des apports en espèces ou en nature à une exploitation commerciale, industrielle ou agricole .

Cependant, la définition de l'entreprise publique est une mission complexe au regard du flou à la fois juridique et opérationnel qui la caractérise. Mais, F. CHEVALIER9(*), pense que l'entreprise publique est une entreprise produisant des biens et des services de leur vente à un prix qui doit couvrir approximativement leur prix de revient, mais qui est la propriété de l'Etat ou placée sous son contrôle.

J.P. ANASTASSOPOULOS10(*) pense que l'entreprise publique est une organisation ayant pour objet de produire et de vendre des biens et des services et dont l'Etat a la responsabilité.

M. DURUPTY11(*) propose une définition beaucoup plus large en partant de trois approches : l'approche normative confère à certaines entreprises publiques un caractère légal ou réglementaire et fonctionnent dans un but de contrôle. D'autres ont un caractère jurisprudentiel et correspond à une tentative de légalisation des flux de passage alternatif du secteur public au secteur privé ou inversement.

A.K. WEMBI12(*), quant à lui a défini l'entreprise publique comme étant une organisation de production des biens matériels destinés à être vendus à un prix rémunérateur, permettant à l'entreprise publique de réaliser des bénéfices, à verser au compte du trésor public au titre des dividendes.

C'est pourquoi, nous pensons que la définition légale précise mieux cette notion d'entreprise publique. Aussi, la définition que nous retenons, est celle de l'article 2, de la loi n°78/002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applicables aux entreprises publiques13(*). Pour elle, l'entreprise publique est :

- Créée et contrôlée par le pouvoir public pour accomplir une tâche d'intérêt général ;

- Créée à l'initiative des pouvoirs publics entre eux pour l'exploitation en commun d'un service ou d'une activité donnée ;

- Créée à l'initiative des personnes morales du droit public entre elle pour l'exploitation en commun d'un service ou d'une activité donnée ;

- L'article 4 de la même loi stipule que « l'entreprise publique sera soit à caractère administratif, financier, social et cultuel, scientifique et technique, industriel et commercial.

Nous étudions dans les lignes suivantes, la typologie d'une entreprise publique.

§2. Classification14(*)

Il existe plusieurs façons de classifier les entreprises. Néanmoins, nous avons estimé la classification selon les critères ci-après :

2.1. Selon le nombre et l'identité des créateurs

De ce point de vue, on distingue : les entreprises privées et les entreprises publiques.

L'OCC dont il est question dans cette monographie, en fait donc partie.

2.2. Selon la position de l'entreprise dans le circuit économique

Dans ce cas, on distingue : les entreprises de production, les entreprises de distribution et les entreprises de services.

2.3. Selon la dimension de l'entreprise

On distingue : les petites et moyennes entreprises et les grandes entreprises telles que le Trust, le Holding, le conglomérat, le cartel et le consortium. Les grandes entreprises seront développées dans les cours d'économie politique et d'économie de développement.

§3. Fonctions15(*)

La fonction d'entreprise n'a de signification que dans le cadre de l'environnement complexe dans lequel elle évolue. Elle n'est qu'un sous-système du système général formé par l'ensemble des relations économiques et financières d'une part et des relations sociales d'autre part, qui lient l'ensemble des agents.

L'analyse de la fonction d'entreprise peut être menée dans des optiques différentes selon que l'on privilégie les activités de production et de distribution des biens, et des services ou selon que l'on met l'accent sur les relations humaines. On traitera donc séparément de l'entreprise en tant qu'entité économique et en tant qu'organisation.

3.1. Entreprise : entité économique

L'entreprise est la combinaison d'un ensemble de facteurs, agencés en vue de produire et d'échanger des biens et des services avec d'autres agents économiques.

Le but du mécanisme du fonctionnement de l'entreprise est de transformer des biens et des services acquis, pour fournir des biens ou des services à d'autres agents économiques. L'activité d'entreprise est donc fondée sur une activité de production et d'échange.

3.2. Entreprise : organisation humaine

Une organisation est constituée par un groupe d'individus, une coalition, constituée en vue de réaliser un ou plusieurs objectifs au travers d'une fonction de production et d'échange. C'est parce qu'elle est une organisation humaine que l'entreprise a une identité. Elle obéît ainsi, à un système de valeurs qui lui permet de s'affirmer à l'égard des autres organisations et d'exercer sur elle influence, c'est-à-dire des relations de pouvoir.

Cette notion de pouvoir est fondamentale pour comprendre le fonctionnement de l'entreprise. L'entreprise apparaît aussi comme un centre de décision qui possède un pouvoir économique.

SECTION 2. MANAGEMENT

§1. Quelques définitions

Il existe plusieurs définitions et conceptions du management. Toutefois, nous nous servirons de quelques-unes.

P. DRUKER16(*), selon lui, le management est quelque chose qui se rapporte à des êtres humains, sa tâche, son devoir, c'est de rendre les hommes capables de produire un résultat commun, de donner de l'efficacité à leurs capacités et de faire en sorte que leurs points faibles n'aient pas d'importance.

Selon H. MINTZBERG17(*), le management est un processus par lequel, ceux qui ont des responsabilités formelles, de tout ou de partie de l'organisation, essayent de la diriger du moins, de la guider dans ses activités.

Pour KOOTZ et O'DONNEL18(*), le management est loin d'avoir une signification normalisée, bien qu'en général, on s'accorde pour dire que ce mot signifie au moins l'exécution des tâches par des personnes et grâce à elles.

NSAMAN - O - LUTU19(*), définit le management comme étant :

- Un processus rationnel de prise de décision qui évite que les retombées de cette décision se retournent contre le décideur ;

- Une aptitude à faire exécuter un travail par quelqu'un d'autres et ce, d'une façon rationnelle. Cela implique un système de commandement adéquat ;

- Une démarche qui peut se résumer en deux mots clés à savoir : efficacité et efficience. « L'efficacité » signifie que l'objectif visé est atteint. Pour plus de réalisme qu'il soit quantifiable, mesurable et clairement défini. « L'efficacité » en revanche, consiste à savoir au préalable, d'où ou par où, ou va. Il s'agit surtout et avant tout de se poser des questions importantes : faire quoi ? Pourquoi faire ? Qui le fera ? Plus aisé est d'atteindre les objectifs poursuivis au maximum et au moindre coût. Ceci implique un contrôle, tout un déviationnisme et un suivi ;

- Un processus qui comprend deux adverbes : « mieux-mieux ». En clair, il s'agit ici, de chercher à améliorer d'une façon hiérarchique l'état « A » du point essentiel d'un phénomène vers l'état « B » souhaité. (A B : amélioration). Tout pouvant être mieux fait.

§2. Typologie

Il faudra relever que le management est bel et bien une discipline, un phénomène qui n'épargne aucun secteur de la vie, multiplicité des secteurs, multiplicité de management. Pluralité des problèmes, pluralité de management.

De ce qui précède, nous citons quelques types de management les plus usuels, à savoir :

- Management public ;

- Management privé ;

- Management des entreprises ;

- Management économique ;

- Management étatique ;

- Management systémique ;

- Management scientifique ;

- Management de service ;

- Management des conflits ;

- Management participatif ;

- Management opérationnel ;

- Management de compétence ;

- Management politique ;

- Management coercitif ;

- Management by objectifs ;

- Management stratégique.

Le management de compétence fait l'objet de la présente description, nous en reparlerons.

SECTION 3. MANAGEMENT DE COMPETENCE

§1. Notions

Le terme de compétence fait partie du sens commun dans les organisations. Des expressions telles que « c'est un bon professionnel, il est compétent », « je désire tel type de compétence... » Sont courantes.

Il est cependant indispensable de définir plus précisément cette notion. L'Association Française de Normalisation, « AFNOR »20(*) en sigle, en donne la définition suivante : « mise en oeuvre en situation professionnelle, de capacités qui permettent d'exercer convenablement une fonction ou un métier.

Pour préciser et compléter, on peut dire que :

- La compétence est produite par un individu ou par un collectif, dans une situation donnée (savoir agir dans un champ de contraintes et de ressources) ;

- Elle est nommée et reconnue socialement (validée par l'environnement direct) ;

- Elle correspond à la mobilisation dans l'action d'un certain nombre de ressources personnelles : connaissances, savoir-faire, aptitudes, combinée de façon spécifique et complétée par la mobilisation des ressources de l'environnement ;

- Afin de générer une performance prédéfinie.

Figure n°1 : Processus Générateur de Compétence21(*)

Interprétation :

La lecture de ce schéma permet de constater que : la compétence n'est réductible ni à la performance visée, ni aux ressources nécessaires pour la produire. Il s'agit du processus qui conduit à la performance.

Le management de compétence consiste alors à mettre en place un processus permettant à l'entreprise de construire les qualifications nécessaires à son métier d'aujourd'hui et à celui de demain.

Il consiste par ailleurs à mettre en place les outils à même d'assurer l'employabilité et l'épanouissement individuel des collaborateurs de l'entreprise.

Le management de compétence permet à l'entreprise de s'ajuster et d'évoluer et constitue donc une source d'innovation, d'adaptabilité et de compétitivité incontournable à sa réussite. Il contribue à ce que les individus disposent des savoirs, savoir-faire et savoir-être ainsi que de la motivation et de l'enthousiasme nécessaire pour élaborer des réponses appropriées face aux évènements imprévus. Or, cette finalité ne s'improvise pas, mais requiert de la fonction ressources humaines un véritable professionnalisme, à savoir des capacités techniques et relationnelles efficaces afin de développer une forte culture managériale des compétences dans l'entreprise, véritable source de progrès économiques.

§2. Rapport avec la méritocratie22(*)

La méritocratie est un système politique, social et économique où les privilèges et le pouvoir sont obtenus par le mérite c'est-à-dire peut résulter de diverses qualités : morales, intellectuelle ou physique. Celui-ci est basé sur la reconnaissance de la valeur par les diplômes, l'expérience, les qualités, les vertus, etc.

La méritocratie a pour fondement l'égalité des chances, la liberté individuelle et la reconnaissance de la réussite.

Le terme « méritocratie » est voisin de celui d'aristocratie (pouvoir exercé par les meilleurs, les plus méritants, les plus aptes) dans son sens originel mais qui, dans le langage courant, désignait plutôt le système féodal et la noblesse héréditaire.

La principale critique faite à la méritocratie est qu'elle aboutit, malgré son principe initial égalitaire, à un renforcement des castes sociales.

Le sociologue anglais, Michael YOUNG, membre du parti travailliste, qui aurait inventé le mot, a montré dans « the Rise of the Meritocracy » (1958) que ceux qui ne vont pas à l'Université forment une caste d'exclus. Condamnés à des emplois subalternes, une grande partie d'entre eux étant des travailleurs non qualifiés. Beaucoup, notamment les immigrés, ne bénéficient pas de l'égalité des chances que sous-entend le « mérite ».

En outre, pour M. YOUNG, lorsque les élites (compétente) méritantes sont au pouvoir, elles se referment en s'arrangeant pour que leurs descendants aient de meilleures chances que ceux des classes inférieures, perpétuant ainsi un statu quo.

§3. Fondement

La gestion de compétence était la dernière nouveauté à la mode vers la fin des années 90 dans le monde de l'entreprise. L'importance de la nécessité de décrire une fonction ou une formation en terme de management de compétence ou compétences nécessaires acquises devient de plus en plus évidente.

Avant de décrire le management par les compétences, il est nécessaire de positionner l'ensemble des démarches actuelles autour de la compétence. Nous avons identifié trois niveaux, à savoir 23(*):

Le niveau 1 : Gestion des compétences

Ce premier niveau, constitue la première étape dans une démarche de compétences complète. Le niveau 1 est plutôt descriptif et permet de faire un état de lieu de l'existant. La démarche est pilotée par la direction des ressources humaines, dont le rôle va être, d'une part, de répertorier l'ensemble des compétences requises par métiers de l'entreprise et, d'autre part, les compétences détenues par les salaires afin d'aboutir à terme à la meilleure adéquation entre les besoins (les métiers et les fonctions de l'entreprise) et les ressources (les hommes).

Le niveau 2 : Management de compétence

Le niveau 2 aide à la mise en oeuvre opérationnelle de la gestion des compétences de niveau1. Ce niveau 2 vise à développer les compétences métiers en vue d'améliorer la performance des équipes. Il s'inscrit dans le champ managérial.

Le niveau 3 : Management par les compétences

Ce dernier niveau permet le pilotage de l'entreprise dans un environnement turbulent. Il a pour objectif de développer l'intelligence « collective » de l'entreprise en incitant les salaires à dynamiser des comportements professionnels favorisant la réussite collective, l'entreprise qui manage par les compétences affiche également des valeurs fortes en matière de politique de ressources humaines.

Le management de compétence se développe dans de nombreuses organisations, privée ou publique, grandes ou petites, de tous secteurs d'activités. Répondant à des problématiques multiples et diversifiées en fonction des caractéristiques des entreprises.

SECTION 4. PRINCIPES DE MANAGEMENT24(*)

Ce point retrace les grands principes ou fonctions auxquels doit recouvrir tout manager de sorte que l'organisation de celui-ci soit gérée de façon efficace et efficient. Ces principes sont :

§1. Planifier

Sur le plan du management, quand on parle de planifier, il s'agit de tracer les lignes générales de ce qui doit être fait et les méthodes à employer pour l'accomplir, penser à l'avance, exercer son esprit pour déterminer et minimiser l'impact de l'imprévu (gestion des incertitudes) sur les activités.

§2. Organiser

Organiser en management signifie établir des structures d'autorité, des responsabilités, des relations et de division de travail.

L'organisation25(*), consiste à suivre les gens et les tâches au sein d'une même structure de façon non seulement à accomplir le travail, mais aussi à procurer une satisfaction à ceux qui l'accomplissent.

§3. Diriger

Diriger, c'est prendre des décisions et les rendre opérationnelles sous forme d'ordres, d'instructions et des règles.

La direction consiste à appliquer la politique de l'entreprise dans le cadre de la limite tracée par l'administration. Quelques caractéristiques de l'activité de la direction sont : l'optimisation, l'autonomie encadrée, l'établissement des normes et le contrôle de l'action.

Diriger ou gérer26(*), c'est aussi utiliser rationnellement les quatre ressources : les hommes, les finances, les matériels et le temps afin d'atteindre efficacement les objectifs.

§4. Coordonner

La fonction de coordination permet d'établir les liens d'intégration entre les diverses parties dans un ensemble et cela dans un effort coopératif de manière à faciliter le fonctionnement et le succès et en à assurer l'harmonie.

§5. Commander

Le verbe commander signifie donner des ordres et se faire obéir. Le commandement implique le pouvoir, l'autorité. Commander c'est faire-faire le travail par les autres que soi - même. On ne peut parler du commandement en management sans évoquer le pouvoir des décisions.

§6. Contrôler

Contrôler signifie veiller à ce que tout se passe conformément aux règles et aux ordres établis. Dans son sens plus large, contrôler une situation signifie la dominer, en être le maître, la conduire dans le sens voulu.

CHAPITRE DEUXIEME :

PRESENTATION DE L'OFFICE CONGOLAIS DE CONTROLE27(*)

Dans ce chapitre, nous présentons brièvement l'Office Congolais de Contrôle. Nous avons pris soin de mettre en exergue l'aperçu historique et la situation géographique, statut juridique et missions, but et objectifs du contrôle, structure et fonctionnement.

SECTION 1. APERÇU HISTORIQUE ET SITUATION GEOGRAPHIQUE

§1. Aperçu historique

Cette entreprise publique a vu le jour à l'époque du Congo-Belge en 1994 sous le nom de la société congolaise de surveillance en abrégé, SCS. L'Office Congolais de Contrôle a été créé en 1919 sous le nom de la société générale de surveillance (SGS) dont le siège est établi à Genève en Suisse. Elle est devenue société zaïroise de surveillance le 27 octobre 1971 à la suite de la décapitation de nom du pays de la République Démocratique du Congo en République du Zaïre.

Elle a été dissoute à la suite des mesures économiques du 30 novembre 1973. C'est dans ces circonstances que naquit l'OZAC le 10 janvier 1974 comme un mort-né : sans patrimoine en propre, puisque ses biens meubles et immeubles étaient propriété de la Société Générale de Surveillance non rachetée, ni louée par l'Etat. Sans dotation en espèce, à ce titre de fons de premier établissement, comme prévu à l'article 4 de l'ordonnance-loi n° 74-013 du 10 janvier 1974.

§2. Situation géographique

L'Office Congolais de Contrôle a son siège social à Kinshasa au numéro 88 de l'Avenue du Poste, cote à cote avec le building de la Société Nationale d'Electricité « SNEL » en sigle entre le building FORESCOM et l'Union de Banques du Congo « UBC » en sigle, Commune de la Gombe, dans la Ville Province de Kinshasa. Son rayon d'activités s'étend sur tout le territoire national avec un réseau dense de représentation à l'étranger. Il a donc des agences et succursales à travers le pays.

SECTION 2. STATUT JURIDIQUE ET MISSIONS

§1. Statut juridique

L'Office Congolais de Contrôle est une entreprise à caractère technique et commercial. Créé par l'Ordonnance-loi n° 74/013 du 10 janvier 1974, l'article premier de cette Ordonnance stipule ceci : « Il est créé, sous la dénomination de Office Congolais de Contrôle (OCC), un établissement public à double caractère dont la personnalité juridique est placé sous tutelle des Ministères du Portefeuille et du Commerce Extérieur.

Les textes de base qui régissent les activités de l'Office Congolais de Contrôle sont les suivants :

- L'Ordonnance-loi n° 074/013 du 1 janvier 1974 portant création de l'Office Congolais de Contrôle ;

- La loi n° 70/009 du 05 janvier 1973 particulière sur le commerce telle que modifiée et complétée par la loi n° 74/014 du 10 juillet 1974 ;

- L'ordonnance n° 74/219 du 05 mai 1978 portant Statuts de l'Office Congolais de Contrôle.

§2. Missions

Les missions assignées à l'Office Congolais de Contrôle par l'article 3 de l'Ordonnance-loi n° 74/013 du 10 Janvier 1974 sont les suivantes :

- Effectuer les contrôles de qualité, de paix et de conformité de tous marchandises et produits ;

- Analyser tous les échantillons et produits ;

- Effectuer le contrôle technique de tous les appareils et travaux ;

- Procéder à la constatation des avaries survenues aux marchandises et produits et certificat d'avaries y afférent.

SECTION 3. BUT ET OBJECTIFS DU CONTROLE

§1. But

Dans le cadre de la surveillance de mouvements commerciaux en République Démocratique du Congo, des contrôles de l'Office Congolais de Contrôle sont à la base de statistiques que publie le gouvernement sur le commerce extérieur et la production industrielle locale.

§2. Objectifs

L'office Congolais de Contrôle poursuit plusieurs objectifs à savoir :

- La réalisation d'économie en divers, en combattant les fraudes sur la facturation à l'importation ;

- L'élaboration des statistiques plus fiables dans le domaine de commerce extérieur et de production locale ;

- La sécurité des opérations économiques ;

- Le constat d'avaries et la sauvegarde des droits à l'indemnisation ;

- La protection de la population, notamment contre les produits impropres à la consommation ;

- La prévention en matière de sécurité du travail.

SECTION 4. STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT

§1. Structure

L'organisation de la structure de l'OCC, est régie conformément aux dispositions de la loi n° 78/001 du 06 Janvier 1978, portant dispositions générales applicables aux entreprises publiques qui prévoient quatre organes principaux :

- Conseil d'Administration ;

- Comité de Gestion ;

- Collège des Commissaires aux comptes ;

- Délégation Générale ;

- Treize Départements.

L'organigramme ci-dessous se charge de détails.

Source : Direction Générale de l'OCC.

Organigramme

Laboratoire

Département Contrôle Production Locale

Département Services Généraux

Département Provincial

Département de Contrôle et Export

Département de Contrôle et Import

Département Administratif

Département contrôle technique

Département de Com. D'Avaries

Département Secrétariat de Direction Générale

Département

Financier

Département Etude et Organisation

Département Audit et Inspection

La Délégation Générale

Le Collège des commissaires aux comptes

Comité de Gestion

Conseil d'Administration

§2. Fonctionnement

L'Office Congolais de Contrôle est placé sous une double tutelle ministérielle, à savoir :

Le ministère du commerce pour les matières à caractère organisationnel et fonctionnel, dont :

- L'organisation des services ;

- Le cadre organique ;

- Le statut du personnel ;

- Le barème des rémunérations ;

- Les conclusions des marchés des travaux ou des fournitures ;

- L'établissement des agences et postes à l'intérieur du pays ;

- Les acquisitions et aliénations autres qu'immobilières ;

- Les rapports annuels.

Le ministère du portefeuille pour les matières à caractère financier. Dans cette catégorie, nous avons :

- Les emprunts et prêts ;

- Les prises et cessions de participation financière, etc..

Nous retiendrons de ce chapitre axé sur la structure et le fonctionnement de l'OCC qu'il s'agit d'une entreprise qui poursuit d'énormes missions basées essentiellement sur le contrôle des produits avariés. En ce sens elle a pour mission caractéristique d'opérer et/ou d'effectuer les analyses scientifiques sur des produits avariés.

Cette mission lui a été conférée par des ordonnances-loi n°74/013 du 10 janvier 1974. L'Office Congolais de Contrôle, en effet, est une entreprise publique à caractère technique et commercial, dotée d'une personnalité juridique. Elle possède essentiellement de treize Départements divisés en plusieurs services.

CHAPITRE TROISIEME :

MANAGEMENT DE COMPETENCE A L'OCC

Dans ce dernier chapitre, nous allons vérifiant l'Opérationnalité du management de Compétence à l'Office Congolais de Contrôle. Cette pratique va se vérifier dans le recrutement, dans la promotion, dans la formation ou le recyclage.

SECTION 1. DANS LE RECRUTEMENT

Le management de Compétence dans le recrutement à l'OCC, permet en effet de mieux cerner les Compétences actuelles et future, nécessaires à la tenue des différents postes ou fonctions.

Le recrutement à l'OCC consiste à une sélection des candidats pour faire face aux besoins présents et futurs en personnel. Il permet à l'OCC de remplacer les départs en retraite, d'y apporter un sang neuf lorsque l'âge moyen de la main d'oeuvre augmente et de compenser régulièrement les efforts de la mobilité du facteur humain. Le recrutement implique donc une décision et un choix fait consciemment parmi un certain nombre de possibilités pour atteindre un but.

§1. Aspect Juridique

Selon la convention collective de l'OCC, titre III, régie par les dispositions du chapitre IV du titre XVI du code de travail annexé à l'ordonnance loi n°67-310 du 09 août 1967 par celle de la Convention Collective Interprofessionnelle Nationale du travail telle que révisée à ce jour, le recrutement du personnel à l'OCC, du point de vue Compétence, s'effectue généralement sur base des présomptions, sur les connaissances acquises, sur l'expertise et sur la capacité d'apprendre et d'exercer un métier ou une formation quelconque.

§2. Aspect Scientifique

Comme nous l'avons affirmé ci - haut, l'OCC tient compte des Compétences et cela s'effectue généralement sur base de connaissances acquises, du savoir-faire, de la capacité d'apprendre et d'exercer un métier ou une fonction quelconque.

La connaissance scientifique se caractérise par les études faites, les diplômes acquis. Ces diplômes sont considérés comme des preuves des compétences scientifiques pour un agent qui désire être embauché ou recruté.

§3. Opérationnalité

Le recrutement à l'OCC est souvent caractérisé par les conations générales d'embauche. En pratique, elles sont définies par l'article 23 des statuts cités ci-dessus.

Au terme de cette disposition, en cas de vacance d'emploi, l'OCC accorde priorité aux employés en fonction, aux employés licenciés, aux enfants des employés pensionnés, reformés, décèdes et/ou veufs, aux nationaux.

Et, avant l'engagement, les candidats sont sélectionnés. Cette sélection se fait en fonction des critères. Pour cela, il faut avoir un niveau acceptable de formation scolaire ou pratique sanctionné par un brevet, un certificat ou un diplôme agréé par l'Etat, avoir une qualification ou une aptitude professionnelle pour des exercices pratiques, avoir un degré d'expérience et une aptitude physique.

Une fois ces critères remplis, le candidat est soumis à d'autres critères parmi lesquels, il faudra être de nationalité Congolaise, présenter une attestation de bonne conduite, jouir des droits civiques et politiques, avoir atteint l'âge minimum de 16 ans et ne pas dépasser l'âge de 45 ans à la date d'admission, être apte à l'emploi postulé et avoir réussi dans l'ordre utile à l'épreuve d'engagement pour être recruté.

Pour les emplois de collaboration et de commandement, avoir reçu à l'épreuve organisée par l'OCC, le cas échéant, un test à l'Institut National pour la Préparation Professionnelle ou ailleurs.

Cet engagement se fait par écrit. Mais, il est précédé d'une période d'essai qui varie suivant la catégorie : un mois pour l'emploi d'exécution (agent échelonné), deux mois pour l'emploi de maîtrise (maîtrise), trois mois pour l'emploi de collaboration (cadre subalterne) pris ici comme chef de service, six mois pour l'emploi de commandement (cadre de commandement).

SECTION 3. DANS LA PROMOTION

§1. Aspect Juridique

Ce système permet d'éclaircir l'Office sur les compétences professionnelles ainsi que sur l'intégrité et le sens civique et social de l'agent dans l'emploi qu'il occupe au cours de l'exercice.

La promotion en grades au sein de l'administration publique, conformément à l'article 66 du statut du 17 juillet 1973, ne devait se faire que dans les limites des cadres organiques. Les candidats à la promotion devaient remplir un certain nombre des critères parmi lesquels : avoir accompli trois ans d'ancienneté au moins dans le grade immédiatement inférieur au grade de promotion, avoir obtenu au moins l'appréciation « Bon » lors des trois dernières cotations, avoir participé avec succès et être classé en ordre utile à un concours organisé pour le passage d'une catégorie à une autre.

De toutes ces considérations, il ressort qu'il y a trois facteurs clés qui entrent en ligne de compte pour qu'un agent de carrière des services publics de l'Etat, particulièrement de l'OCC, aspire à une promotion, nous avons :

- Le concours ;

- La cotation (l'application) ;

- L'ancienneté (l'expérience).

Le concours est fait quand le candidat se soumet au texte pour être recruté. La cotation est le fait de vérifier le résultat de ce concours (textes). Cette dernière est exprimée en terme de pourcentage et mentionnée aux expressions suivantes:

- Excellent ;

- Très Bien ;

- Bien ;

- Assez Bien.

Ici, on entend par ancienneté, le temps pendant lequel l'agent a été occupé de façon ininterrompue au service de l'Office.

§2. Aspect Scientifique

Scientifiquement, la promotion est un avancement en grades ou en fonction d'un agent. Le personnel de l'Office peut bénéficier de l'un ou de l'autre type de promotion de la manière ci-dessous :

- La Promotion verticale ;

- La Promotion horizontale.

2.1. Promotion verticale

La promotion verticale est le passage d'un niveau de fonction ou de grade à un autre. L'octroi de la promotion verticale est subordonné à la réalisation des critères ci-après :

- Vacance d'emploi, elle est exigée au cas où l'agent à promouvoir a atteint le grade maximum reconnu à l'emploi qu'il occupe ;

- Ancienneté, Six (6) ans pour les fonctions de commandement et de Direction, cinq (5) ans pour les autres fonctions ;

- Rendement meilleur et cotation durant la période reprise au point (B).

Pour les fonctions de commandement et de Direction :

- 2 fois la cote (Elite) ;

- 3 fois la cote (Très Bien) ;

- 4 fois la cote (Bon).

Pour les autres fonctions :

- 1 fois la cote (Elite) ;

- 2 fois la cote (Très Bon) ;

- 3 fois la cote (Bon) ;

- Correspondance niveau d'étude et grade : Pour ceux qui ont obtenu, en cour de carrière, un diplôme supérieur à celui présenté à l'engagement. Pour autant que l'intéressé n'ait pas encore atteint le grade de recrutement correspondant à celui-ci. Et que le diplôme obtenu réponde aux exigences des emplois répertoriés à l'OCC ;

- Correspondance grade et fonction.

A chaque niveau de responsabilité correspond une fonction minimum en fonction des exigences des emplois répertories à l'OCC.

2.2. Promotion horizontale

La promotion horizontale est le passage d'une exclusion à un autre au sein du même grade ou fonctions. Elle permet au personnel d'évoluer dans le salaire et autres avantages tout en restant dans la même fonction, catégorie ou grade lorsque l'agent a atteint le grade maximum de cette catégorie.

L'octroi de la promotion horizontale est subordonné à la réalisation des critères ci-après :

- Ancienneté d'au moins 5 ans pour les fonctions de commandement et de direction et de 3 ans pour les autres ;

- Un rendement meilleur sanctionné par la cotation annuelle aux conditions suivantes :

Pour les fonctions de commandement et de direction :

- 2 fois la côte (Elite) ;

- 3 fois la côte (Très bon) ;

- 4 fois la côte (bon).

Pour les autres fonctions :

- 1 fois la côte (élite) ;

- 2 fois la côte (Très bon) ;

- 3 fois la côte (bon).

N.B : Toute promotion horizontale ou verticale est notée, fixée par l'autorité compétente.

§3. Opérationnalité

A l'office congolais de contrôle, la promotion se réalise sous forme d'avancement en grades, elle est comprise comme la nomination d'un employé à un grade hiérarchiquement supérieur à celui dont il était revêtu.

L'octroi d'une promotion est toujours subordonné à la réalisation des certaines conditions.

3.1. Pour les agents revêtus du grade de chef de service ou chef de service adjoint

La promotion peut être accordée à l'employé ayant totalisé trois ans d'ancienneté dans le grade, en cas de vacance d'emploi et sous les conditions suivantes :

- L'obtention au moins, une fois de la cote « élite », de la cote « très bon » et enfin de la côte « Bon » ;

- Le candidat à la promotion doit réussir à un examen organisé par l'OCC ;

- Il doit présenter un brevet, un certificat ou un diplôme obtenu dans un établissement scolaire agréé donnant lieu par voie de recrutement à un grade supérieur à celui qu'il avait pour autant que la formation acquise soit en relation avec le besoin de l'OCC.

3.2. Pour les cadres supérieurs et de direction

Il faut accomplir six ans d'ancienneté au moins dans son grade ou échelon de grade, en cas de vacance d'emploi ou soit d'un des critères suivants :

- Il faut obtenir au moins : deux fois la cote « Elite », quatre fois la cote « Très bon » et six fois la cote « Bon » ;

- Comme pour les chefs de service et leurs adjoints, les cadres supérieurs et de directions doivent réussir à l'examen organisé par l'OCC avant d'accéder au grade supérieur ;

- Présentation d'un brevet, d'un certificat ou d'un diplôme obtenu dans un établissement scolaire agréé donnant lieu par voie de recrutement à un grade supérieur à celui qu'on a pour autant que la formation acquise soit relative avec le besoin de l'OCC.

Toutefois en attendant les vacances d'emploi éventuelles, les candidats sont inscrits en ordre utile à un tableau d'avancement. En cas de mérite égal, la priorité sera accordée à l'agent le plus ancien dans l'entreprise. Et, les promotions sont portées à la connaissance des concernés par note de service.

SECTION 4. DANS LA FORMATION (RECYCLAGE)

§1. Aspect réglementaire

L'Office accepte d'assurer et de promouvoir la formation professionnelle de ses employés. A cet effet, en collaboration avec la Délégation Syndicale, il établit des programmes de formation correspondant aux différents degrés de qualification.

Cette formation peut être organisée avec le concours de l'INPP ou de tout organisme de formation professionnelle en RD Congo ou à l'étranger.

La formation à l'office contribue à la gestion et au développement harmonieux de ressources humaines par rapport à leurs compétences. Celle-ci, se fait par la sélection de meilleurs candidats aux postes vacants.

§2. Aspect Scientifique

La formation à l'OCC tient compte des diplômes acquis ou aux études faites voire l'expérience professionnelle. Pour la compétence de ses agents, l'Office a institué une division propre à la formation des agents. La formation s'établit à deux niveaux :

- Au niveau de programme ;

- Au niveau d'Orientation et de Sélection.

2.1. Gestion des compétences dans le programme de formations

Constituant le premier niveau, elle constitue la première étape dans une démarche compétente complète. Elle veille à l'exécution des programmes de formation relevant des domaines spécialisés et mène des études en rapport avec les besoins en formation de l'Office (identification des besoins en formation). L'office est chargé d'assurer l'exécution des programmes arrêtés et les études y relatives.

En effet, cet office a la responsabilité de veiller à l'exécution du programme de formation tel qu'il a été arrêté et planifié pour les tâches, la compétence des outils de travail, l'identification des besoins en formation permanente, la détermination des objectifs de formation, l'élaboration des plans et des budgets annuels de formations.

2.2. Orientation et sélection des Compétences

L'orientation et la sélection des compétences aident à la mise en oeuvre opérationnelle de la gestion des compétences du premier niveau. Elle vise à développer les Compétences en assurant une meilleure sélection et orientation professionnelles.

Cette Orientation et Sélection des Compétences sont faites dans un esprit d'analyse, de synthèse et d'impartialité. En améliorant une intégration harmonieuse des hommes au travail.

§3. Opérationnalité

Ce dernier point permet le pilotage de l'entreprise dans la formation de compétence. Ce dernier tient compte de la réglementation et du niveau intellectuel d'un agent dans une entreprise. Sur le plan pratique, la formation est bien réglementée, programmée, orientée et sélectionnée.

Elle tient Compte de la connaissance, du savoir-faire, des aptitudes. Le niveau de formation scolaire ou pratique se fait par la qualification et l'aptitude professionnelle, les examens pratiques et de maturité, le degré d'expérience pour la fonction à occuper et l'aptitude au travail.

CONCLUSION

Après plusieurs enquêtes et énoncées théoriques, nous avons le devoir de présenter la conclusion de cette monographie intitulée « Management de compétence dans les entreprises publiques congolaises. Cas de l'OCC de 2003 à 2006 », qui du reste servira d'un tremplin pour tout lecteur potentiel.

En effet, pour bien réaliser cette monographie, nous sommes partie d'une problématique s'articulant autour des questions ci-après :

- L'OCC pratique-t-il le management de compétence pour son personnel ?

- Si oui de quelle manière ?

- Si non comment repenser ce type de management à l'OCC ?

A ces questions pertinentes, nous avons pensé que le management de compétence serait inefficacement appliqué à l'OCC, conséquence logique, cette entreprise publique n'exercerait pas non plus efficacement le contrôle qui est son objectif primordial.

Afin d'élargir cette étude, nous avons opté pour la méthode systémique qui a été, quant à elle, matérialisée par l'interview libre, l'observation directe, l'Internet et la technique documentaire.

Ainsi, cette monographie, outre l'introduction et la conclusion, a été subdivisée en trois chapitres. Dans le premier, nous avons défini les concepts d'entreprise publique, de management et de management de compétence. Dans le deuxième, nous avons présenté brièvement le cadre de cette étude, à savoir la contingence appliquée à l'Office Congolais de Contrôle. Le troisième chapitre, quant à lui, a été axé sur le management de compétence pratiqué à l'OCC.

Après enquête sur terrain et analyse de données recueillies, il s'est avéré que le management de compétence est partiellement opérationnel car, l'engagement de certains agents découle de critères qui ne tiennent pas compte de compétence.

C'est pourquoi nous suggérons à ce que l'OCC applique efficacement le management afin d'accroître sa productivité.

BIBLIOGRAPHIE

1. Ouvrages

1. BLADORE, G., L'entreprise, 2ème édition, Desclée et cri, Tournoi, 1962.

2. CONSO. P., La gestion financière de l'entreprise, Paris, Ed. Dunod, 1985.

3. DRUKER, P, Les nouvelles réalités, Paris, Ed. Dalloz, 1987.

4. Encyclopédie générale Hachette, Volume 4, 6ème éd., Paris, Ed. Librairie hachette et librairie Quillet, 1982.

5. ETSIONI, A., Les organisations modernes, Paris, Ed. D'organisations, 1985.

6. KABENGE, N., Grands Services Publics et entreprises publique en droit Congolais, Kinshasa Ed. Saint Paul, 1988.

7. KOOTZ, H. et O'DONNEL, C., Les principes du management, Paris, Ed. Marabout, 1983.

8. KUYUNSA, B. et SHOMBA, K., Initiation aux méthodes de recherche sociale, Kinshasa, Ed. PUZ, 1995.

9. LAPIERRE, J. W., Cité par MULUMBATI NGASHA, Introduction à la science politique, Lubumbashi, Ed. Africa, 1994.

10. MINTZBERG, H., Dynamique des structures, Paris, Ed. Nouveaux horizons, 1988.

11. MINTZBERG, H., Le management voyage au centre des organisations, Ed. des Organisations, Paris, 1998.

12. PINTO, R. et GRAWITZ, M., Méthodes des sciences sociales, Paris, Ed. Dalloz1971.

2. Document officiel et Internet

1. http://www.3ct.com/ridf/cedif/productions/En%20lignes/fiche%20technique/numero%2008/ftechnique8htm. nhb.

2. http://www.memoireonline.com/05/07/45m_amelioration-entreprises-publiques-camerounaises-role.ca11.html

3. http://www.pronacef.fr/ domaines/ management_gestion_ ressource_humaine.htm

4. http://www.toupie.org/Dictionnaire/Méritocratie.htm

5. http://www.wilkipedia.org

6. Journal Officiel n°4, du 15 février 1978.

3. Notes de cours

1. NSAMAN-O-LUTU, O., Théorie générale de management, G2 SPA/FSSAP, UNIKIN, Année académique 2005-2006, Inédit.

2. WEMBI, K., Notes de cours de Grands Services Publics, G3 SPA, FSSAP, UNIKIN, 2006-2007, Inédit..

TABLE DES MATIERES

EPHIGRAPHE I

DEDICACE II

AVANT-PROPOS III

INTRODUCTION 1

1. PROBLEMATIQUE 1

2. HYPOTHESES DE TRAVAIL 2

3. METHODOLOGIE 2

3.1. Méthode 2

3.2. Techniques de recherche 3

4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 4

5. DELIMITATION DU SUJET 5

6. SUBDIVISION DU TRAVAIL 5

7. DIFFICULTES RENCONTREES 5

CHAPITRE PREMIER : 6

GENERALITES 6

SECTION 1. ENTREPRISE PUBLIQUE 6

§1. Quelques définitions 6

§2. Classification 8

§3. Fonctions 9

SECTION 2. MANAGEMENT 10

§1. Quelques définitions 10

§2. Typologie 11

SECTION 3. MANAGEMENT DE COMPETENCE 12

§1. Notions 12

§2. Rapport avec la méritocratie 14

§3. Fondement 15

SECTION 4. PRINCIPES DE MANAGEMENT 16

§1. Planifier 17

§2. Organiser 17

§3. Diriger 17

§4. Coordonner 18

§5. Commander 18

§6. Contrôler 18

CHAPITRE DEUXIEME : 19

PRESENTATION DE L'OFFICE CONGOLAIS DE CONTROLE 19

SECTION 1. APERÇU HISTORIQUE ET SITUATION GEOGRAPHIQUE 19

§1. Aperçu historique 19

§2. Situation géographique 19

SECTION 2. STATUT JURIDIQUE ET MISSIONS 20

§1. Statut juridique 20

§2. Missions 20

SECTION 3. BUT ET OBJECTIFS DU CONTROLE 21

§1. But 21

§2. Objectifs 21

SECTION 4. STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT 22

§1. Structure 22

§2. Fonctionnement 24

CHAPITRE TROISIEME : 25

MANAGEMENT DE COMPETENCE A L'OCC 25

SECTION 1. DANS LE RECRUTEMENT 25

§1. Aspect Juridique 25

§2. Aspect Scientifique 26

§3. Opérationnalité 26

SECTION 3. DANS LA PROMOTION 27

§1. Aspect Juridique 27

§2. Aspect Scientifique 28

§3. Opérationnalité 31

SECTION 4. DANS LA FORMATION (RECYCLAGE) 32

§1. Aspect réglementaire 32

§2. Aspect Scientifique 33

§3. Opérationnalité 34

CONCLUSION 35

BIBLIOGRAPHIE 37

TABLE DES MATIERES 39

* 1 KUYUNSA, B. et SHOMBA, K., Initiation aux méthodes de recherche sociale, Kinshasa, Ed. PUZ, 1995, p.41.

* 2 PINTO, R. et GRAWITZ, M., Méthodes des sciences sociales, , Paris, Ed. Dalloz1971, pp.337-339.

* 3 PINTO, R et GRAWITZ, M., Op. Cit. p.3.

* 4 LAPIERRE, J. W., Cité par MULUMBATI NGASHA, Introduction à la science politique, Lubumbashi, Ed. Africa, 1994, p.24.

* 5 PINTO, R. et GRAWITZ, M., Op.cit, p.346.

* 6 BLADORE, G., L'entreprise, 2ème édition, Desclée et cri, Tournoi, 1962, p.10.

* 7 Encyclopédie générale Hachette, Volume 4, 6ème éd., Paris, Ed. Librairie hachette et librairie Quillet, 1982, p.1742.

* 8 KABENGE, N., Grands Services Publics et entreprises publique en droit Congolais, Kinshasa Ed. Saint Paul, , 1988, p.31.

* 9 http://www.memoireonline.com/05/07/45m_amelioration-entreprises-publiques-camerounaises-role.ca11.html

* 10 http://www.memoireonline. Op.Cit..

* 11 Idem.

* 12 WEMBE, K., Notes de cours de Grands Services Publics, G3 SPA, FSSAP, UNIKIN, 2006-2007, Inédit..

* 13 Journal Officiel n°4, du 15 février 1978, p10

* 14 NSAMAN-O-LUTU, O., Théorie générale de management, G2 SPA/FSSAP, UNIKIN, Année académique 2005-2006, Inédit.

* 15 Lire CONSO. P., La gestion financière de l'entreprise, Paris, Ed. Dunod, 1985.

* 16 DRUKER, P, Les nouvelles réalités, Paris, Ed. Dalloz,1987, 1987, p.26.

* 17 MINTZBERG, H., Le management voyage ou centre des organisations, Ed. des organisations, Paris, 1998, p.256.

* 18 KOOTZ, H. et O'DONNEL, C., Les principes du management, Paris, Ed. Marabout, 1983, p.49.

* 19 NSAMAN-O-LUTU, O., Op. Ci.t.

* 20 http://www.3ct.com/ridf/cedif/productions/En%20lignes/fiche%20technique/numero%2008/ftechnique8htm. nhb.

* 21 http://www.pronacef.fr/ domaines/ management_gestion_ ressource_humaine.htm

* 22 http://www.toupie.org/Dictionnaire/Méritocratie.htm

* 23 http://www.wilkipedia.org

* 24 NSAMAN-O-LUTU, O., Op.Cit.

* 25 Pour beaucoup de précision, lire ETSIONI, A., Les organisations modernes, Paris, Ed. D'organisations, 1985.

* 26 Lire MINTZBERG, H., Dynamique des structures, Paris, Ed. Nouveaux horizons, 1988.

* 27 Document pour Stagiaires, OCC, Division Formation, Siège de Kinshasa, 2005-2006.






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