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L'independance de la banque centrale : application aux cas des PVD

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par Zouhaier El ouardi
FSEG Tunis - Master 2006
  

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Liste des tableaux

Tableau 1 : Les variables de l'indépendance légale de la banque centrale ................p68

Tableau 2 : Indice d'indépendance légale et taux moyen d'inflation (1980 - 89)......p70

Tableau 3 : Les variables du questionnaire de Cukierman, Miller et Neyapti (1992)...p71

Tableau 4 :L'indice TOR (De Haan & Kooi ; 2000)..........................................p73

Tableau 5 : Quelques évidences empiriques....................................................p79

Tableau 6 : Corrélation entre l'indépendance légale de la banque central

et l'inflation.............................................................................................p81

Tableau 7 : Corrélation entre l'indépendance réelle de la banque centrale

et l'inflation...........................................................................................p81

Tableau 8 : Corrélation entre l'indépendance de la banque centrale

et la variabilité de l'inflation.......................................................................p83

Tableaux 9 : Corrélation entre l'indépendance de la banque centrale

et les variables macroéconomiques...............................................................p84

Tableau 10 : le taux de croissance moyen et l'indépendance

de la banque centrale................................................................................p86

Liste des figures

Figure 1 : La courbe de Phillips ..................................................................p8

Figure 2 : Courbe de Phillips de long terme ...................................................p9

Figure 3 : Equilibre cohérent, Equilibre optimal..............................................p15

Figure 4 : Détermination de l'inflation quand le gouvernement n'est pas lié par

aucun engagement..................................................................................p17

Figure5 : Effet sur l'inflation d'équilibre d'une délégation de la politique monétaire

à un dirigeant conservateur.......................................................................p29

Introduction Générale

 

Une évolution relativement généralisée vers l'adoption d'une banque centrale indépendante a marqué les années 90. La particularité de cette évolution n'est pas tellement dans l'indépendance elle-même mais dans l'ampleur de sa diffusion. En effet, des banques centrales indépendantes existaient légalement depuis plusieurs décennies, telles que la Bundesbank (1957) ou la Banque Nationale de Suisse.

«The last few years have witnessed a veritable wave of changes in central bank legislation that are designed to increase the legal independence of the bank.» 1(*)

Ainsi, l'indépendance de la banque centrale devient l'option la plus fréquente dans plusieurs pays depuis une quinzaine d'années : Nouvelle-Zélande (1990), Italie (1993), France (1994). Avec la création de la Banque Centrale Européenne (BCE) (1999), les pays participants à l'euro ont dû adapter les statuts des banques centrales nationales à l'indépendance de la BCE. La même évolution est constatée aussi dans les pays de l'Europe de l'Est : Hongrie (1991), Russie (1993). Enfin, les pays émergents ou en voie de développement ont suivi le même mouvement, au moins au niveau légal, sur le conseil parfois du Fond Monétaire International.

Cette évolution peut s'expliquer par différents éléments. Le contexte monétaire international (la fin du système de Bretton Woods et les difficultés du Système Monétaire Européen) ainsi que les défauts des règles monétaires ont poussé les économistes à identifier des nouvelles solutions pour assurer la stabilité monétaire.

«The success of the highly independent Bundesbank and Swiss National Bank in maintaining comparatively low rates of inflation for prolonged periods of time as well as the recent liberalisation of capital flows in Europe and elsewhere has no doubt contributed to this tendency.» 2(*)

Le succès de la Bundesbank et la Banque Nationale de Suisse dans la lutte contre l'inflation a constitué un précédent intéressant qu'il fallait approfondir. En effet, lors de la rédaction du statut de la BCE, les législateurs se sont beaucoup inspirés des textes et des lois régissant la banque allemande. En outre, le développement théorique de la fin des années 70 a donné une justification scientifique sur la nécessité de l'indépendance de la banque centrale. Cette production scientifique a largement servi de justificatif aux innovations institutionnelles de ces quinze dernières années. L'argument central de ces recherches peut se résumer en une formule laconique : pour contrôler l'inflation à un niveau bas et stable, l'indépendance de la banque centrale est incontournable. De plus, l'indépendance de la banque centrale agit sur l'inflation, mais surtout ne porte pas à conséquence, positivement ou négativement, sur d'autres variables comme la croissance ou le chômage.

La légitimation de l'indépendance se trouve donc dans la théorie du biais inflationniste. Cette légitimation est fondée sur l'idée que l'indépendance permet à la banque centrale d'acquérir plus de crédibilité de manière à ce que les agents économiques deviennent plus confiants. Par conséquent, ils n'anticiperont pas un reniement de l'objectif monétaire initialement déclaré. Cette crédibilité permet alors de réduire le biais inflationniste. A la lumière de ces arguments notre problématique va s'articuler autour de deux questions : Pour réduire le biais inflationniste, doit-on opter pour l'indépendance de la banque centrale? Si c'est le cas, qu'en est-il de son applicabilité dans les pays en voie de développement ?

L'objectif de ce travail consiste alors à reconsidérer l'indépendance de la banque centrale à deux niveaux. Tout d'abord en déterminant les raisons qui justifient qu'une banque centrale doit être indépendante du gouvernement et en précisant les modes de cette autonomie. Ensuite, en s'interrogeant sur l'efficacité de l'indépendance comme une solution au problème de l'inflation, notamment dans le cas des pays en voie de développement. La raison de ce choix est la suivante : Dans les pays industrialisés l'indépendance légale se traduit plus concrètement dans la vie économique. Contrairement, dans les pays en voie de développement la transposition de l'indépendance légale en une indépendance réelle est moins palpable ; car, dans ces pays plusieurs considérations et contraintes sont présentes lors de l'application de la politique monétaire.

C'est pourquoi, la plupart des études se sont focalisées sur l'indépendance de la banque centrale dans les pays développés vu que les principaux indices disponibles sont basés sur l'aspect juridique. Ainsi les études examinant la situation dans les pays en voie de développement sont un peu rares.

Pour atteindre les objectifs escomptés et répondre ainsi à notre problématique ce mémoire va s'articuler sur deux parties. Une partie théorique se basant sur deux chapitres et une partie empirique constituée par un seul chapitre. Selon cette optique les trois chapitres se présentent comme suit :

Le premier traitera de l'incohérence temporelle source du biais d'inflation, en se basant sur l'apport de F.Kydland & E.Prescott (1977). La question posée par ces deux auteurs est de savoir si un gouvernement peut parvenir, ou non, à optimaliser le bien-être social en usant de manière discrétionnaire des instruments de la politique économique. L'idée sous-jacente à cette interrogation est que le gouvernement pourrait, en certaines occasions, `tromper' les agents économiques et par delà améliorer le bilan économique. Barro & Gordon (1983) déduisent que la poursuite d'une politique monétaire discrétionnaire serait contrecarrée par les agents, une fois que ces derniers sont dotés d'anticipations rationnelles. Dés lors l'autorité monétaire doit fixer une règle et y adjoindre l'idée de `réputation'.

Pour Rogoff (1985), l'idée de réputation finit par céder le pas aux pressions politiques. Il propose alors de déléguer la gestion monétaire à un banquier central conservateur afin de minimiser les tentations inflationnistes du gouvernement. Un gouvernement peut certes déléguer le respect de la règle monétaire à un banquier central conservateur mais, sans moyens pratiques pour y parvenir cette délégation reste vaine. Walsh (1995) propose un contrat entre le gouvernement et la banque centrale qui consiste à négocier une cible d'inflation.

La banque centrale, pour être indépendante, doit décider de son choix, de ses actions et de ses instruments. Alors que la poursuite d'un objectif de stabilité des prix relève du conservatisme, la définition de l'indépendance devient nuancée. Du moment où ces deux concepts se rejoignent dans la lutte contre l'inflation les théoriciens n'ont pas cherché à les distinguer. Ainsi le deuxième chapitre de ce travail définira tout d'abord le concept de l'indépendance, ensuite il présentera les différents rôles de l'indépendance de la banque centrale. Enfin quelques réserves et critiques feront l'objet de la deuxième partie de ce chapitre. Ces critiques portent parfois sur le mode de construction des indices ou d'autres fois sur le sens et l'existence d'une causalité entre l'inflation et l'indépendance de la banque centrale.

Finalement, le troisième chapitre présentera en premier lieu les déterminants du degré d'indépendance ; ensuite on exposera d'une façon détaillée la manière de construire un indice légal selon Cukierman (1992). En second lieu on résumera les résultats empiriques concernant ce sujet et dont la plupart revendiquent l'idée selon laquelle les mesures de l'indépendance légale dans les pays industrialisés sont inversement liées aux moyennes des taux d'inflation. Contrairement, il n'existe aucune relation systématique entre l'indépendance et la croissance économique. Pour le cas des pays en voie de développement, l'observation a montré que (contrairement aux pays développés) l'indice de l'indépendance légale de la banque centrale n'est pas une mesure fiable de l'indépendance réelle de l'institution de l'émission monétaire. Plusieurs autres indices sont alors construits pour pallier à ce manque; le taux de rotation des gouverneur en est un. Notre essai empirique sera alors consacré d'une part à l'étude de la relation entre cet indice et l'inflation et d'autre part à son pouvoir explicatif du phénomène de la hausse des prix en présence d'autres variables macroéconomiques.

* 1 A.Cukierman; «Central bank independence and monetary control» The Economic Journal 104

1994. p 1437

* 2Idem -le sens ici est tendance vers l'adoption de l' IBC

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand