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L'independance de la banque centrale : application aux cas des PVD

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par Zouhaier El ouardi
FSEG Tunis - Master 2006
  

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Conclusion du chapitre I

«Le spectre de l'inflation excessive des années 1970 a placé la stabilité des prix au premier plan lors de la détermination des objectifs de la politique économique. Pour soutenir cette nouvelle orientation, les arguments théoriques, n'ont pas manqué. Avec la « nouvelle économie classique » on a assisté à une remise en cause de l'efficacité de la politique monétaire pour agir sur les variables réelles »21(*).

Outre l'incapacité de l'Etat à évaluer quantitativement les effets de sa politique, c'est principalement son incapacité à s'engager et à respecter une politique annoncée qui minimise toute efficacité des politiques discrétionnaires. Pour justifier cette affirmation Kydland et Prescott ont analysé, comme nous l'avons vu, un modèle où le gouvernement fait face à des agents du secteur privé disposant d'une capacité anticipative. La conclusion est que la politique optimale est incohérente temporellement, d'où l'incapacité de s'engager dans une politique crédible. Cette incapacité fut étudiée plus en détail avec Barro & Gordon (1983). Selon ces derniers, la remise en cause correspond à une volonté politique de tromper les anticipations des gens ; par conséquent, un gouvernement s'engageant sur une telle voie ne peut que perdre sa crédibilité.

Si la perte de crédibilité est très coûteuse pour le gouvernement, celui-ci doit chercher à respecter, d'une manière ou d'une autre, ses politiques initialement fixées afin d'éviter cette perte. Dès lors, le gouvernement est forcé de choisir entre une politique cohérente temporellement, mais sous optimale, ou l'abandon de son pouvoir discrétionnaire. Seul un signal très fort du gouvernement exprimant sa volonté de respecter les anticipations du secteur privé est gage de stabilité.

«In a democratic society, it is probably preferable that selected rule be simple and easily understood, so it is obvious when a policymaker deviates from the policy»22(*)

Dans le cas où le gouvernement ne voudrait pas abandonner son pouvoir discrétionnaire, il doit s'engager dans une politique cohérente temporellement, la plus simple c'est une règle fixe. Mais lorsque un choc subvient, l'Etat ne peut plus réagir, vue qu'il a perdu sa flexibilité en tenant la règle. D'où les solutions proposées dans la deuxième section qui permettent, dans un trade-off entre flexibilité et crédibilité, à l'Etat de réagir.

L'apport de crédibilité peut être réalisé par différents moyens :

- par une règle monétaire : réduction du caractère discrétionnaire de la politique monétaire.

- par la réputation : prise en considération des effets négatifs du biais inflationniste dans la décision monétaire.

- par le conservatisme (réorientation de l'objectif monétaire vers la lutte contre inflation)

- par le contrat (système d'incitation).

Ces solutions assurent l'absence du reniement, d'où la suppression de l'incohérence temporelle et la disparition du biais inflationniste. Les quatre solutions n'impliquent pas de façon explicite l'indépendance de la banque centrale (solution qui fera l'objet de second chapitre). Alors que l'approche du conservatisme ou du contrat sous entend, obligatoirement, l'indépendance de l'institution d'émission monétaire.

* 21 - Z. Bouchaddak et G. Maher.  « La politique monétaire dans les pays africains entre contraintes interne et externe»

* 22 - Finn E. Kydland & Edward C. Prescott ; «Rules Rather than Discretion: The Inconsistency of Optimal Plans» Journal of Political Economy,(1977), vol 85 3

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