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Evolution des politiques environnementales françaises sur quarante ans

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par Valérie Lacroix
Université Libre de Bruxelles - Institut de Gestion de l'Environnement et d'Aménagement du Territoire - Master en Sciences et Gestion de l'Environnement 2008
  

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2.3. Applications sectorielles

Nous proposons de différencier les secteurs que nous analysons ci-dessous en fonction de leurs impacts en termes de production et de consommation. Nous commencerons par traiter d'un secteur dont l'impact est double: l'énergie. Nous nous pencherons ensuite sur un secteur lié à la production: l'agriculture (le secteur correspondant au niveau de la consommation étant l'alimentation). Nous terminerons par trois secteurs davantage liés à la consommation: les déchets, le tourisme et le transport (routier et de passagers).

2.3.1. Energie

La tendance inverse entre réduction des pressions de production et augmentation des pressions de consommation se manifeste clairement au travers des graphiques relatifs à l'énergie (voir annexe n° 8 et graphique 5 ci-dessous). Nous observons un découplage absolu entre l'intensité énergétique et le PIB et un décalage relatif entre la consommation finale d'énergie et le PIB (graphique 7 a). Or, le premier indicateur dépend essentiellement de l'évolution au niveau des secteurs de production, tandis que le second est également tributaire des évolutions au niveau de la consommation. 44 Ainsi, l'évolution de la consommation finale d'énergie est très variable en fonction des secteurs économiques (graphique 5): tandis que celle de l'industrie (au sens global, en incluant les données relatives à la sidérurgie) est en baisse, celles du résidentiel - tertiaire45 et des transports tout particulièrement sont en forte hausse. Nous constatons une interversion quantitative de la consommation finale d'énergie de l'industrie et de celle des transports46, caractérisée par le croisement des courbes. Les fortes hausses

42 «Cette tendance résulte de l'individualisation des modes de vie, de l'accroissement des divorces, du vieillissement, de l'effritement des modes traditionnels de cohabitation et de la fécondité réduite.» (Ifen 2006: 31)

43 « Après le boom des années soixante et soixante-dix, la consommation pour l'équipement des ménages s'est ralentie. La quasi-totalité des ménages, même les plus modestes, possède aujourd'hui un lave-linge, un réfrigérateur, un four à micro-ondes ou une télévision. En outre, le multi-équipement, c'est-à-dire le fait de détenir plusieurs exemplaires d'un même équipement, progresse que ce soit pour la voiture, la télévision ou le micro-ordinateur. » (Ifen 2006 : 32)

44 Nous observons une évolution similaire au niveau des ressources: un découplage absolu entre l'intensité ressources (DCM/PIB) et le PIB et un découplage relatif entre la consommation de ressources par habitant et le PIB. Néanmoins, les valeurs de ce dernier indicateur restent globalement stables depuis 1970, ce qui s'explique par une relative maîtrise de la consommation des produits pétroliers liée au développement de l'électronucléaire. (Ifen 2006: 167)

45 « La consommation totale du secteur se subdivise dans des proportions voisines de 2/3 pour les bâtiments d'habitation et 1/3 pour le tertiaire (bureau, commerces, hôpitaux, établissement d'enseignement, hôtels).» (Ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie 2006)

46 La part du secteur des transports dans les consommations énergétiques est passée d'un cinquième en 1970 à presque un tiers en 2005. (Ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie 2006)

provenant des transports et du résidentiel - tertiaire ont conduit au quasi-doublement de la consommation finale d'électricité, tous secteurs confondus.

Nous constatons également une multi-causalité au niveau de l'évolution de l'intensité énergétique:

· Les fluctuations du marché du pétrole influent largement sur l'évolution de l'intensité énergétique. Ainsi, les courbes de tous les secteurs tendent à baisser suite aux deux chocs pétroliers, soit durant les périodes 1974-75 et 1980-82, tandis que vers la fin des années 80, l'effet du contre-choc pétrolier sur les prix stabilise la baisse pour l'industrie, et infléchit la tendance pour le résidentiel - tertiaire et les transports (graphique 7 b). Les secteurs où le volume de consommation par unité consommatrice (industrie/centrale/logement - commerce/véhicule) est important, et qui par conséquent subissent le plus de pertes avec l'augmentation des prix du pétrole, présentent les meilleurs résultats au niveau de l'efficacité énergétique (voir infra).

· La chute de l'intensité énergétique du secteur de la sidérurgie (graphique 7 b) est liée à la mutation structurelle du secteur industriel.47

· La relance de la politique de l'énergie mise en oeuvre par les pouvoirs publics a favorisé le maintien d'une nouvelle tendance globale à l'amélioration de l'efficacité énergétique, qui se dessine à partir de 1996 (graphique 7 a).48 La tension sur les prix en 1999-2000 a également contribué à réactiver les efforts de maîtrise de l'énergie.

Graphique 5

40

80

70

60

50

30

20

10

0

Evolution des consommations finales
énergétiques par secteur économique
(corrigées du climat)

1973197919851990199520002005

Résidentiel et tertiaire

Agriculture

Transports

Sidérurugie Industrie

Source des données : Ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie.

47 L'OCDE constate au niveau de ses pays membres la même corrélation entre baisse de l'intensité énergétique et aléas économiques. D'une part, au niveau des conséquences des chocs pétroliers. Et d'autre part, au niveau de la délocalisation des activités industrielles à forte intensité énergétique: «La croissance de la production industrielle totale a été très forte dans les pays de l'OCDE (...), mais s'est concentrée dans l'industrie légère et dans les secteurs de haute technologie. Nombre de branches d'activité à forte intensité énergétique, comme la sidérurgie, ont en fait connu une baisse. » (OCDE 1997: 97)

48 «On enregistre en effet une amélioration moyenne annuelle de 1,2 % entre 1996 et 2005. Une telle décroissance n'avait pas été enregistrée depuis plus de 20 ans. » (Ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie 2006)

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway