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Paradoxe d'apprentissage dans les partenariats d'innovation

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par Mohamed RAOUAK
Sup de Co Montpellier - MBA 2008
  

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3.Collaboration technologique

Pour être compétitif dans un environnement de haute technologie, les entreprises doivent créer de nouveaux produits, processus et services. Pour ce faire, l'innovation, qui est un élément majeur de différenciation, doit être leur façon de vivre (way of life) (Tushman & Nadler 1986). Cependant l'innovation reste complexe, risquée et coûteuse à cause des préférences des clients, de la pression de la concurrence et de l'évolution de la technologie (Cavusgil, Calantone & Zhao 2003; Dodgson 1992). Innover efficacement et durablement dans de tel environnement peut amener à conclure des collaborations avec d'autres acteurs. Ces collaborations sont un facteur déterminant pour la réussite des projets d'innovation (e.g. Hurley & Hult 1998). La coopération interentreprises crée des opportunités d'apprentissage pour les partenaires (Inkpen 1998)

Les collaborations technologiques sont justifiées par des facteurs liés soit au marché soit à la technologie (Hagedoorn & Sadowski 1999). En termes de marché, les organisations peuvent rechercher à investir de nouveaux marchés, à opérer une expansion internationale mais aussi à capter la dynamique du marché et à détecter de nouvelles opportunités.

L'autre groupe de motivations des collaborations technologiques est lié à la technologie. Le transfert de technologie et de compétences représente un élément critique de ce genre d'accords. Les deux autres principales raisons en faveur d'une telle alliance technologique sont le partage des risques et la mutualisation des coûts de R&D. Le cycle des produits s'étant rétréci, les sociétés ont besoin de collaborer afin d'être réactives vis-à-vis des demandes du marché. De même, la convergence et l'évolution des technologies imposent aux sociétés de s'allier à d'autres acteurs. On a besoin d'écouter également l'environnement pour d'éventuelles synergies et complémentarités technologiques. (Schilling & Thérin 2006).

La littérature aborde amplement les facteurs de réussite et les bénéfices des alliances stratégiques. Cependant, le tableau brossé ne correspond pas toujours à ce qui est vécu sur le terrain par les praticiens (Larsson et al. 1998; Meissonier 2006). La destruction de valeur issue de ces collaborations mérite d'être analysée. En plus des problèmes de coûts de transaction, du manque de contrôle sur les processus d'innovation, de la sous-performance et des conflits entre partenaires, il y a un risque qui est vital pour la survie de l'entreprise : la

fuite des compétences et l'expropriation des retombées de l'innovation (Chiesa, Manzini & Pizzurno 2004; Larsson et al. 1998; Takeishi 2002) .

Selon Howells et al. (2008), confier des projets R&D à des partenaires externes revient à faire face aux défis suivants :

o Le haut niveau de risques et d'incertitude,

o Le manque d'information sur la qualité des compétences avant leur livraison,

o L'incapacité du fournisseur à maîtriser les compétences attendues par le client. Cela se traduit forcément par l'incomplétude des contrats,

o Le fait que le client et le fournisseur soient tous les deux plus ou moins impliqués engendre le problème des droits de propriété des innovations produites,

o Les aléas des comportements. Le client ou le fournisseur peut tout à fait exploiter les compétences acquises à d'autres fins explicitement ou implicitement exclues par le contrat. On peut être tenté de mettre à disposition les compétences produites à des tiers,

o La recherche et développement (R&D), faisant partie des activités stratégiques de la firme, peut être mise en danger de vulnérabilité si ce qui provient de l'extérieur comporte des dysfonctionnements,

o La nature irréversible de la décision d'externaliser des activités R&D du moins à court et moyen terme,

o Le maximum des savoir-faire échangés est de nature hautement implicite et donc hors contrôle.

En résumé, la collaboration technologique comporte des risques qui sont à la hauteur des bénéfices attendus : des risques d'expropriation au regard des bénéfices de capacité d'innovation. Regardons maintenant le transfert de compétences dans de tel lien stratégique.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon