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Les français face au changement climatique : paradoxe entre sensibilité avouée et pratiques

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par Chloé Zambeaux
Institut Universitaire d'Etude du Développement - Master en Etudes du Developpement 2006
  

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CONCLUSION

8 Synthèse de l'analyse et pistes de réponse à la question : comment favoriser les pratiques

de lutte contre l'effet de serre chez les français. 97

8.1 Quelles conclusions tirer de notre analyse ? 97

8.2 Comment favoriser les pratiques de lutte contre le changement climatique 100

BIBLIOGRAPHIE 105

ANNEXES

ANNEXE 1 : Emissions mondiales des différents gaz à effet de serre 110

ANNEXE 2 : Emissions de CO2 suivant le type d'énergie primaire utilisée 110

ANNEXE 3 : Emission de CO2 selon le type d'alimentation 112

ANNEXE 4 : Exemple d'entretien 113

ANNEXE 5 : Principaux résultats des entretiens 122

INTRODUCTION

C'est au dernier siècle que l'Homme des sociétés industrielles est devenu, selon l'expression de Verdnasky une « force géologique planétaire » capable de se détruire elle-même en altérant les conditions nécessaires à sa survie. En effet, les humains procèdent aujourd'hui à une expérience géophysique à grande échelle en renvoyant chaque année 6 milliards de tonnes équivalent carbone1 dans l'atmosphère et dans l'océan : l'équivalent, en quelques siècles, du carbone organique concentré et accumulé sur des dizaines de millions d'années dans les couches sédimentaires de la lithosphère. Ainsi, le changement climatique est en passe de devenir la priorité du siècle, si l'on en croit le discours des dirigeants, qu'ils soient hommes politiques ou chefs d'entreprises. Les réunions internationales sur le sujet se multiplient, les investissements dans la recherche pour faire face aux conséquences du problème connaissent d'importantes croissances (séquestration du carbone...) et les médias s'emparent de plus en plus du sujet. Le changement climatique devient une affaire d'Etat, une question de responsabilité collective. L'opinion publique se saisit peu à peu du sujet faisant naître une conscience collective. C'est parce que nous pensons que chaque individu a sa part de responsabilité dans le problème global qu'est le changement climatique que nous avons décidé de nous intéresser aux comportements individuels. Ce positionnement n'exclu pas le fait que nous ayons conscience de l'importance d'autres acteurs dans la lutte contre le changement climatique (gouvernements, entreprises...). Ces derniers exercent en effet bien souvent des contraintes sur les comportements individuels. Cependant, nous pensons que la lutte contre l'effet de serre doit passer obligatoirement par une modification des comportements individuels.

1 Jean Marc Jancovici, « Que pouvons nous émettre comme CO2 si nous voulons lutter efficacement contre le réchauffement climatique ? » visualisé le 17/09/07 sur :

http://www.manicore.com/documentation/serre/quota_GES.html

1 Présentation du sujet 1.1 Problème de départ

Depuis quelques années, les médias de masse (télévision, presse grand public, radio, Internet) relaient largement les thématiques des problèmes environnementaux globaux : la question du changement climatique est devenu un sujet « à la mode ». Il ne se passe plus une semaine sans que l'on parle du changement climatique dans les journaux télévisés. La presse grand public se met aussi au « vert » : les sujets sur le changement climatique, la consommation bio/équitable, les constructions écologiques... fleurissent dans la presse. Les sites Internet contenant l'expression « changement climatique » se comptent en millions ! Cela est sans compter les campagnes d'information et de sensibilisation menées par des associations de protection de l'environnement toujours plus nombreuses (notamment Greenpeace au niveau mondial, la Fondation Nicolas Hulot au niveau de la France).

Cependant, nous émettons l'hypothèse que la généralisation de l'accès à l'information sur le problème du changement climatique n'entraîne pas un changement radical des pratiques quotidiennes1 des Français en faveur de la lutte contre l'effet de serre. Les Français serait-ils indifférents aux questions environnementales ?

1.2 Question de départ

Notre question de départ sera donc la suivante :

Comment peut-on expliquer le fait que les Français ne s'engagent pas, à travers un changement drastique des pratiques quotidiennes, dans la lutte contre le problème du changement climatique ?

1 Nous employons le terme de « pratiques individuelles » au sens des agrégations d'actes et de gestes accomplis par un individu dans son quotidien.

2 Problématique

2.1 Problème de recherche

Un premier élément de réponse à cette question de départ peut résider dans l'affirmation suivante : non, les Français ne sont pas indifférents aux questions environnementales. En effet, plusieurs enquêtes (IFEN 2000; IFEN 2002 ; ADEME 2005...) menées au cours de ces dernières années sur la sensibilité écologique des Français font apparaître que, très majoritairement, ces derniers se disent très préoccupés par les questions environnementales. Comment expliquer alors que cette sensibilité ne se traduise pas dans les pratiques quotidiennes des français ? C'est cette piste que nous allons explorer dans ce travail de recherche. Si, comme le soulignent les auteurs de L'équivoque écologique « aujourd'hui [...] en France comme dans bien d'autres pays, tout le monde ou presque se prétend écologiste » (Alphaandery, Bitoun et al., 1991, p.24), ce qui nous intéresse est alors de comprendre les raisons de cet écart entre sensibilité et pratiques. La compréhension de ce décalage ou « hiatus » si on reprend l'expression utilisée par le sociologue Jean Paul Bozonnet1, constitue, selon nous, un moyen de mettre en lumière les rigidités ou contraintes qui s'opposent aux changements de pratiques. Dans une perspective de recherche action, nous pouvons même penser que les résultats de ce travail pourraient constituer des éléments utiles dans l'orientation de la politique publique pour la lutte contre le changement climatique. En effet, le fait de connaître les mécanismes de résistance des pratiques individuelles face à la lutte contre le changement climatique, pourrait être intéressant par exemple, dans le cadre de l'élaboration d'une campagne de sensibilisation. C'est donc cette perspective qui nous a motivés dans le choix de ce sujet.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand