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L'efficacité technique des banques et ses facteurs explicatifs: application à  la Commercial Bank-Cameroun

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par Martial TCHAKOUNTE DAZOUE
Université Catholique d'Afrique Centrale - Master II en Banque et Finance 2009
  

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Paragraphe 2 : Explication de l'efficacité technique pure

Afin de déterminer les facteurs explicatifs de l'efficacité technique pure, nous avons adopté textuellement la même procédure que pour déterminer les facteurs explicatifs de l'efficacité technique totale. Nous avons également proposé la même sélection initiale de variables explicatives pour bâtir le modèle.

Après sélection des variables finales parmi les 25 initiales (procédure backward), nous avons retenu 13 variables explicatives. Elles sont : le niveau de trésorerie, le ratio trésorerie sur total actif, le ratio fonds propres sur total crédit, le total des crédits, le total des dépôts, le taux de croissance des crédits, le taux de croissance des dépôts, le coefficient de transformation, la nomination du nouveau directeur général, le rapport défauts CBC sur défauts du marché, et le rapport du volume de production de la CBC sur le volume de production du marché.

Ces variables sont celles que le modèle considère comme sélection optimale, qui comporte les variables les moins corrélées entre elles et qui expliquent au mieux le niveau d'efficacité technique pure.

L'efficacité technique des banques et ses facteurs explicatifs : application à la Commercial Bank - Cameroun

2010

 
 

Le modèle final estimé se présente dans le logiciel R® comme suit :

lm(formula = score2 ~ donne$tresorerie + donne$tresTactif + donne$Totalactif + donne$FPTotalcred + donne$TotalCred + donne$Totaldep + donne$croiscred + donne$croisdep + donne$Coeftransf + donne$nomDG + donne$DefCBDefm + donne$Tdefdefm + donne$volcbcvm.

Le tableau suivant résume les résultats obtenus :

Tableau 3 : Facteurs explicatifs de l'efficacité technique pure

Variable

Coefficient

Erreur Standard t

Value Pr(>|t|)

Niveau de significativité

Constante

3.621e+00

9.121e+00 0.397

0.7051

 

Niveau de trésorerie

-8.428e-05

6.860e-05 -1.229

0.2652

 

Trésorerie/total actif

2.067e+01

1.744e+01 1.185

0.2808

 

Total actif

1.980e-05

1.790e-05 1.107

0.3109

 

FP/Total crédit

1.112e+00

8.025e-01 1.386

0.2150

 

Total crédits

8.685e-05

4.477e-05 1.940

0.1004

 

Total dépôts

-1.119e-04

4.566e-05 -2.452

0.0497

*

Taux de croissance des crédits

2.684e+00

1.076e+00 -2.494

0.0469

*

Taux de croissance des dépôts

8.891e-01

9.965e-01 0.892

0.4066

 

Coefficient de transformation

-1.545e+01

8.532e+00 -1.810

0.1202

 

Nouveau DG

1.924e-01

1.992e-01 0.966

0.3715

 

Défauts CBC/Défauts marché

-6.815e+01

2.533e+01 -2.690

0.0360

*

Taux de défaut CBC/TD Marché

-8.524e+00

3.142e+00 2.713

0.0350

*

Volume CBC/Volume marché

1.153e+02

3.898e+01 2.959

0.0253

*

Erreur résiduelle

0.08253 à 6 DDL

 
 
 

R2

0.8442

 
 
 

R2 ajusté

0.5067

 
 
 

F- Statistic

2.501 à 13 et 6 ddl

 
 
 

p-value

0.01338

 
 
 

Signif. codes: 0 `***' 0.001 `**' 0.01 `*' 0.05 `.' 0.1 ` ' 1

Source : Auteur, résultats obtenus du logiciel statistique R®

L'efficacité technique des banques et ses facteurs explicatifs : application à la Commercial Bank - Cameroun

2010

 
 

Ce résultat fait ressortir un modèle globalement significatif, avec une p-value de 0.013 < 0.05 ainsi qu'une statistique de Fisher de 2.5. On distingue dans cette sélection finale 08 variables non significatives et 05 variables significatives au seuil individuel de 5%.

- Les variables non significatives

Les variables qui s'avèrent non significatives à 5% sont le niveau de trésorerie, le rapport trésorerie/total actif, le total des crédits, le taux de croissance des dépôts, le coefficient de transformation et l'avènement du nouveau directeur général. Définitivement, ces variables n'influencent pas le niveau d'efficacité technique pure de la CBC.

Quant aux variables significatives, elles sont soit à influence positive soit à influence négative : - Les variables à influence négative

Le risque de défaut est quantifié de plusieurs manières. Parmi les variables que nous avons trouvées, deux d'entre elles se retrouvent significatives : le rapport du volume des défauts de la CBC sur le volume de ceux du marché, ainsi que le rapport du taux de défauts de la CBC sur le taux de défauts du marché. Les coefficients obtenus sont successivement -68.15 pour le premier et -8.524 pour le second. Toute chose étant égale par ailleurs, une hausse de 1% de chacune de ces variables entrainerait une diminution de 6815% de l'efficacité technique pure pour la première et de 852% pour la seconde. Ceci exprime l'effet dégradant qu'a le taux de défauts de la banque par rapport à son environnement sur l'efficacité pure : plus la banque accumule plus de créances non remboursées que les autres banques, plus son niveau d'efficience pure se dégrade. Les travaux de Kamgna et Dimou (2008 et 2009) ont suggéré que le risque de défaut, entendu comme la proportion des créances douteuses dans le total des crédits influence négativement l'efficacité technique. Cette suggestion n'est pas exactement confirmée, vu que le taux de créances douteuses dans nos travaux s'avère non significatif. Seulement, nous pouvons affirmer que le risque de défaut de la banque relatif à celui du marché influence négativement l'efficacité technique pure.

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Le total des dépôts donne un coefficient de -0.0001119. Ce coefficient négatif trahit une influence négative du montant total des dépôts sur l'efficacité technique pure. Toute chose étant égale par ailleurs, une augmentation de 1% du total des dépôts entraîne une baisse de 0.0119% de l'efficience pure. L'accentuation de la collecte des dépôts a donc une influence négative sur l'efficacité technique pure, dans la mesure où la transformation des ressources ne suit pas efficacement le même rythme.

- Les variables à influence positive

Le taux de croissance des crédits affiche ici un coefficient de +2.684. Son signe positif traduit un effet mélioratif de la politique commerciale agressive sur l'efficacité pure. En effet, le rythme élevé de croissance des crédits est une des caractéristiques d'une politique commerciale forte (développement de nouveaux produits d'engagements, canaux de distribution multiples et innovants, qualité de service, taux d'intérêt, etc.). Plus ces facteurs sont renforcés, plus le nombre de demandeurs de crédits augmente et plus la banque est efficace dans sa transformation. Une augmentation du coefficient de la variable « taux de croissance des crédits » de 1% conduit, toute chose étant égale par ailleurs, à une augmentation de l'efficacité technique pure de 268.4%. Ce résultat confirme les travaux de Dahmanne (2009), qui ont suggéré l'existence d'un lien entre l'agressivité de la politique commerciale et l'efficacité technique. En réalité, l'on pourrait aussi quantifier cette agressivité par le taux de croissance du nombre d'agences ou par le taux de croissance du nombre de clients (nombre de comptes ouverts). Nous nous sommes limités à la croissance des crédits, vu que le nombre d'agences n'a pas évolué à la CBC sur la période, et que nous n'avons pas eu accès aux informations exhaustives concernant l'évolution du nombre de comptes ouverts sur la période.

Le rapport du volume de crédits et dépôts de la CBC sur celui du marché affiche un coefficient de +3.389. Comme nous l'avons vu avec l'efficience totale, l'ampleur des volumes de production totaux de la CBC par rapport à l'ensemble des banques du marché a un effet positif sur son efficacité technique.

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A travers ce chapitre, nous avons essayé de déterminer les facteurs explicatifs de l'efficacité technique à l'aide du cas de la CBC. Pour ce faire, nous avons expliqué successivement l'évolution de l'efficacité technique totale et celle de l'efficacité technique pure. Nos hypothèses de départ ne sont que partiellement confirmés, dans la mesure où seuls le risque de défaut et le niveau de la trésorerie ont des coefficients significatifs. Le niveau de fonds propres ne donne aucun résultat probant. En outre, d'autres facteurs nouveaux par rapport à ceux qui étaient connus dans la littérature apparaissent significatifs. Il s'agit notamment du volume de production de la CBC par rapport à celui du marché, mesurant l'échelle de production relative de la banque.

Cette analyse des facteurs explicatifs de l'efficience est légèrement biaisée, puisque l'efficience d'une banque est déjà dépendante de celle des autres banques du même échantillon. La performance des autres banques camerounaises est alors le premier déterminant de la performance de la Commercial Bank - Cameroun ainsi mesurée.

Aussi, l'explication de l'efficacité technique de la CBC n'est pas achevée par nos travaux. En réalité, la liste des facteurs possibles que nous avons dressée n'est pas exhaustive. Elle se contente de regrouper la plupart des facteurs à notre disposition au moment des travaux, et dans la limite de notre imagination.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon