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L'efficacité technique des banques et ses facteurs explicatifs: application à  la Commercial Bank-Cameroun

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par Martial TCHAKOUNTE DAZOUE
Université Catholique d'Afrique Centrale - Master II en Banque et Finance 2009
  

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CONCLUSION

Cette partie a été consacrée à montrer quels sont les facteurs qui expliquent l'évolution de l'efficacité technique des banques en général et à la Commercial Bank - Cameroun en particulier.

Dans le chapitre 3, nous avons premièrement fait un inventaire des facteurs explicatifs de l'efficacité technique des banques. Nous avons pu recenser d'une part les facteurs internes (sous le contrôle de la banque, tels que les éléments comptables) et d'autre part les facteurs externes (sous le contrôle de l'environnement, tels que la concurrence ou l'action étatique). En second lieu, nous avons présenté sommairement les méthodes employées par les travaux antérieurs pour expliquer l'efficacité technique. De toutes les méthodes présentées, la méthode par régression linéaire nous a semblé adaptée à notre travail. En effet, le modèle de Tobit présente des limites, et le modèle simultané impose la contrainte de passer par les frontières stochastiques pour mesurer l'efficacité technique.

Dans le chapitre 4, nous avons mis les facteurs explicatifs recensés à l'épreuve de la régression économétrique. Au total vingt-cinq variables quantitatives et qualitatives ont été recensées. A l'aide de cet échantillon, nous avons expliqué successivement l'efficacité technique totale et l'efficacité technique pure. Il ressort que l'efficacité technique totale est déterminée par le niveau de trésorerie, le volume des crédits, la taille de la banque, le coefficient de transformation et le rapport volume de production de la CBC sur Volume de production de toutes les banques. L'efficacité technique pure quant à elle est expliquée par le taux de défauts de la banque relatif à celui du marché, le volume des dépôts, l'agressivité de la politique commerciale (taux de croissance des crédits) et le rapport volume de production de la CBC sur volume de production de toutes les banques.

Dès lors, sur les trois hypothèses explicatives que nous avions au départ, deux seulement d'entre elles sont vérifiées (le risque de défaut et le niveau de trésorerie) et l'une d'entre elle n'est pas vérifiée (le niveau de fond propres).

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2010

 
 

CONCLUSION GENERALE

Notre travail s'est intéressé à une double question : Celle de savoir quel est le niveau d'efficacité technique de la Commercial Bank sur la période de janvier 2008 à août 2009 ; et celle de savoir quels sont les facteurs qui influencent l'évolution de ce niveau d'efficacité technique.

Notre hypothèse centrale était que la Commercial Bank - Cameroun est en moyenne inefficace dans la transformation de ses ressources en crédit. L'évolution de son efficacité technique, déterminée au regard des performances des autres banques du même environnement, pouvait être influencée par le taux de défaut, le niveau de trésorerie et le niveau de fonds propres.

Au chapitre 2, nous avons pu appliquer la méthode non paramétrique DEA pour évaluer le niveau d'efficacité technique de la Commercial Bank - Cameroun. Puis au chapitre 4 nous avons déterminé, à l'aide de la régression linéaire, les facteurs explicatifs de l'évolution de cette efficacité technique.

En premier lieu, nos résultats montrent que la CBC affiche un score moyen d'efficacité technique de 29,4% si l'on considère l'hypothèse des rendements d'échelle constants (efficacité technique totale). Ce score passe à 54% si l'on considère plutôt l'hypothèse des rendements d'échelle variables (efficacité technique pure). C'est dire que, l'échelle de production de la CBC n'est pas optimale : le score moyen d'efficacité d'échelle est de 52,1%.

En second lieu, nos résultats proposent des facteurs explicatifs de l'efficacité technique totale et de l'efficacité technique pure. L'efficacité technique totale est expliquée positivement par la taille de la banque, le coefficient de transformation et le rapport volume de production de la CBC sur volume de production de toutes les banques. Elle est négativement influencée par le niveau de trésorerie et le volume des crédits. L'efficacité technique pure est expliquée négativement par le taux de défauts relatif de la CBC par rapport à celui des autres banques et

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le volume des dépôts. Elle est influencée positivement par l'agressivité de la politique commerciale (taux de croissance des crédits) et le rapport volume de production de la CBC sur volume de production de toutes les banques.

Notre hypothèse concernant l'influence du niveau de fonds propres sur l'efficacité technique est donc la seule à être totalement infirmée.

Cependant l'apport de ce travail est l'introduction d'un nouveau facteur explicatif de l'efficacité technique des banques : le volume de production de la banque relatif à celui de toutes les banques.

L'on note une limite générale à notre raisonnement : notre postulat de départ stipule qu'en améliorant son efficience dans la transformation des ressources en crédit, une banque peut accroître sa rentabilité. Mais en réalité, cet accroissement de la rentabilité est soumis à plusieurs autres conditions : l'existence d'une marge d'intérêt positive et supérieure au coût analytique de mise en place du crédit, la qualité des crédits octroyés (baisse des défauts), l'efficacité du contrôle des risques, etc.

En dernière analyse, relevons que l'optique d'intermédiation est incomplète pour cerner l'efficacité technique d'une banque particulière. En réalité, l'optique de production permet d'aller plus loin dans l'évaluation de la capacité de la banque à transformer ses ressources en produits : elle considère différents inputs (salaires, capital, immobilisations) et différents outputs (Nombre de comptes ouverts, produit net bancaire, résultat net, etc.).

Des travaux de recherches futurs peuvent également s'intéresser à l'efficacité technique des agences de la Commercial Bank - Cameroun. En considérant les inputs qui y sont investis et les outputs que ces agences produisent, l'on pourra déterminer les plus efficientes et les moins efficientes, dans le but d'améliorer leur gestion.

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