WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Etude comparative de la gestion communautaire des ressources en eau et conflits d'usage dans les communes de Madaoua et Bouza cas du projet pour la gestion intégrée des ressources en eau dans la basse vallée de la Tarka (p-gire-tarka) Niger

( Télécharger le fichier original )
par Abdoul-Aziz SEYNI SEYBOU
Institut International de l'Ingénierie de l'Eau et de l'Environnement Fondation 2iE (Ex Grpe EIER -ETSHER) au Burkina Faso. - Master Spécialisé en Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

INTRODUCTION

Le Niger, vaste pays de l'Afrique de l'Ouest, couvre une superficie de 1.267.000 km2. Il s'inscrit entre la longitude 0°16'et 16° Est et la latitude 11°01' et 23°17'Nord. L'agriculture, l'élevage et la pêche constituent les principaux activités des populations mais pratiqués de façon traditionnelle (PAN-LCD/GRN, 2000). Son climat de type sahélien sur sa grande partie, sa topographie peu marquée (300 m d'altitude moyenne) mais constellée de dépression occupée par des mares ou des vallées et l'occupation anthropique de l'espace conditionnent une forte pression sur les ressources en eau (PSEAEDD., 2001).

A l'instar des pays du Sahel, menacé par le phénomène de mauvaise répartition spatiotemporelle de la pluviométrie due au phénomène de changement climatique combinée à la forte pression démographique. Le Niger est confronté, depuis plusieurs décennies aux multiples conséquences de ce phénomène qui affecte tout l'écosystème (SDMV,GRE., 1993). C'est ainsi qu'en raison de tous ses enjeux qui caractérisent la problématique du secteur de l'eau de l'assainissement ; le gouvernement Nigérien a ressenti la nécessité de se doter d'un instrument juridique de planification de l'utilisation des ressources en eau dès la fin des années 1970 (PSEAEDD., 2001). En plus, des textes juridiques ont été adoptés et déterminent les conditions d'utilisation de cette ressource. Il existe quatre (4) régimes d'utilisation des ressources en eau au Niger : le régime de l'utilisation libre, le régime de la déclaration, le régime de l'autorisation et le régime de concession (MH,DL, 1993).

Le pays dispose d'un potentiel hydraulique considérable mais mal exploité. Il est formé par des ressources en eau de pluie, eaux superficielles et souterraines (BOUBE I., 2009). Ce potentiel hydraulique est constitué notamment de trente (30) milliards de mètre cubes d'eau par an d'écoulement superficiel concentré en grande partie dans le fleuve niger ; deux virgule cinq (2,5) milliard de mètre cubes d'eau par an d'écoulement souterrain et deux milles (2000) milliards de mètre cube d'eau souterraine en terme de réserve d'eau non renouvelable (Projet FEM-Bassin du Niger, 2008).Toute cette potentialité hydrique, est en baisse du fait de plusieurs phénomènes dont le changement climatique et la démographie galopante.

Les changements climatiques et l'accroissement démographique que connaît la terre depuis le début du 20ème siècle obligent l'humanité à mieux gérer ces ressources en eau. Cette gestion passe d'abord par une meilleure connaissance de la répartition de ces ressources et de leur quantification. Les ressources eau, élément essentiel pour toutes les activités humaines, jouent un rôle transversal très important dans l'atténuation de l'effet de serre, subissent une importante pression au Niger et plus spécifiquement dans la basse vallée de Tarka. La pérennisation de cette ressource pour la survie des populations qui les exploitent et les générations futures passe d'abord par une meilleure gestion communautaire des ressources en eau et dans un second plan

par une meilleure gestion participative de ces ressources dans ce contexte semi-aride et à forte croissance démographique.

La zone d'étude est une partie de l'unité de gestion `'Dallol-Ader-Doutchi-Maggia», située sur le bassin versant de la basse vallée de la Tarka. Cette zone est située dans le centre sud de la région de Tahoua. Le bassin versant traverse les départements Bouza et de Madaoua. Le climat est de type Nord-sahélien (pluviométrie inférieure à 500 mm) et la pression démographique accompagnée d'une forte augmentation du cheptel induisent un équilibre précaire des ressources en eau dans cette partie du Niger (P-GIRE-Tarka, 2009). Cette situation a mis les populations dans une insécurité alimentaire et nutritionnelle grave, et a accentué leur état de pauvreté (BOUBE I., 2009). Sur le plan hydrogéologique, la basse vallée de la Tarka présente au moins trois (3) aquifères superposés et indépendants (BRGM, 1980). L'aquifère superficiel dû à l'apport des bassins versants affluents alimenté directement par les apports pluviaux, les réserves renouvelables avec variation de réserves et les réserves naturelles qui sont d'autant plus importantes selon les lieux où l'aquifère est plus puissant (MH/DRE, 1981).

La mobilisation des eaux de surface et des eaux souterraines cause problème du fait de la diminution de la pluviométrie et de l'accroissement de la population. Tout cela n'est pas sans conséquence sur les activités humaines dans la gestion des ressources en eau et les relations entre les hommes. Par ailleurs des conflits naissent souvent entre les différents usagers de la ressource en eau du fait de la compétition sur cette dernière, les différences de statut et d'influence organisationnelle sur les différents acteurs, les besoins et les intérêts non satisfaits des usagers, l'inégalité de pouvoir et d'autorité sur la ressource en eau, les interdépendances entre les usagers de l'eau et la méconnaissance de textes réglementaires qui régissent le régime de l'eau au Niger. Les conflits surgissent souvent dans des conditions de mésentente créées en rapport avec les utilisateurs de la ressource en eau. Les usagers chacun de son côté essayent de protéger au mieux ces intérêts (Abdou H., 2010). C'est pourquoi plusieurs textes sont mis en place par l'Etat et les collectivités locales dans le cadre de la réglementation de l'utilisation et la protection de la ressource en eau.

Il apparaît en définitive important de réfléchir sur les stratégies d'une gestion communautaire durable de la ressource en eau en appliquant l'approche de GIRE. C'est dans ce cadre que le Projet de Gestion Intégrée des Ressources en Eau dans le bassin versant de la basse de la Tarka (P-GIRE-Tarka, 2009) vient après une phase pilote au cours de laquelle les partenaires de GWI-Niger financés par la Fondation Howard G. Buffett ont identifié les défis majeurs en matière de gestion des ressources en eau au Niger, et développé une vision à long terme après de longues recherches et discussions avec toutes les parties prenantes, de choisir un site approprié pour réaliser cette vision . L'objectif visé est d'améliorer la qualité de vie des

populations dans le bassin à l'aide de la GIRE, un outil de gestion essentiel pour les communautés locales et autres acteurs et usagers (P-GIRE-Tarka, 2009).

C'est ainsi Global Water Initiative (GWI) a mise en place un consortium constitué des partenaires stratégiques : CARE, Catholique Relief Service (CRS), UICN et les partenaires nationaux : CREPA, ONG Demi E, PNE et la Faculté d'Agronomie de l'Université Abdou Moumouni de Niamey. Parmi les nombreuses thématiques traitées dans ce cadre s'inscrit le présent thème intitulé: Etude comparative de la gestion communautaire des ressources en eau et conflits d'usage dans les communes de Madaoua et Bouza cas du Projet pour la Gestion Intégrée des Ressources en Eau dans la basse vallée de la Tarka (P-GIRE-Tarka) Niger.

L'objectif général de cette étude est de faire une analyse de la manière dont la gestion communautaire des ressources en eau est effectuée dans le bassin versant de la basse de la Tarka afin de mieux cerner les sources des conflits y afférents. L'objectif général ne sera atteint qu'à travers les objectifs spécifiques suivants :

~ Identifier le mode et l'organisation pratique de la gestion communautaire des ressources en eau ;

~ Analyser les problèmes qui entravent la mise en oeuvre efficiente des stratégies de gestion communautaire ;

~ Identifier les sources des conflits d'usage et proposer des approches des pistes de solution. Ce travail est d'autant plus important qu'il rentre dans le cadre d'une étude permettant de mieux diagnostiquer les problèmes liés à cette ressource. En outre, il vise à proposer éventuellement des solutions pour sa pérennisation, en vue d'une exploitation équitable et raisonnable pour le développement durable de la basse vallée de la Tarka en appliquant l'approche GIRE. Le présent travail est structuré en trois (3) grandes parties qui se présentent dans l'ordre suivant :

- généralité sur la zone d'étude ;

- synthèse de la problématique de la GIRE au Niger;

- résultats, discussions, proposition de plan de gestion et en fin conclusion-perspective.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon