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Des glaciers au vignoble : gestion de l'eau et stratégies d'irrigation dans les "terroirs" vitivinicoles de l'oasis de Valle de Uco (Mendoza, Argentine)

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par Joris Robillard
Université Paris 1 Panthéon Sorbonne - Master 1  2008
  

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3) La Ley General de Aguas vue par les usagers du système d'irrigation traditionnel

L'opinion des usagers du système d'irrigation traditionnel sur la Ley General de Aguas est cependant mitigée. Pour certains, la loi est « bonne » (Entretien n°5) et n'a plus à faire ses preuves : « Il y a beaucoup de gens qui la considèrent comme mauvaise, mais moi non. Je ne pense pas qu'elle le soit puisque nous ne manquons pas d'eau » (Entretien n°1) ; « Plusieurs pays s'en sont inspirés car il s'agit d'une loi très intelligemment pensée (Entretien n°2).

Pour d'autres, elle est perfectible car elle concentre les pouvoirs entre les mains du DGI dont la gestion de l'eau n'est pas toujours aussi transparente que la ressource qu'il entend administrer : « La Ley de Aguas est considérée, dans la province de Mendoza en tout cas, comme la meilleure du monde. Mais, comme toute loi, elle n'est pas exempt de failles, notamment dans le maniement des fonds. Par exemple, c'est le DGI qui décide des travaux à entreprendre sur les canaux d'irrigation. Or, bien souvent, les travaux sont effectués sur des canaux qui ne sont pas nécessairement ceux qui en auraient le plus besoin, ceux que lesquels transitent les volumes d'eau les plus importants » (Entretien n°6) ; « La politique de l'eau dans la province est défaillante. Il se fait de plus en plus de perforations à n'importe quelle profondeur car l'argent versé pour l'obtention des permis est détourné » (Entretien n°14).

Pour d'autres, encore, il faut différencier la loi de son application « qui dépend de personnes clés pouvant agir avec conviction ou au contraire se laisser aller à des malversations... Nous ne sommes que des êtres humains, après tout ! » (Entretien n°2).

Les remarques des usagers à l'égard de la Ley General de Aguas s'adressent toutes au DGI dont il est l'enfant prodige autant que le gardien. Dès lors, il est possible de voir dans ces remarques une critique de l'omnipotence du DGI ainsi qu'une remise en cause de sa légitimité à

gérer la ressource en eau : « D'après la Ley de Aguas, l'usager est le maître de l'eau. Tout ce qu'est censé faire le DGI est d'exercer la souveraineté que nous lui avons déléguée pour administrer la ressource en eau et contrôler les usages qui en sont faits » (Entretien n°2). De même, les usagers s'accordent pour dire que l'accès à l'eau dans le système d'irrigation traditionnel est loin de l'équité garantie par la Ley General de Aguas : « certains canaux sont avantagés par rapport à d'autres » (Ibid). Ce manque d'équité tiendrait, selon eux, davantage à la nature gravitaire de l'irrigation qu'à des malversations : « S'il arrive plus d'eau par ici, c'est avant tout parce que les conditions ne permettaient pas de l'acheminer par là (...) Malgré les défauts que comporte le système d'irrigation, je pense qu'il existe une réelle volonté de desservir tous les usagers de la même manière » (Ibid).

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