WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Problematique de la scolarisation des élèves vulnerables au rwanda

( Télécharger le fichier original )
par Benjamin MIGISHA
Université libre de Kigali -  2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3. PROBLEMATIQUE

Aucun pays ne peut prétendre sortir de la pauvreté alors que la grande majorité de sa population souffre de l'analphabétisme. L'analphabétisme est l'un des indicateurs du sous-développement.

« La pauvreté a de multiples dimensions. Ce n'est pas seulement la faiblesse du revenu (moins de 1 dollar par jour) qui caractérise le quotidien des pauvres, mais aussi l'analphabétisme, la mauvaise santé, l'inégalité des sexes et la dégradation de l'environnement. », Banque Mondiale (B.M, 2004 :2).

Dans son syllabus du cours de théorie de classes et mobilité sociale, GATARAYIHA (2003 :104) fait remarquer que l'influence de la famille sur la mobilité de ses descendants provient de l'hérédité et de l'éducation. Par l'éducation, les familles orientent les jeunes vers le maintien de leurs positions sociales ou la promotion à des positions supérieures.

Dans son rapport, la B.M (2004 :130) montre que  « Les systèmes d'éducation connaissent les problèmes qui sont de manière générale ceux de la prestation de services, le fait que l'école soit inabordable pour certains, les dysfonctionnements de l'école, etc. Cependant, tous les pays ne connaissent pas ces mêmes problèmes. Dans un certain nombre de pays parmi les plus pauvres, une partie consistante de la population n'a toujours pas les moyens de bénéficier de l'école. Les pauvres y ont moins accès, ils sont plus éloignés, et l'éducation dont ils peuvent bénéficier est de mauvaise qualité que pour les personnes mieux loties. La qualité technique en matière d'instruction et d'apprentissage est scandaleusement mauvaise, surtout chez les pauvres. Enfin même les pays les plus avancés ont du mal à rendre les systèmes éducatifs plus productifs ».

Le même rapport de la B.M (2004 :130-131) suggère les lacunes du système éducatif dans différents pays : « A Madagascar 52% seulement des jeunes de 15 à 19 ans, parmi les plus pauvres de la population, étaient déjà allés à l'école en 2004, et 4 % seulement sont allés ne serait ce que jusqu'à la fin de la cinquième année. Au Brésil, 89% des adolescents pauvres ont été en première année d'école primaire, mais seulement 30% ont terminé la cinquième année, du fait des taux importants d'abandon et de redoublement. En Turquie, il y a peu d'abandons du primaire, mais beaucoup plus à l'école secondaire, ce qui indique que des solutions systémiques et institutionnelles s'imposent pour que davantage d'enfants aillent au bout de leur scolarité. Au Bangladesh, 60% seulement des adolescents pauvres ont terminé la première année primaire et seulement 36% la cinquième ».

La B.M continue à faire remarquer que dans les pays qui sont véritablement les plus pauvres, les lacunes de la scolarisation s'étendent à toutes les couches de la population, mais elles se concentrent pour l'essentiel chez les enfants des ménages pauvres. Dans les pays dont le taux de scolarisation est particulièrement peu élevé comme le Mali, la population est essentiellement rurale, et l'on observe des lacunes substantielles en matière de scolarisation primaire même parmi les familles urbaines, et parmi les familles relativement aisées (B.M, 2004 :131).

Le Rwanda faisant partie des pays pauvres, connaît aussi des lacunes en matière d'éducation, malgré certains progrès, concernant l'accès à l'éducation. La situation de pauvreté empêche beaucoup d'enfants d'aborder l'école surtout au niveau du secondaire car à ce niveau les frais scolaires sont chers, ainsi ces enfants se voient dans l'obligation de rester à la maison sans aucun espoir de l'avenir.

Selon le Ministère des Finances et de la Planification Economique (MINICOFIN, 2002 : 300), en 2001/2002, le secteur de l'éducation a fait des progrès en terme d'accès à l'éducation avec augmentation du taux brut de scolarisation de 2,7% dans l'enseignement primaire ; 19% dans l'enseignement secondaire et 17% dans l'enseignement supérieur.

Au niveau primaire le taux net de scolarisation est passé de 72,2% en 2000, à 73,3% en 2002 soit une augmentation de 1,1%. Le taux de redoublement s'est par ailleurs amélioré passant de 37,6 % à 31,8%, tandis que le taux d'abandon s'est empiré passant de 12,6% à 14,2 %.

Le nombre d'élèves inscrits au secondaire a aussi augmenté chaque année, excepté l'année scolaire 1997/1998, quand il y avait des problèmes d'infiltrés au Nord-ouest du pays qui ont conduit à la fermeture de certaines écoles. Au cours de l'année scolaire 200/2001, il y avait 141.163 contre 125.124 élèves en 1999/2000 soit une augmentation de 12 % (MINECOFIN, 2002:301).

Malgré cette augmentation d'effectifs des élèves du secondaire, le taux de transition du primaire au secondaire est très peu élevé, 37% au cours de l'année scolaire 2000/2001, 43% en 2002 et 48,2% en 2003. Ceci montre que seulement un petit nombre d'enfants du primaire continue au secondaire. Une des raisons est que les enfants échouent l'examen de fin du cycle primaire et sont obligés de reprendre l'année ou se décident d'abandonner (MINECOFIN, 2002:301).

D'autres raisons potentielles incluent le manque des frais scolaires directs et indirects d'envoyer les enfants au secondaire, le besoin, particulièrement en milieu rural, des enfants de travailler et de faire les activités domestiques, l'inexistence d'une école dans leur milieu, etc. (MINECOFIN, 2002:301).

La situation de la ville de Gisenyi qui est notre milieu d'étude n'est pas aussi satisfaisante comme c'est le cas dans tous le pays.

Les résultats du Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH, 2002) montrent que 75% de la population habitant la ville de Gisenyi, de 6 ans et plus, ont terminé l'école primaire, 5,4% ont fait l'école secondaire et seulement 2% ont fait des études Universitaires (Ville de Gisenyi 2005 : 19).

Néanmoins, malgré des engagements rhétoriques répétés pour atteindre une scolarisation universelle, même l'objectif modeste d'une scolarité primaire complète universelle n'a pas encore été réalisé.

Dans la présente étude, nous sommes engagé à faire l'analyse de la situation des élèves vulnérables de la ville de Gisenyi, et à répondre aux questions suivantes :

Ø Quelles sont les causes majeures de la vulnérabilité des élèves du secondaire dans la Ville de Gisenyi?

Ø L'assistance du FAE est- elle suffisante pour résoudre adéquatement les problèmes socio-éducatifs des enfants vulnérables de la ville de Gisenyi?

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus