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L'impact de la règlementation prudentielle internationales sur les stratégies bancaires: cas des banques tunisiennes.

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par Karim HAJ AYED
Faculté de droit et des sciences économiques et de gestion de Sousse - Mastère finance et banque 2007
  

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Les opérations transfrontières :

Malgré que les statistiques convergent toutes sur la constatation que la plupart des fusions-acquisitions européennes se sont faites au plan national dont le but est en principe de renforcer les opérateurs domestiques, de créer des « champions nationaux » dont la taille leur permettra de faire face à la compétition européenne, on a assisté à des opérations transfrontières. En effet, jusqu'à la fin des années quatre-vingt-dix, les opérations transfrontalières ont été rares dans le monde bancaire.

Olivier Pastré stipule que « L'écrasante majorité des opérations de fusions-acquisitions (plus des 4/5èmes selon nos estimations) s'est ainsi faites à l'intérieur des frontières nationales ».160(*)

Ce faible nombre des opérations transfrontières est motivé par:

Les difficultés de fusionner des cultures différentes.

Le potentiel relativement faible de réduction des coûts et d'amélioration des ratios d'efficience.

On assiste néanmoins à une accélération du nombre d'opérations transfrontalières.

O. Pastré ajoute que : « La stratégie d'internationalisation des banques européennes s'est, premier paradoxe, davantage orientée vers d'autres zones que celle de l'Union. Au-delà des opérations d'outsourcing (qui contribuent, qu'on le veuille ou non, à déplacer le centre de gravité de l'industrie bancaire mondiale), cette internationalisation s'est opérée soit en direction du premier marché bancaire mondial, i.e. les États-Unis, soit en direction de zones émergentes historiquement liées à certains pays européens (comme l'Amérique latine pour les banques espagnoles) ou jugées à fort potentiel (Asie du sud-est et, à un moindre degré, Europe de l'Est) ».

L'opération la plus importante est l'achat de l'américain Bankers Trust par la Deutsche Bank à la fin de 1998, pour un montant de 58 milliards de francs, faisant à cette date du nouveau groupe -la Deutsche Bankers Trust- la première banque mondiale avec un bilan de 5 000 milliards de francs.

Ainsi, les exemples de stratégie de partenariats paneuropéens ayant réussie sont rares. On peut néanmoins citer les cas de BSCH-RBoS, dans la banque de détail, et de ABN AMRORothschild dans la banque d'investissement.

Aussi, Banco Santander Central Hispano (BSCH) a formé une alliance stratégique avec la Société Générale au début de l'année 2000, et s'est lié par des participations croisées avec Commerzbank et avec l'italien Sanpaolo-IMI. A l'occasion de l'introduction de l'euro, ces alliances semblent être le signe précurseur d'une amorce de concentrations transeuropéennes.161(*)

En Europe, nous avons assisté en faite à de nombreuses acquisitions trans-frontières d'intérêts minoritaires dans de grandes institutions ou à des prises d'intérêts majoritaires dans de petites institutions. Les intérêts minoritaires acquis dans de grandes institutions sont quelquefois de très faible importance voire plus substantiels. Le réseau de participations croisées qui résulte de cette tendance devient extrêmement complexe. A titre d'exemple, on peut citer :

- ING a pris une participation dans BHF,

- San Paolo contrôle de petites banques en France : Banque Vernes, Banque française commerciale, Banque Morin-Pons,

- ABN Amro a pris des participations de contrôle dans Banque OBC, Banque Demachy-Worms, Banque NSM, Banca di Roma,

- Deutsche Bank a une petite participation dans Caritro (Cassa di Risparmio Di Trento e Rovereto),

- Le Crédit Agricole a une participation substantielle dans Banca Intesa,

- BSCH a un réseau de relations avec San Paolo IMI, Commerzbank, Banque Commerciale Portugues, Royal Bank of Scotland, Société Générale,

- BNP Paribas a une participation dans Cassa di Risparmio di Firenze....

Ces avancées dans des territoires étrangers ont abouti à des résultats variables et quelquefois à des retraits purs et simples. Ceci a été le cas pour :

- la Comit qui a vendu son réseau français au Crédit du Nord,

- la Dresdner Bank qui a vendu la Banque Morin-Pons à Banco San Paolo,

- Citibank qui a vendu son réseau français aux Banques Populaires et à la Banque Baecque-Beau,

- Midland qui a vendu son réseau français à Woolwich,

- Tandis que Natwest et Barclays ont pratiquement arrêté leurs opérations en France.162(*)

Plusieurs raisons ont conduit à ce faible taux des opérations transfrontières. En effet, à titre d'exemples on peut mentionner que dans les banques, les dirigeants, les employés et les syndicats manifestent quelques réticences à l'égard de larges fusions trans-frontières même si, comme on l'a vu récemment, les choses commencent à changer dans ce domaine, aussi on vérifie que dans les transactions trans-frontières, la réduction des coûts est plus difficile à réaliser dans la mesure où les systèmes informatiques, de taxation, et les lignes de produits tendent à demeurer nationaux. En particulier, l'Europe reste divisée en ce qui concerne les habitudes de paiements : certains pays préfèrent les chèques, d'autres non. Si le consommateur européen existe sans doute, les services bancaires européens sont encore largement à mettre au point. Les avantages principaux des fusions trans-frontières sont plutôt à rechercher dans l'effet de taille, l'augmentation des parts de marché et la diversification des sources de revenus.

* 160 Olivier Pastré : « L'Europe bancaire : l'inéluctable « américanisation ». - 2005 - .

* 161 Emmanuelle FOURNIER : « La restructuration bancaire et financière ». Mémoire DEA MONNAIE FINANCE BANQUE Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne - Année 2001 -

* 162 Union des Banques Maghrébines : « La concentration bancaire en Europe » -Alger, 3 juillet 2000 -.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault