3 Les rythmes
Les activités des êtres vivants se
déroulent de manière périodique, suivent un rythme et ont
lieu à des fréquences très variables. Ces rythmes
correspondent à une succession régulière ou
périodique de mouvements, de faits et de phénomènes (Bear,
Connors & Paradiso, 2007).
3.1. Les rythmes biologiques
Les rythmes dont nous parlons sont des rythmes biologiques qui
ne sont autres qu'une variation cyclique d'un phénomène
biologique (physiologie, croissance, comportement des animaux, etc.) dont la
période s'ajuste sur celle de phénomènes externes (Bear et
al., 2007). Ils vont de la milliseconde à plusieurs années. En
chronobiologie, on distingue entre les rythmes circadiens, infradiens,
ultradiens et circannuels.
Les rythmes nycthéméraux suivent la
révolution de la terre sur elle-même et permettent l'adaptation de
l'organisme aux changements quotidiens de luminosité. En l'absence
d'information environnementale, certains vont persister, présentant une
période proche de 24h (entre 20 et 28h), ces rythmes sont dits
circadiens (Achard, 2003).
Les auteurs qualifient d'ultradiens tous les rythmes d'une
période inférieure à 20 heures (fréquence
cardiaque, stades de sommeil..) et d'infradiens (cycle menstruel...) tous ceux
d'une période supérieure à 28 heures (Beugnet-Lambert,
1988). Les rythmes circannuels ont une période d'une année (cycle
migratoire des oiseaux, hibernation...) (Gwinner, 1977).
Quatre paramètres sont à prendre en compte pour
caractériser un rythme biologique : la période, l'acrophase,
l'amplitude et le niveau moyen. La période est la durée totale
d'un cycle complet (en secondes, minutes, heures...). L'acrophase, dont
l'opposé est la batyphase, correspond au pic de la variable
mesurée au cours du temps. L'amplitude représente la
variabilité de la valeur biologique mesurée sur une
période considérée. Le niveau moyen (ou MESOR) n'est autre
que la moyenne des mesures de la variable (Estruch, 2003).
3.2. Régulation homéostatique
L'homéostasie a été définie
dès 1932 par Cannon comme le processus de coordination physiologique qui
maintient l'état de veille dans l'organisme. Le processus
homéostatique a fréquemment été traduit comme une
fatigue cellulaire ou métabolique (Kong et al., 2002 ; in Mongrain,
2006). Ce mécanisme augmente la propension au sommeil sur base du temps
passé éveillé et réduit la propension à
l'endormissement en réponse à un sommeil prolongé
(Borbely & Achermann, 2005 ; in Schmidt, 2009). Le
processus homéostatique augmente exponentiellement au cours de
l'éveil et diminue de la méme façon durant le sommeil : il
reflète le besoin de dormir et l'intensité du sommeil (Daan et
al., 1984 ; in Mongrain, 2006).
|