III.3. LIEN ENTRE LE FAIT QU'UN SITE SOIT ENDOMMAGE ET LE
LOTISSEMENT.
Tableau n°14 : Modélisation et
Spécification
Source : réalisé par nous à l'aide
du logiciel Eviews 3.0
Considérons l'hypothèse selon laquelle le fait
qu'un site soit endommagé lors du ravinement dépend du
lotissement ou non du site.
Cette réalité peut-être
modélisée par modèle linéaire simple comme
suit :
· END =f(LOT) avec END : site endommagé page
41
LOT : site loti
Le modèle proposé peut
s'écrire : END = C(1) + C(2)*LOT
Après estimation du modèle sur Eviews 3.0 nous
avons obtenus les résultats ci-après.
END = 8.236093886 + 0.1767488861*LOT
Prob (0.0230) (0.0180)
tc (2.806797)
(2.965112)
R2
(0.523579)
Il ressort de la lecture des résultats que le
coefficient C(1) est significatif au seuil de 5% car Prob 0,05 ; le coefficient C(2) est aussi significatif au même
seuil car prob = 0,05. Par ailleurs, R2 o,5, on peut en conclure que le modèle est bon,
c'est-à-dire que le fait qu'un site soit endommagé dépend
du lotissement à 52% environ du site.
DISCUSSION
La situation observée sur le versant montre que plus
de 60% des têtes des ravins se situent le long du versant sur le 1/3
inférieur du versant. Seulement 40% des têtes des ravins ont
atteint le 1/3 supérieur avant le sommet du versant (voir tableau
n°2).
En considérant le versant avec trois sections :
convexe à la partie supérieure, rectiligne dans la partie
médiane et concave à la partie basse, on remarque que ce sont les
points de jonction d'une section à l'autre qui sont sujet au
ravinement, ce à cette endroit que commence le ravinement
c'est-à-dire à l'endroit de la rupture de pente.
En ce qui concerne l'évolution, les possibilités
d'apparition des nouvelles têtes des ravins existent en effet, à
notre avis les ramifications indiquent que chaque tête peut
évoluer en un ravin, au moins secondaire, à tout moment dans une
direction imprévisible. Les enquêtes sur le terrain ont
montré que les ravins secondaires sont orientés Nord-Sud et ils
tombent les plus souvent perpendiculairement dans le ravin principal. Cette
situation caractérise globalement le site étudié.
Quant à l'âge des ravins, il est compris entre
une année et plus de 30 ans (voir tableau n°3). Il est claire que
le ravinement dans cette partie de la ville a débuté il y a plus
de 30 ans et que les phénomènes n'a fait que s'accentuer avec les
dégradations des autres conditions du milieu
Quant à la longueur des ravins le minimum est de112
mètres, cette longueur équivaut au moins à une
année tandisque que la longueur maximum oscille autour de 600
mètres ou même plus. Il a été noté que
l'évolution longitudinale théorique générale va de
5,1m/ an à 156,6m/an (voir tableau n°7). Plus, le ravin est jeune
moins il est long. Dans le cas d'espèce cette longueur est relative et
elle dépend de l'envahissement du ravin par une action de stabilisation
à partir de la tête, opération qui peut freiner
l'avancée du ravin (fig. 8A).
Pour ce qui est de la largeur, la moyenne des ravins est de
27,4 mètres. Lorsque le ravin évolue sur une rue les parcelles
situées le long de celle-ci sont souvent emportés par
l'effondrement surtout qu'à SELEMBAO les rues ne dépassent pas
cinq mètres de large.
Concernant la profondeur, elle est en moyenne de
11mètres. Les situations telles que la colonisation
végétale ou une mise en place des dispositifs de lutte
antiérosive le plus souvent favorisent la stabilité des ravins.
Signalons par ailleurs que certains ravins ont été
remblayés avec des carcasses des véhicules et immondices. Le fond
ainsi traité par cette technique de lutte peut plus ou moins stabiliser
le ravin ou retarder certaines phases évolutives.
Quant à la forme, les enquêtes ont montrés
que la forme du profil transversal des ravins étudiés est en
générale en « V » (tableau n°6) 8O%
malgré l'âge de certain d'entre eux.
Quant aux sillons des ravins, la forme en
« V » ou « U », la couverture des
talus de certains ravins devenues adultes ou encore la colonisation
végétale de leur fond ne peut donner aux sillons une
stabilité totale ou temporaire ou encore partielle par le contrôle
du sapement à la base.
Les enquêtes de terrain ont encore montré que sur
certains ravins, il y a présence des parcelles habités, ce qui
fragilité ces ravins.
Enfin pour la typologie de ravins, dans les cinq quartiers de
Selembao cette étude nous a permis de catégoriser les ravins
comme suit : 40% de ravins dit actifs, 20% de ravins partiellement actifs
et les autres 40% les ravins dits stables. On remarque également que les
ravins qualifiés stables présentent des suintements à la
base, un petit filet d'eau peut mieux y étre permanent toute
l'année.
L'instabilité peut dans ce cas provenir de cette
humidité. En effet l'humectation permanente sur la partie occupée
par la frange capillaire qui peut atteindre 20 centimètre dans le sable
fin, provoque une forme de sapement passif à la base. A la saturation le
sable flue petit à petit, laissant en surplomb la partie au dessus
lorsque l'encoche devient profonde, le surplomb s'écroule.
Il en résulte que même en saison sèche ce
type de ravin continue d'évoluer par section.
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