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L'inflation anticipée en zone cemac

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par Léon-Axel MVE ESSAME
l'Université Omar Bongo de Libreville - Diplôme d'Etudes Approfondies 2011
  

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Introduction generale ...................................................................... 1

Partie I. L'analyse theorique de l'inflation anticipee en zone CEMAC

....................................................................................................... 10 Chapitre I. Les modalites d'integration de l'inflation anticipee ........ 11

Section 1 : Les hypotheses d'analyse ............................................... 11 Section 2 : La justification economique du choix des hypotheses .... 12 Chapitre II. La presentation du modele theorique ............................ 16 Section 1 : Les differentes variables du modele................................ 16 Section 2 : La specification de la fonction de reaction ..................... 22

Partie II. La verification empirique de l'inflation anticipee en zone

CEMAC............................................................................................ 26 Chapitre III. L'estimation et presentation des resultats obtenus ...... 27

Section 1 : Le processus d'estimation du modele ............................. 27 Section 2 : La presentation des resultats ......................................... 30 Chapitre IV. L'interpretation des resultats obtenus ......................... 33 Section 1 : La significativite averee de l'inflation anticipee ............. 33 Section 2 : Les implications de l'inflation anticipee ......................... 35 Conclusion generale ........................................................................ 38

INTRODUCTION GENERALE

Depuis le début des années quatre vingt dix, les analyses sur la crédibilité1, qui ont conduit a s'intéresser a l'incidence de l'incertitude dans la conduite de la politique monétaire, ont réorienté les recherches sur l'inflation anticipée (P. ARTU S, 1998 ; S. LECARPENT1ER-MOYAL et N. PAYELLE, 2001). Par ailleurs, les comportements de consommation des ménages et d'investissement des entreprises intégrent la dynamique de l'inflation dans l'ajustement des prix. Ce qui influe sur l'efficacité de la politique monétaire (R. LUCAS, 1976 ; A. d'AUTUME, 2000).

L'inflation anticipée désigne ainsi l'ancrage des croyances des agents privés dans la dynamique de l'inflation par les autorités monétaires (J-P. POLL1N, 2008). Ce qui du reste amene la banque centrale, dans l'élaboration de la stratégie de la politique monétaire, a considérer son modele de référence comme identique a l'économie réelle (A. HALDANE et L.E.O. SVEN SSON, 1997). Autrement dit, l'inflation anticipée constitue un objectif intermédiaire de la politique monétaire (P. ARTU S, 1998), et, est a l'origine des débats tant théoriques qu'empiriques.

Sur le plan théorique, les recherches sur l'inflation anticipée
distinguent deux groupes de travaux : la crédibilité de la politique monétaire
d'une part, et l'incertitude liée a l'environnement économique d'autre part (P.
PERR1ER et R. AMANO, 2000 ; P. JENK1N S et D. LONGWORTH, 2002).
Ainsi, en ce qui concerne le premier groupe de travaux, il a trait a
l'incohérence temporelle2 (F.E. KYDLAND et E.C. PRESCOTT, 1977; R.J.
BARRO et D.B. GORDON, 1983), qui met en évidence l'action discrétionnaire

1 Crédibilité de la politique monétaire, définie comme le degré de confiance des agents privés dans la détermination et la capacité de la banque centrale a suivre la politique monétaire et atteindre les objectifs qu'elle a annoncés, est au premier rang des préoccupations des banques centrales.

2 La banque centrale peut etre incitée dans certaines circonstances a ne pas mettre en oeuvre une politique monétaire préalablement annoncée. Cette incohérence temporelle donne lieu, d'une part, au probleme de crédibilité lorsque la Banque Centrale cherche a stabiliser la production au-dessus de son niveau potentiel dans le but de corriger les inefficacités structurelles de l'économie (R.J. BARRO et D.B. GORDON, 1983; O. LO1 SEL, 2006), d'autre part, l'incohérence temporelle découle du fait que la politique monétaire optimale a une date donnée consiste a influencer les anticipations des agents privés concernant la politique monétaire future, de fagon a faciliter la stabilisation du taux d'inflation et de l'écart de production a la date courante.

des autorites monetaires, a l'origine du biais inflationniste3 (J. B. DE SQU1LBERT et P. V1LL1EU, 1997). La credibilite donne lieu a deux grandes directions a partir du debat entre les monetaristes et les neoclassiques notamment la formation des anticipations adaptatives (E. PHELPS, 1967 ; M. FR1EDMAN, 1968) d'une part, et celles dites rationnelles (J. F. MUTH, 1961 ; R. LUCAS, 1972) d'autre part.

Par rapport aux anticipations adaptatives, les agents prives s'appuient sur les valeurs passees, pour prevoir ou estimer l'evolution futures des variables economiques (inflation, P1B, etc.) (J. LECA1LLON et J-D. LAFAY, 1994 ; DEVOLUY, 1998). Ceci donne lieu a des previsions d'inflation future, fondees sur l'experience des annees anterieures des agents prives ( SUTCH et M. FR1EDMAN, 1968). Par consequent, les banques centrales doivent tenir compte de ce processus d'ajustement de l'inflation anticipee pour garantir la stabilite des prix dans la conduite de la politique monetaire (G. RUDEBU SCH et L. E. O. SVENSSON, 2002).

Les anticipations rationnelles quant a elles, ont trait a l'utilisation de toutes les informations publiquement disponibles (J. F. MUTH, 1961 ; R. LUCAS, 1970 ; SARGENT, 1972 ; MOD1GL1AN1 et SH1LLER, 1973). Ainsi, l'inflation anticipee de facon rationnelle souleve l'idee que les agents prives utilisent au mieux les informations qu'ils disposent. Et c'est a base de ces informations qu'ils etablissent les previsions a travers le comportement g forward-looking D (J. ROTENBERG et M. WOODFORD, 1997).

Quant au second groupe de travaux, il est essentiellement lie au comportement de la banque centrale dans un environnement incertain (P. JENK1N S et D. LONGWORTH, 2002 ; S. AVOUY1-DOV1 et J. G. SAHUC, 2009). A cet egard, trois principales sources d'incertitude peuvent <tre mises en evidence. 1l s'agit precisement de :

3 L'incitation de la banque centrale a devier sa cible d'inflation aboutit a un biais d'inflation (R. D. BARRO et D. B. GORDON, 1983 ; O. LO1 SEL, 2006) puisque la seule politique monetaire credible consiste alors a maintenir constamment le taux d'inflation a un niveau fortement superieur a zero et l'ecart de production a un niveau faiblement superieur a zero.

1°) l'information imparfaite quant aux erreurs d'estimation de l'etat courant de l'economie ;

2°) l'incertitude sur la specification du modele de reference de la banque centrale avec notamment l'incertitude sur les parametres du modele face aux chocs transitoires ou permanentes ;

3°) et, l'incertitude strategique, quant l'information imparfaite qui peut provenir des asymetries informationnelles entre les agents prives et le banquier central.

Parmi ces incertitudes inherentes a l'economie, l'inflation anticipee concerne la troisieme, notamment celle qualifiee de strategique, qui a trait a l'interaction entre les autres secteurs (menages, entreprises) et la banque centrale. Elle porte sur le role des anticipations des banques centrales et des agents prives susceptibles d'influencer les canaux de transmission de la politique monetaire. Ainsi, la determination d'une banque centrale a poursuivre l'objectif de maitrise de l'inflation par la strategie de l'inflation anticipee agit sur le comportement des agents prives ou des marches financiers concernant les decisions et les declarations des autorites monetaires. De meme, les agents economiques peuvent aussi s'interroger sur les motivations et les intentions des banques centrales dans la prise en compte de l'inflation anticipee ( S. AVOUY1-DOV1 et J-G. SAHUC, 2009).

Dans certains cas, le degre d'incertitude strategique peut <tre particuliérement eleve. Surtout, lorsque plusieurs sources d'incertitude se combinent ou sont amplifiees par une inflation persistante concernant la stabilite des prix. Ceci peut deboucher sur une incertitude plus fondamentale. Des changements institutionnels peuvent avoir une telle incidence sur les donnees et entraIner une discontinuite dans leur contenu informatif. Ainsi, le probléme de l'obtention des informations se pose avec acuite pour les banques centrales, d'ou les difficultes apparentes sur la prevision d'inflation attendue (M. BOUT1LL1ER, M. GU1LLARD et A. MPACKO-PR1 SO, 2000).

Sur le plan empirique, les analyses privilegient deux orientations : le lissage du taux d'interet en fonction de l'inflation anticipee d'une part (ORPHAN1DE S, 1997 ; R. CLAR1DA, J. GALV, et M. GERTLER, 1999) ; et l'elaboration de la courbe de PH1LL1P S augmentee de l'inflation anticipee d'autre part (O. LO1 SEL, 2006 ; B. DUCOUDRE, 2006 ; H. LE B1HAN, 2008 ; O. KU1KEU, 2008).

Par rapport au lissage du taux d'interet dans la fonction de reaction de la banque centrale. 1l s'agit precisement de s'interesser au comportement de la banque centrale dans la conduite de la politique monetaire a travers le choix des objectifs intermediaires et le poids accorde a ses objectifs pour maintenir la stabilite des prix et minimiser la fonction de perte collective des agents prives (AVOUY1-DOV1 et J. G. SAHUC, 2009).

Quant a la courbe de PH1LL1P S augmentee de l'inflation anticipee, cette relation revele la possibilite d'un arbitrage des autorites monetaires entre l'inflation et le chOmage. Ce qui conduit a analyser des phenomenes tels que la persistance des ecarts d'inflation dans le cadre d'une union monetaire heterogene, et le caractere inertiel de la politique monetaire (O. LO1 SEL, 2006 ; B. DUCOUDRE, 2006 ; H. LE B1HAN, 2008 ; O. KU1KEU, 2008).

Mais, les controverses autour de l'inflation anticipee decoulent du fait qu'elle est moins facilement contrOlable de l'exterieur, meme si elle doit s'accompagner d'une prevision du sentier d'evolution du taux d'interet. 1l y'a la egalement une confusion des roles, car la banque centrale est contrainte par une prevision d'inflation qu'elle fabrique elle-meme. 1l y'a potentiellement un risque de manipulation des previsions.

De me-me, les previsions sont incertaines par nature, l'imprecision des previsions d'inflation est une difficulte qui affecte toutes les banques centrales, quelle que soit leur strategie. La strategie de ciblage de l'inflation fait ressortir cette difficulte de maniere particulierement explicite. Le ciblage est fortement limite par la possibilite de formuler des previsions relativement fiables a un horizon pertinent. Les previsions a plus d'un an sont alors d'une

precision faible. Or, La politique monetaire opere sur un horizon sensiblement plus long.

Les experiences de l'inflation anticipee donnent des resultats peu satisfaisants en matiere de lutte contre l'inflation et de gain de credibilite. En effet, la prise en compte de l'inflation anticipee expose la banque centrale face a des variables inobservables et donc difficiles a saisir (P. JENK1N S et D. LONGWORTH, 2002 ; G. SAHUC, 2009). De me-me qu'elle expose la banque centrale a plus d'instabilite dans la sphere reelle, par le probleme de negligence de l'objectif de stabilisation du cycle reel de l'economie en cas de chocs d'offre (F. S. M1 SHK1N, 2007 ; A. D1RER, 2009), ce qui permet de distinguer deux situations :

1°) plusieurs indicateurs peuvent fournir des signaux divergents dans un meme pays ;

2°) le meme indicateur peut fonctionner differemment selon les pays membres d'une union monetaire (J.P. ALLEGRET et J.F. GOUX, 1999 ; J.F. GOUX, 2000).

Cependant, ces experiences ne permettent pas de tirer tous les enseignements utiles a la mise en place d'une telle strategie de politique monetaire, d'autant plus qu'elles ont ete adoptees dans un contexte de desinflation mondiale ( S. LECARPENT1ER-MOYAL et N. PAYELLE O. LO1 SEL, 2001).

Dans les pays developpes, l'etude de L. E. O. SVENSSON (1993) montre que les taux d'interet a terme recelent de l'information sur l'inflation future. Par contre, SODERL1ND et SVENSSON (1997) montrent qu'en theorie, le taux d'interet a terme se compose de l'inflation future attendue, des taux d'interet reels anticipes, de la prime de risque d'inflation et de la prime de risque a terme.

En analysant des donnees americaines et britanniques, SODERL1ND (1995) constate que la plupart, mais non la totalite, des variations des taux

d'interêt nominaux a terme correspondent a des changements des attentes en matiére d'inflation, autrement dit l'inflation anticipee. 1l observe en outre une correlation negative entre les anticipations d'inflation et les taux d'interêt reels.

D'autres auteurs comme FAMA (1990), M1 SHK1N (1988, 1990 et 1991), LOWE (1992), FRANKEL et LOWN (1994), DAY et LANGE (1997) se sont livres a des regressions simples des variations de l'inflation sur l'ecart de taux d'interet et examinent la signification statistique du coefficient estime de l'ecart ; un coefficient significatif indique que l'ecart permet de bien prevoir les variations futures du taux d'inflation.

EVANS (1998) etudie la structure temporelle des taux d'interet reels, l'inflation anticipee et des primes de risque d'inflation au Royaume-Uni. Son analyse est fondee sur de nouvelles estimations de la structure des taux d'interet reels, qui est tiree des obligations indexees au Royaume-Unis. Les resultats d'EVAN S militent fortement en faveur d'un rejet de l'hypothese de F1 SHER (l'hypothese des anticipations relatives aux taux reels) en faveur de l'anticipation d'inflation.

Les resultats de l'etude de D. JOHNSON (2003) sur les donnees d'enquete pour essayer d'evaluer la credibilite et l'efficacite de la politique monetaire a travers l'adoption de l'inflation anticipee sur 18 pays au cours de la periode allant de 1984 a 1995 revele qu'il est difficile d'etablir des previsions credibles en matiere d'inflation. Ce sont le Canada et la Nouvelle?elande qui y sont les mieux parvenus. Les resultats montrent qu'en Australie, en Finlande, au Royaume-Uni et en Suede les cibles adoptees n'etaient pas credibles. Toutefois, la grande majorite des previsions d'inflation dans ces six pays se situent dans la fourchette des previsions cibles annoncees par les autorites monetaires.

Dans les pays africains, bien que les travaux soient moins abondants, on note tout de me-me en Ouganda avec ABDALLA (2000) qui a modelise les taux d'interêts de court terme, et n'a pas trouve une bonne adequation avec les taux de J. TAYLOR (1993). Par contre, OKOT (2008) analyse a l'aide des

donnees trimestrielles sur la periode 1988Q1-2006QZ si la conduite de la politique monetaire par la Banque d'Ouganda suit une fonction de reaction modifiee des anticipations d'inflation de la courbe de PH1LL1P S neokeynesienne. 1l arrive a la meme conclusion qu'ABDALLA (2000) de la divergence des taux pratiques par la banque centrale.

Dans la zone franc, TENOU (2002) estime a l'aide de la regle de J. TAYLOR (1993), une fonction de reaction de la BCEAO, reliant le taux d'interet de court terme au gap de production et a l'ecart entre le taux d'inflation observe et le taux d'inflation objectif. Ses resultats obtenus tant sur des donnees annuelles que sur des donnees trimestrielles montrent que la regle estimee decrit relativement bien le comportement des taux du marche monetaire. Le coefficient de l'inflation n'est pas statistiquement significatif sur la base des donnees annuelles. Le coefficient de lissage du taux d'interet montre que la BCEAO fixe ses taux en fonction de ses taux passes : le coefficient du taux d'interet retarde est de 0,82, et 0,76 sur la base des donnees trimestrielles, oa le differentiel entre l'inflation anticipee sur 4 trimestres et la cible d'inflation est statistiquement significatif.

En fait, les debats theoriques et empiriques revelent l'inter<t de l'analyse de l'inflation anticipee dans une union monetaire contrainte par les criteres de convergence et confrontee aux problemes de persistance des ecarts d'inflation, de perte de pouvoir d'achat des menages, de negociation salariale et de contrats, d'augmentation du chOmage et de la pauvrete etc...

Ainsi, dans le cadre de la zone CEMAC4 l'etude de l'inflation anticipee s'avere opportune pour au moins trois raisons :

La première raison decoule de la prise en compte des considerations telles que le degre d'incertitude et les coats d'une action qui peuvent prevaloir au niveau d'une evolution de l'activite reelle. Ainsi, l'inflation anticipee permet a la banque centrale de reduire l'incertitude et celle-ci est

4 La Communaute Economique et Monetaire de l'Afrique Centrale (CEMAC). Elle est composee de six pays : le Cameroun, le Gabon, le Congo, la Guinee Equatoriale, le Tchad et la Republique Centrafricaine.

amenee a publier ses previsions d'inflation au rythme oa elle prend des decisions.

La deuxieme raison est fondee sur la reduction du delai de reaction de la politique monetaire face aux chocs inflationnistes, autrefois long avec l'objectif intermediaire du ciblage de l'inflation. Afin de ne pas repondre de maniere tardive aux decalages entre l'inflation reelle et l'objectif final de stabilite des prix.

La troisieme raison est basee sur le gain de credibilite de la politique monetaire et donc de la banque centrale vis-a-vis des agents prives (menages et entreprises). Cette credibilite resulte en partie de l'attenuation des fluctuations qu'enregistre l'inflation.

Dans ce contexte, comment l'inflation anticipee peut-elle <tre integree dans la conduite de la politique monetaire par la BEAC ? C'est a cette question que s'attache a repondre le present travail en prenant appui sur les economies membres de la CEMAC.

Pour repondre a notre interrogation, nous verrons l'analyse theorique de l'inflation anticipee en zone CEMAC (Partie 1), avant de proceder a la verification empirique de l'inflation anticipee en zone CEMAC (Partie 11).

ARTIE I

L'ANALYSE THEORIQUE DE L'INFLATION ANTICI PEE EN ZONE
CEMAC

CHA PITRE I

LES MODALITES D'INTEGRATION DE L'INFLATION
ANTICI PEE DANS LA ZONE CEMAC

Toute analyse economique repose sur des conditions de validite du raisonnement a partir des hypotheses de base. Ce qui nous amene donc a presenter les hypotheses d'analyse et la justification economique du choix de ces hypotheses.

Section 1 : Les hypotheses d'analyse de l'inflation anticipee

Dans le cadre de la zone CEMAC, notre analyse repose essentiellement sur deux hypotheses, a savoir : l'objectif d'inflation implicite ou explicite des autorites monetaires est suppose non credible d'une part (A. ONDO OSSA, 2002 ; S. ENGONE MVE, 2003). Et, l'existence d'une incertitude strategique dans l'environnement concerne d'autre part ( S. AVOUY1-DOV1 et J-G. SAHUC, 2009).

A. L'objectif d'inflation non credible dans la CEMAC

Cette hypothese est fondee sur la capacite des agents prives a anticiper que l'inflation future est une moyenne pondere de l'objectif d'inflation des autorites monetaires et de l'inflation passee.

Soit ì le parametre mesurant la credibilite de l'objectif d'inflation, ce parametre peut prendre deux valeurs extremes a savoir 0 et 1. Si ì = 0 ,

l'objectif d'inflation des autorites monetaire reste credible, et par consequent, l'inflation anticipee egalise la cible d'inflation fixee a 3% dans la zone CEMAC (K. TENOU, 2002 ; A. ONDO OSSA, 2002).

Par contre, si ì = 1 , alors l'objectif d'inflation des autorites monetaire

s'avere non credible. Ainsi, l'inflation anticipee coincide avec le niveau d'inflation passe.

Nous supposons que ì = 1 , ceci permet aux agents prives de la zone

CEMAC de considerer les decisions d'objectif d'inflation de la BEAC comme non credible (A. ONDO OSSA, 2002).

B. L'existence d'une incertitude strategique dans la zone CEMAC

Cette seconde hypothese permet de mettre en evidence l'espérance d'une probabilité conditionnelle de la realisation d'une inflation et du non respect de la cible d'inflation des autorités monétaires. De même, des changements institutionnels dans un environnement incertain a information imparfaite peuvent avoir une incidence sur l'incertitude des données et entramner une discontinuité dans le contenu informatif (A. ONDO OSSA, 2002).

Soit Et l'opérateur d'anticipation qui vise a cerner le comportement

des autorités monétaires dans leur prise de decision de politique monétaire. Ces decisions affectent les agents privés dans leurs comportements de consommation, d'investissement, d'emprunt et d'épargne (J. S. ME SONN1ER, 2005).

E ( . / Ù t) désigne l'espérance conditionnelle a l'information dont dispose

la banque centrale a la date t, c'est-A-dire au moment ou elle prend ses decisions.

Ù t Materialise l'ensemble des informations et decisions dans un horizon d'anticipation donnee (une annee ou un semestre) ;

Des lors, une justification du choix de ces hypotheses merite d'être mise en evidence.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote