WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Pétrologie du volcanisme bimodal du Djinga Tadorgal (Adamaoua, Cameroun)

( Télécharger le fichier original )
par Isaac Bertrand MBOWOU GBAMBIE
Université de Ngaoundéré, Cameroun - Doctorat 2010
  

précédent sommaire

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.3. Laves felsiques

Les laves felsiques ont une texture microlitique porphyrique à tendance fl uidale. Les phonolites s.l. sont constituées de phénocristaux épars d'anorthose--sanidine maclés Carlsbad, de clinopyroxène (diopside--augite, hedenbergite, augite aegyrinique, aegyrine), de néphéline, de sodalite, d'ænigmatite et de Ti-magnétite (30 < % Usp < 70), dans une matrice de microlites de K-feldspath, d'hedenbergite, d'augite aegyrinique, d'aegyrine, d'aenigmatite et de Ti-magnétite. La cristallisation de l'aegyrine et de l'augite aegyrinique serait liée à l'environnement magmatique hyperalcalin et à la chute de la température (Brousse et Rançon, 1984). L'ænigmatite a des teneurs en TiO2 (jusqu'à 8,7 %) et en Na2O (jusqu'à 7,1 %) élevées (Kunzmann, 1999) par rapport à celles en Al2O3 (< 1,7 %). Les teneurs élevées en TiO2 traduisent une cristallisation tardive (Gaeta et Mottana, 1991). L'ænigmatite résulte probablement de la réaction entre la Ti-magnétite et le liquide magmatique hyperalcalin sous-saturé en silice (Marsh 1975). La sodalite contient jusqu'à 1,1 % de SO3. La cristallisation des phases minérales riches en SO3 refl ète souvent des conditions d'oxydation importante du magma (Di Muro et al., 2004). Les trachytes sont constitués de phénocristaux d'anorthose--sanidine, de diopside--augite, de phlogopite--biotite, de kaersutite, de Ti-magnétite (30 < %

Tableau I : Compositions chimiques représentatives des laves du Djinga Tadorgal

Figure 5 : Diagramme de distribution des éléments de transition des laves du Djinga Tadorgal en fonction de Rb Mbowou et al.

Les teneurs en Zr, Nb et Th sont positivement corrélés avec celles en Rb (Fig. 6). Les teneurs en Be augmentent légèrement des basaltes aux benmoréites. Dans les laves felsiques, ces teneurs sont dispersées. Les teneurs en Y ne sont comprises qu'entre 20 et 50 ppm dans toutes les laves étudiées, sauf pour deux phonolites hyperalcalines qui en contiennent jusqu'à 130 ppm.

Figure 6 : Diagramme de distribution des éléments incompatibles des
laves du Djinga Tardogal en fonction de Rb Mbowou et al.

Les spectres de terres rares normalisés au manteau primitif (McDonough et Sun, 1995) des laves basaltiques sont strictement parallèles (Fig. 7). Les basaltes ont des valeurs du rapport LaN/YbN élevées (14--20). Les teneurs des terres rares des benmoréites sont élevées par rapport à celles des laves basaltiques. Les laves felsiques (trachytes, phonolites s.l.) ont des spectres légèrement concaves vers le haut (forme en cuillère) ce qui correspond à un léger appauvrissement en terres rares moyennes (Nd--Er) et des anomalies négatives en Eu.

Les spectres multiéléments (Fig. 8) normalisés au manteau primitif (McDonough et Sun, 1995) des laves basaltiques sont subparallèles, avec des anomalies positives en Nb-Ta. Des anomalies négatives en P et Ti caractérisent les

40 Rev. CAMES - Série A, Vol. 11, 2010

Figure 7 : Spectre de terres rares normalisés au manteau primitif (Mc Do-
nough et Sun, 1995) des laves du Djinga Tardogal Mbowou et al.

spectres des benmoréites. Les spectres des laves felsiques ont des anomalies négatives en Ba, P, Sr et Ti.

Figure 8 : Spectres multiéléments normalisés au manteau primitif (Mc Do-
nough et Sun, 1995) des laves du Djinga Tardogal Mbowou et al.

IV. DISCUSSION ET CONCLUSIONS

Les laves du Djinga Tadorgal appartiennent à une série alcaline s.l. [(Na2O + K2O) > 4 %]. Certaines sont hyperalcalines. Les variations des teneurs des éléments majeurs et en traces peuvent être liées au fractionnement des phases minérales observées dans les laves. Pour les laves basaltiques (basaltes et hawaiite), la décroissance des teneurs en MgO, Fe2O3*, CaO et celle des éléments de transition (Ni, Co, Cr) est en accord avec la cristallisation de l'olivine et du clinopyroxène. L'anomalie négative en Eu des spectres de terres rares des laves felsiques peut s'expliquer par la cristallisation de feldspaths et celles en Ba et K (spectres multiéléments) serait liée à la cristallisation de kaersutite, de biotite et de K-feldspath. De même, l'anomalie négative en Ti et la diminution des teneurs en V est liée à la cristallisation de la Ti-magnétite. La diminution des teneurs en P2O5, allant des basaltes aux laves felsiques, ainsi que l'anomalie négative en P présentée pour les laves intermédiaires et les laves felsiques, peut être attribuée au fractionnement de l'apatite. La forme en cuillère des spectres de terres rares des laves felsiques et les valeurs élevées du rapport Nb/Ta (~ 16) sont probablement dues à la cristallisation de la titanite et de l'apatite (Wörner et al., 1983 ; Weaver, 1990). Les teneurs en Zr élevées (jusqu'à ~ 2400 ppm) dans les laves felsiques traduisent l'absence de fractionnement de phases minérales (zircon) susceptibles de l'incorporer et/ou vraisemblablement un enrichissement par des fl uides magmatiques (Vard et Williams-Jones, 1993), où la cristallisation du zircon aurait été inhibée par des liquides hyperalcalins (Watson, 1979). Des anomalies positives en Zr similaires ont été décrites pour d'autres laves felsiques du Cameroun (Tchabal Nganha: Nono et al., 1994; plateau Kapsiki : Ngounouno et al., 2000 ; Ngaoundéré: Nkouandou et al., 2008).

Les laves du Djinga Tadorgal sont vraisemblablement co-génétiques comme le suggèrent leur répartition spatiale sur le terrain, l'évolution des compositions minéralogiques et les corrélations entre les éléments incompatibles. La modélisation du fractionnement des éléments majeurs a été effectuée en système fermé sur la base du bilan de masse, en minimisant la somme des carrés des résidus (?r2). L'évolution basalte--hawaiite est satisfaisante (?r2 = 0,14). La genèse des magmas de la composition des trachytes n'a pas été concluante (?r2 > 2,0), même en utilisant des magmas de la composition de l'hawaiite. Il en est de même en ce qui concerne l'évolution trachyte--phonolite--phonolite hyperalcaline (?r2 > 2,0). L'évolution des laves felsiques a vraisemblablement été accompagnée, tardivement, de l'intervention de fl uides magmatiques comme en attestent les données minéralogiques (présence d'apatite riche en fl uor et de titanite).

Les mélanges entre les magmas basaltiques et felsiques ont été suggérés pour expliquer les caractères pétrographiques, minéralogiques et géochimiques des laves intermédiaires (mugéarites, benmoréites) de la vallée de la haute Bénoué (Ngounouno et al., 2003), du plateau Kapsiki (Ngounouno et al., 2000) et des régions au nord et à l'est de Ngaoundéré. La présence simultanée dans les benmoréites du Djinga Tadorgal de phases minérales caractéristiques des laves basaltiques (plagioclase) et felsiques (kaersutite, feldspath potassique, apatite), et la composition chimique intermédiaire de ces laves, située dans le hiatus (Fig. 3), suggèrent une origine par mélange magmatique. La modélisation de mélange magmatique, effectuée par bilan de masse est satisfaisante tant pour les éléments majeurs que pour les éléments en traces (?r2 < 2,0). Un magma de la composition de

benmoréites a pu être produit par mélange de liquides de compositions de basalte (41%) et de trachyte (59%).

Il est communément admis que les basaltes alcalins peu évolués ont des concentrations en éléments de transition de la première série relativement constantes (Co = 60 #177; 10 ppm ; Ni = 350 #177; 150 ppm; Villemant et Treuil, 1983). De telles concentrations résulteraient d'une origine par fusion partielle d'une source mantellique péridotitique. Les teneurs en Co et Ni (voir Fig. 5) mesurées dans les basaltes du Djinga Tadorgal correspondent à celles des laves moins évoluées. Des anomalies positives en Nb-Ta caractérisent les basaltes alcalins et traduisent vraisemblablement des teneurs élevées en Nb et Ta dans leur source magmatique. Les faibles teneurs en K (anomalie négative en K) des basaltes du Djinga Tadorgal seraient liées à la présence des phases résiduelles riches en K (phlogopite et/ou amphibole) dans la source magmatique de la région, comme proposé pour la genèse des basaltes des secteurs, continental (Fitton et Dunlop, 1985 ; Ngounouno et al., 2003 ; Suh et al., 2003; Rankenburg et al., 2005) et océanique (Lee et al., 1994) de la «Ligne Chaude du Cameroun>. La présence de phlogopite dans la source pourrait retenir non seulement K, mais aussi Rb et Ba (Sun et McDonough 1989). Les basaltes dérivés des sources de type HIMU ont de faibles teneurs en K (Weaver et al., 1987; Halliday et al., 1990). Les compositions isotopiques initiales (recalculées à 10 Ma) du Sr des laves du massif de Djinga Tadorgal (0,7036 < (87Sr/86Sr)i <0,7042) sont faibles et similaires à celles des basaltes des domaines océanique et continental de la «Ligne Chaude du Cameroun> (Déruelle et al., 2007). Cette caractéristique est une preuve que la composition des magmas à l'origine des laves du massif de Djinga Tadorgal n'a pas été affectée par une contamination crustale signifi cative durant l'ascension.

Le processus de cristallisation fractionnée gouverne la différenciation des magmas parentaux de la série du Djinga Tadorgal. Les modélisations de fractionnement effectuées sur les échantillons du Djinga Tadorgal, bien qu'incomplètement satisfaisantes, laissent un rôle dominant tout à fait vraisemblable à un tel processus de différenciation. Des mélanges entre magmas basaltiques et felsiques ont aussi été mis en évidence pour la genèse des laves intermédiaires. Les compositions des sources magmatiques mantelliques du Djinga Tadorgal seraient de type HIMU (80 % de manteau appauvri et 20% de croûte océanique altérée) et donc distinctes de celles de la «Ligne Chaude du Cameroun>, qui est de type FOZO (Déruelle et al., 2007).

REFERENCES

BROUSSE R., RANÇON J.-P., 1984, Crystallization trends of pyroxenes from agpaitic phonolites (Cantal, France), Mineralogical Magazine, 48, 39-45.

CARIGNAN J., HILD P., MEVELLE G., MOREL J., YEGHICHEYAN D., 2001. Routine analyses of trace elements in geological samples using fl ow injection and low pressure on-line liquid chromatography couples to ICP-MS: a study of geochemical reference materials BR, DR-N, UB-N, AN-G and GH, Geostandards Newslett, 25, 187-198.

DALY R.A., 1910, The origin of alkaline rocks, Science, 32, 220.

DERUELLE B., EZANGONO J., LISSOM J., LOULE E., NGNOTUE N., NGOUNOUNO I., NKOUMBOU C., 1987a, Mio-Pliocene basaltic lava fl ows and phonolitic and trachytic plugs north and east of Ngaoundéré (Adamawa, Cameroon), In: C., Matheis A., Schandelmeier (Eds), Current Research in African Earth Sciences, Balkema, Rotterdam, 261-264.

DERUELLE B., NGOUNOUNO I., DEMAIFFE D., 2007, The «Cameroon Hot Line' (CHL): A unique example of active alkaline intraplate structure in both oceanic and continental lithospheres, Comptes Rendus Geoscience, 339, 589-600.

DI MURO A., BONACCORSI E., PRÍNCIPE C., 2004, Complex colour and chemical zoning of sodalite-group phases in a haüynophyre lava from Mt. Vulture, Italy, Mineralogical Magazine, 68, 591-614.

DUMONT J.F., 1987, Étude structurale des bordures nord et sud du plateau de l'Adamaoua: infl uence du contexte Atlantique, Géodynamique, 2, 55-68.

ESPERANÇA S., HOLLOWAY J.R., 1987, On the origin of some mica-lamprophyres: experimental evidence from a mafi c minette. Contributions to Mineralogy and Petrology, 95, 207-216.

EZANGONO J., DERUELLE B., MENARD J.-J., 1995, Benmoreites from Tchabal Djinga volcano (Adamawa, Cameroon), products of kaersutite + plagioclase assimilation by a trachytic magma. Terra. Abst. Suppl. Terra Nova, 7, 161.

FITTON J.G., DUNLOP H.M., 1985, The Cameroon line, West Africa, and its bearing on the origin of oceanic and continental alkali basalt, Earth and Planetary Science Letters, 72, 23-38.

GAETA M., MOTTANA A., 1991, Phase relations of aenigmatite minerals in a syenitic ejectum, Wonchi volcano, Ethiopia, Mineralogical Magazine, 55, 529-534.

HALLIDAY A.N., DAVIDSON J.P., HOLDEN P., DEWOLF C., LEE D.-C., FIT-TON J.G., 1990, Trace-element fractionation in plumes and the origin of HIMU mantle beneath the Cameroon line, Nature, 347, 523-528.

HANSEN K., 1980, Lamprophyres and carbonatitic lamprophyres related to rifting in the Labrador Sea, Lithos, 13, 145-152.

KUNZMANN T., 1989, Rhönit: Mineralchemie, Paragenese und Stabilität in Alkalibasaltischen vulkaniten, ein Beitrag zur Minerogenese der Rhönit-Änigmatit-Mischkristallgruppe: Dissertation Universität München, 151 pp.

KUNZMANN T., 1999, The aenigmatite-rhönite mineral group, European Journal of Mineralogy, 11, 743-756.

LE MARECHAL A., VINCENT P.M., 1971, Le fossé crétacé du Sud-Ada-
maoua (Cameroun), Cahiers ORSTOM, Série Géologie III, 1, 67-83.

LEE D.-C., HALLIDAY A.N., FITTON J.G., POLI G., 1994, Isotopic variations with distance and time in the volcanic islands of the Cameroon line: evidence for a mantle plume origin, Earth and Planetary Science Letters, 123, 119-138.

MARSH J.S., 1975, Ænigmatite stability in silica-undersaturated rocks,

Contributions to Mineralogy and Petrology, 50: 135-144. McDONOUGH, W.F., SUN, S.-S. 1995. The composition of the Earth, Chemi-

cal Geology, 120, 223-253.

NGOUNOUNO I., DERUELLE B., DEMAIFFE D., MONTIGNY R., 2003, Petrology of the Cenozoic volcanism in the Upper Benue valley, northern Cameroon (Central Africa), Contributions to Mineralogy and Petrology, 145, 87-106.

NGOUNOUNO I., DERUELLE B., DEMAIFFE D., 2000, Petrology of the bimodal Cenozoic volcanism of the Kapsiki plateau (northernmost Cameroon, Central Africa), Journal of Volcanology and Geothermal Research, 102, 21-44.

NKOUANDOU O.F., NGOUNOUNO I., DERUELLE B., OHNENSTETTER D., MONTIGNY R., DEMAIFFE D., 2008, Petrology of the Mio-Pliocene volcanism to the North and East of Ngaoundéré (Adamawa, Cameroon), Comptes Rendus Geoscience, 340, 28-37.

NONO A., DERUELLE B., DEMAIFFE D., KAMBOU R., 1994, Tchabal Nganha volcano in Adamawa (Cameroon): petrology of a continental alkaline lava series, Journal of Volcanology and Geothermal Research, 60, 147-178.

RANKENBURG K., LASSITER J.C., BREY G., 2005, The role of continental crust and lithospheric mantle in the genesis of Cameroon Volcanic Line lavas: constraints from isotopic variations in lavas and megacrysts from the Biu and Jos plateau, Journal of Petrology, 46, 169-190.

ROEDER P.L., EMSLIE R.F., 1970, Olivine-liquid equilibrium, Contributions to Mineralogy and Petrology, 29, 275-289.

SUH C.E., SPARKS R.S.J., FITTON J.G., AYONGHE S.N., ANNEN C., NANA R., LUCKMAN A., 2003, The 1999 and 2000 eruptions of Mount Cameroon: eruption behaviour and petrochemistry of lava, Bulletin of Volcanology, 65, 267-281.

TEMDJIM R., NJILAH I.K., KAMGANG P., NKOUMBOU C., 2004, Données nouvelles sur les laves felsiques de Ngaoundéré (Adamaoua, Ligne du Cameroun): chronologie K-Ar et pétrologie. African Journal of Science and Technology, 5, 113-123.

THORNTON C.P., TUTTLE O.F., 1960, Chemistry of igneous rocks--[Part] 1 I.
Differentiation Index, American Journal of Science, 258, 664-684.

VARD E., WILLIAMS-JONES A.E., 1993, A fl uid inclusion study of vug minerals in dawsonite-altered phonolite sills, Montreal, Quebec: implications for HFSE mobility, Contributions to Mineralogy and Petrology, 113, 410-423.

VILLEMANT B., TREUIL M., 1983, Comportement des éléments en trace et majeurs dans la série alcaline du Velay. Comparaison avec la chaîne des Puys (Massif Central français), Bulletin de Minéralogie, 106, 465-486.

WATSON E.B., 1979, Zircon saturation in felsic liquids: experimental result and applications to trace element geochemistry, Contributions to Mineralogy and Petrology, 70, 407-419.

WEAVER S.D., GIBSON I.L., HOUGHTON B.F., WILSON C.J.N., 1990, Mobility of rare earth and other elements during crystallization of peralkaline silicic lavas, Journal of Volcanology and Geothermal Research, 43, 57-70.

WEAVER B.L., WOOD D.A., TARNEY J., JORON J.-L., 1987, Geochemistry of ocean island basalts from the South Atlantic: Ascension, Bouvet, St. Helena, Gough and Tristan da Cunha. In: Fitton, J.G., Upton B.G.J. (Eds) Alkaline Igneous Rocks. Geological Society Special Publication, 30, 253-167.

WÖRNER G., BEUSEN J.-M., DUCHATEAU N., GIJBELS R., SCHMINCKE H.-U., 1983, Trace element abundances and mineral/melt distribution coeffi cients in phonolites from the Laacher See volcano (Germany), Contributions to Mineralogy and Petrology, 84, 152-173.

précédent sommaire






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand