III.2.1 La Voie de photons :
Pour cette voie, le Primus possède une seule cible
identique pour deux énergies : une basse aux environs de 6 MeV, c'est
le mode 6MeV et une haute à 18 MeV, c'est le mode 18 MeV. La cible
est constituée de trois couches successives d'épaisseurs
différentes. Le siège de la
création des photons par bremsstrahlung est la
première couche d'or de quelques dixièmes de millimètres
d'épaisseur. Elle est de section efficace élevée. La
dernière couche est constituée de graphite et sert à
atténuer au maximum les électrons primaires et ainsi
éviter une contamination du faisceau.
Le faisceau de photons est produit par les électrons de
haute énergie qui viennent interagir avec une cible en tungstène,
Lorsque le faisceau sort de la cible il pénètre directement dans
le collimateur primaire. Ce dernier va confiner le faisceau, c'est lui qui
définit le champ maximum d'irradiation par son ouverture
supérieure et sa forme en cône.
Suite à cela, le faisceau passe dans une chambre
moniteur qui mesure la fluence au cours du traitement. Elle est
multi-segmentée de manière à s'assurer de la
symétrie du faisceau d'irradiation. Elle est suivie d'un miroir
semi-réfléchissant permettant de projeter un champ lumineux dans
l'axe d'irradiation. Celui-ci présente deux intérêts :
n il constitue une preuve visuelle pour le praticien concernant
ce qu'il fait
n il projette sur la table de traitement une échelle
métrique donnant la distance à la source.
Après il traverse un filtre égalisateur
placé à la sortie de la cible qui atténue le faisceau sur
l'axe central davantage que sur les bords, réalisant ainsi son
uniformité.
En place finale dans la voie de faisceau, on distingue la
partie de collimation secondaire constituée par une paire de
mâchoires et par le collimateur multimâle, permet d'obtenir des
dimensions de faisceau variables.
III.2. 2 La Voie d'électrons :
La voie d'électrons génère des faisceaux
aux environs de 6, 9, 12, 15 ,18 et 21 MeV. Pour le but d'obtenir un faisceau
d'électrons de haute qualité pour la thérapie du cancer,
le faisceau accéléré dévié et conduit dans
la tte d'irradiation, doit ~tre large et uniforme.
Ainsi on ne trouve plus sur le trajet de faisceau ni cible ni
absorbeur. Les composants majeurs dans la modification du faisceau sont des
couches minces qualifiées de "feuilles de diffusion". Le rôle
principal de cette partie est de diffuser le faisceau quasi mono-incident en
sortie de la déviation magnétique. L'utilisation de métal
dense se justifie par le besoin de diffuser les électrons sans pour
autant entraîner une perte d'énergie conséquente.
Toutefois, la dégradation inévitable du spectre
énergétique par le phénomène de bremsstrahlung
oblige à limiter l'épaisseur, ce qui ne permet pas d'atteindre
une homogénéité convenable pour le faisceau. C'est ce qui
explique la dualité des feuilles de diffusion.
pour disperser le faisceau d'électrons et pour lui
donner une largeur utile , le métal et l'épaisseur
dépendent de l'énergie utilisée et sont propres à
chacune des énergies disponibles afin de limiter au maximum la
contamination inévitable du faisceau par des électrons
d'énergie plus faible et par des rayonnements X de freinage, tout en
obtenant un champ égalisé de la plus grande dimension
possible.
Le faisceau traverse un ensemble de deux chambres d'ionisation
à transmission indépendante qui autorisent une double mesure de
la dose délivrée ainsi qu'une vérification de la
symétrie du faisceau.
Juste à la suite on trouve un collimateur primaire plus
destiné à stopper les quelques électrons diffusés
à des angles importants qu'à véritablement collimater le
faisceau.
Concernant le système de collimation, les
mâchoires et le multi lame jouent le rôle de collimateur
intermédiaire. Pour chaque champ, leur ouverture est supérieure
à la taille de ce dernier de plusieurs centimètres : ce n'est
donc pas ce système qui délimite l'irradiation. C'est
l'applicateur qui agit vraiment dans ce sens sur le faisceau. [35,32]
III.3. La dosimétrie : III.3.1. Introduction
:
La dosimétrie des faisceaux de rayonnements consiste
à mesurer une quantité dosimétrique
expérimentalement en utilisant un système de dosimétrie
qui doit posséder au moins un effet physique qui est une fonction de la
quantité dosimétrique mesurée.
Les caractéristiques qui déterminent l'utilisation
d'un détecteur donné de radiation dans une situation sont :
1) la linéarité de la réponse en fonction
de la dose,
2) la dépendance de la réponse en fonction du
débit de dose,
3) la dépendance de la réponse en fonction de
l'énergie du faisceau,
4) la dépendance en fonction de sa direction par rapport
au faisceau,
5) la résolution spatiale élevée et ses
dimensions.
Bien qu'il existe plusieurs types de systèmes
dosimétrique tel que les films et les dosimètres
thermoluminescences, la chambre d'ionisation est généralement la
mieux adaptée pour les mesures en radiothérapie. Contrairement au
film, la réponse dépend peu de l'énergie du rayonnement
incident, et par rapport aux dosimètres thermoluminescents, elle est
beaucoup plus facile et rapide à utiliser surtout pour les mesures
relatives.
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