ABSTRACT
The fight against vector borne diseases is based largely on
vector control. For this fight to be more efficient, knowledge of the biology
and the taxonomy of vectors is needed.
From march to december 2005, we performed longitudinal survey
in order to sample Culicidae fauna present on the campus of the
University of Yaoundé I. Mosquito's came of the quarterly collections of
immature stages in thirteen breeding sites on the campus and the monthly
captures of adults using CDC miniature light traps in four rooms and by spray
in six rooms of the Academic City. A total of 1213 adult mosquitoes were
captured, among which 381 by CDC miniature light traps and 832 by spray. To the
total twelve Culicidae species have been identified: Culex
quinquefasciatus, Cx. univittatus, Cx.duttoni, Cx. guiarti, Cx. decens, Cx.
chorleyi, Cx. tigripes, Cx. poicilipes, Mansonia africana, Ma. uniformis, Aedes
albopictus and Anopheles gambiae. Cx. chorleyi, Cx.
poicilipes, Cx. guiarti and Cx. tigripes species have
been collected at the immature stages and Ma. africana and Ma.
uniformis species at their adult stage.
The adult fauna are composed to 96.9% of Cx.
quinquefasciatus. Only malaria vector identified is An. gambiae,
it is represents just 0.5% of the adult fauna. The CSP protein has not detected
in the salivary gland of anopheles by ELISA CSP test. Low sample size (6
individuals) doesn't permit to conclude. Only the M molecular form of An.
gambiae was observed.
Key words: Culicidae, vector, diseases, University of
Yaoundé I.
Introduction
Les Culicidae regroupent l'ensemble des insectes
diptères holométaboles communément appelés
moustiques. Ils occupent l'ensemble des terres émergées à
l'exception du continent antarctique et de quelques îles (Mouchet et
Carnevale, 1991). Ils constituent le plus important groupe de vecteurs d'agents
pathogènes transmissibles à l'homme. Les mâles et les
femelles se nourrissent de jus sucrés, mais seules les femelles sont
hématophages dans la plupart des cas. Au cours de leur repas de sang,
elles peuvent transmettre les virus ou les parasites responsables de plusieurs
affections telles que les arboviroses, les filarioses et le paludisme.
Quatre principaux genres Mansonia, Culex, Aedes et
Anopheles sont impliqués dans la transmission de ces
pathogènes dans le monde dont trois Culex, Aedes et
Anopheles en Afrique (Lane et Crosskey, 1993). Les larves de
moustiques se développent dans les collections d'eau dont le type est
variable suivant le genre et l'espèce. La plupart des moustiques
vecteurs d'agents pathogènes à l'homme sont anthropophiles (se
nourrissent sur l'homme) et endophiles (se reposent dans les habitations
après leur repas de sang) ou exophiles (quittent rapidement les
habitations pour gagner des refuges extérieurs après leur repas
de sang) (Rhodain et Perez, 1985 ; Vicens et al., 1993 ; Mouchet et
al., 2004).
De toutes les affections transmises à l'homme par
piqûre de moustiques, le paludisme est celle dont la prévalence
est la plus élevée (OMS, 2001). Il occasionne plus d'un million
de décès chaque année dans le monde, Environ 80% des cas
surviennent en Afrique au Sud du Sahara et l'immense majorité des
victimes se compte parmi les enfants de moins de cinq ans (OMS, 2005).
Au Cameroun, le paludisme est responsable de 35 à 45%
des décès dans les centres de santé, représente 42%
de la morbidité chez les enfants de moins de cinq ans, 30% des
hospitalisations et 26% des arrêts maladies, 40% des dépenses
annuelles pour la santé des ménages (Samé-Ekobo, 2005).
En général, la lutte contre ces maladies
à transmission vectorielle repose en grande partie sur le contrôle
des vecteurs. Pour qu'elle soit efficace, cette lutte doit être
sélective, spécifique et orientée contre les vecteurs
cibles. A cet effet, il est important de bien connaître la
bioécologie et la composition de la faune culicidienne dans une
région donnée afin de mettre sur pied des méthodes de
lutte efficaces.
Des études menées au Cameroun ont montré que
l'urbanisation influence qualitativement et quantitativement la faune
culicidienne (Fondjo et al., 1992 ; Antonio-Nkondjio et al.,
2005; Samé-Ekobo, 2005). De nouvelles espèces de moustiques
continuent à être décrites dans le
monde, la plus récente au Cameroun est Anopheles
ovengensis (Awono-Ambéné et al., 2004), vecteur du
paludisme. Il est aussi connu que certains paramètres
météorologiques tels que les précipitations, la
température et l'hygrométrie jouent un rôle sur le
développement et la répartition des espèces de
Culicidae dans le monde (Rodhain et Perez, 1985 ; Mouchet et
al., 2004). A cet effet, nous nous sommes proposés d'effectuer
une étude détaillée de la faune culicidienne
associée à un relevé des données
météorologiques. Cette étude a pour
objectif général la contribution à la connaissance des
Culicidae sur le campus de l'Université de Yaoundé I
dans l'optique d'évaluer les risques de transmission de maladies en
particulier le paludisme dans ce milieu. Pour y parvenir, trois objectifs
spécifiques ont été fixés:
- identifier les différentes espèces de moustiques
présentes sur le campus en utilisant différentes méthodes
de capture (larves, adultes) ;
- caractériser la dynamique de ces populations dans le
temps par un suivi longitudinal;
- évaluer le risque d'infection palustre par la recherche
des Plasmodium dans les glandes salivaires des anophèles.
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