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Dynamique de la faune culicidienne sur le campus de l'université de Yaoundé I (Cameroun)

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par David Basile KAMGANG MBOUHOM
Université de Yaoundé I - DEA 2006
  

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1.1.5. Quelques données sur la faune culicidienne du Cameroun

Les études entomologiques antérieures réalisées au Cameroun ont permis de mettre en évidence environ 300 espèces de moustiques réparties dans 14 genres au Cameroun (Rageau et Adam, 1952 ; Rickenbach et al., 1976a ; Rickenbach et al., 1976b ; Hervy et al., 1998 ; Fontenille et Toto, 2001 ; Awono-Ambéné et al., 2004). La distribution de ces espèces sur l'ensemble du territoire varie d'un écosystème à l'autre.

- Genre Mansonia

Les espèces Ma. africana et Ma. uniformis sont les plus connues au Cameroun. Ce sont des
moustiques anthropophiles et très agressifs (Manga et al., 1992). Ces espèces se rencontrent
partout où se trouvent de grandes étendues d'eau peuplées de plantes aquatiques qui

permettent à leurs larves de se développer. Leur présence a été signalée dans toutes les provinces du pays (Rageau et Adam, 1952 ; Rickenbach et al., 1976a)

- Genre Culex

Plusieurs espèces de ce genre sont connues au Cameroun. Cependant, celles qui méritent une attention particulière sont Cx. quinquefasciatus et Cx. tigripes. Cx tigripes est la seule espèce au Cameroun dont les larves dévorent celles des autres Culicidae (Rageau et Adam, 1952). Cx. quinquefasciatus est l'espèce responsable de la plus grande part des nuisances culicidiennes en milieu urbain au Cameroun (Fondjo et al., 1992 ; Manga et al., 1992 ; Nimpaye et al., 2001). Les gîtes larvaires de ces espèces sont presque toujours constitués de collection d'eaux chargées de débris organiques (Rageau et Adam, 1952 ; Hougard et al., 1993 ; Barbazan et al., 1997 ; Fontenille et Toto, 2001).

- Genre Aedes

Plusieurs espèces d'Aedes ont été signalées au Cameroun. Les espèces les plus étudiées sont Ae. aegypti, Ae. africanus et Ae. albopictus. Ae. aegypti est une espèce très domestique. Ae. africanus est une espèce présente en milieu forestier où elle est responsable de la transmission selvatique (primates) ainsi que interhumaine de la fièvre jaune en zone rurale (Vicens et al., 1993 ; Bouchite et al., 1995). Ae. albopictus a été signalé au Cameroun en 1998 (Fontenille et Toto, 2001), et son rôle vecteur n'est pas encore connu au Cameroun. Une mise à jour récente de la distribution d'Ae. aegypti et la première carte de distribution d'Ae. albopictus au Cameroun a été récemment par Simard et al. (2005).

Les larves de ce genre se développent généralement dans les creux d'arbres, les vieux pneus, les boîtes de conserves, les creux de rocher, les aisselles de feuilles engainantes, les cabosses de cacao (Rageau et Adam, 1952; Fontenille et Toto, 2001; Nchoutpouen, 2003; Simard et al., 2005).

- Genre Anopheles

C'est le genre le plus important en santé publique vu son rôle dans la transmission du paludisme et de la filariose au Cameroun. Les principales espèces sont An. gambiae s.s, An. arabiensis, An. funestus, An. moucheti, An. nili. L'espèce An. gambiae s.s est représentée au Cameroun par les deux formes moléculaires M et S (Wondji et al., 2002 ; Wondji et al., 2005). Cette espèce se rencontre sur toute l'étendue du territoire, sauf sur les montagnes où elle est absente à plus de 1500 m d'altitude (Manga et al, 1993). An. arabiensis est majoritairement, voire seule, présente dans la partie septentrionale du pays (Fondjo, 1996; Wondji et al., 2005). An. funestus se rencontre un peu partout tout au long de l'année et permet de pérenniser la transmission du paludisme. An. moucheti est présent dans la région

forestière et dans la savane post-forestière où elle s'étend jusqu'au 6° de latitude Nord (Mouchet et Gariou, 1966 ; Antonio-Nkondjio et al., 2002 ; Antonio-Nkondjio et al., 2005 ; Antonio-Nkondjio et al., 2006). An. nili est rencontré principalement au Sud Cameroun. Les anophèles exploitent une grande variété de gîtes larvaires. Ainsi les espèces An. gambiae s.s et An. arabiensis préfèrent les collections d'eaux claires et ensoleillées, An. funestus les lacs et étangs à végétation dressée, An. nili les rivières et fleuves à courant rapide, An. moucheti les fleuves à courant lent (Fontenille et al., 2003).

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