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Les impôts indirects et taxes assimilées applicables au Mali

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par Mahamadou S Diallo
Université Sidi Mohamed Ben Abdellah (Fès ) Maroc - Licence fondamentale 2009
  

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CONCLUSION GENERALE :

De nos jours à l'instar des Etats modernes l'interventionnisme étatique à fait place à la promotion du secteur privé dans la vie économique des pays.

Toute fois, force est de reconnaître que le secteur privé ne saurait se substituer à tout égard à l'Etat.

En effet, l'Etat doit à tout moment être en mesure de collecter les ressources nécessaires pour faire face à ses dépenses. L'impôt étant justifié par le besoin de couvrir les dépenses publiques, qui se définissent elles-mêmes par l'emploi d'une somme d'argent, doit être payé en espèce.

Aujourd'hui le souci primordial de tout gouvernement est la couverture des dépenses publiques sur l'étendu du territoire national. Cela est d'autant plus vrai surtout pour un pays comme le Mali engagé dans le processus d'ajustement structurel qui nécessite d'important effort en matière de réalisation des recettes fiscales et la recherche des équilibres macroéconomiques, conditions bénéfiques de l'aide extérieur. Ainsi la réalisation des recettes fiscales est le gage de l'effort national et de la crédibilité de nos gouvernements aux yeux de nos bailleurs de fond.

L'obligation de payer des impôts figure dans la déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen. La constitution du Mali en son article 23 indique que "tout citoyen doit oeuvrer pour le bien commun. Il doit remplir ses obligations civiques notamment s'acquitter de ses contributions fiscales". Il est donc normal que tous les citoyens, même les plus modestes soient aussi des contribuables. Par exemple, tous ne paient pas le même impôt en matière d'Impôt sur les Traitements et Salaires (ITS) et certains n'y sont même pas imposés car cet impôt cédulaire n'est applicable qu'à certains revenus et il tient compte du statut familial de la personne. Malheureusement, tel n'est pas le cas en matière d'impôt indirect. Tous paient les impôts indirects à un même taux unique. Et, c'est cela qui explique davantage leurs parts de plus en plus croissante dans les recettes fiscales du Mali. Les impôts indirects représentent plus de 80% des recettes fiscales tandis que les impôts directs représentent moins de 20% de ces recettes. La rentabilité des impôts indirects résident sur le fait qu'ils portent sur la consommation ou sur la dépense. On ne tient pas compte des facultés contributives de l'assujetti.

La première ressource fiscale de l'Etat allemand est l'impôt sur le revenu, devant la TVA. En France, c'est l'inverse la TVA l'emporte devant l'impôt sur le revenu. Au Mali, comme on l'a dit ce sont les impôts indirects qui dépassent très largement les impôts directs. Les impôts indirects dominent au Mali comme en France contrairement en Allemagne.

Certains soutiennent aussi que les impôts indirects sont indolores du fait que leurs montants sont incorporés dans le prix à payer. Et, cela est vrai. Beaucoup de maliens payent la facture d'électricité de l'Energie Du Mali (EDM SA), sans savoir que la TVA est incorporée dans le prix à payer.

Le paiement d'un taux uniforme par tous les citoyens est en plus douloureux pour un revenu modeste qui servira pour l'essentiel à la satisfaction de besoins vitaux (manger, boire, se loger) que pour un haut revenu qui disposera d'une capacité d'épargne élevée.

Les impôts indirects constituent donc à cet égard un frein pour la réalisation de la justice sociale. Cependant, les exonérations permettent de réduire le caractère injuste des impôts indirects. En définitive, la justice fiscale implique l'universalité de l'impôt, sa proportionnalité aux facultés contributives et l'absence de comportement discriminatoire des autorités fiscales. On assigne à l'impôt une fonction de redistribution sociale. Concrètement, on estime que l'impôt contribue directement ou indirectement à la réalisation de la justice sociale comme suit :

- d'abord, en prenant plus aux uns et moins aux autres, voire en y prenant rien du tout à ceux qui sont vraiment démunis ;

- ensuite, en permettant la réalisation d'investissements sociaux gratuits ou accessibles à tous à un faible coût (école, route, transport en commun...)

- enfin par des aides multiformes (bourse d'études, allocations, aide aux personnes frappées par des calamités naturelles...).

Un point mérite d'être revu par l'Etat c'est la perte de recettes fiscales surtout en matière de TVA. L'Etat malien perd chaque année des milliards en matière de fraude fiscale notamment la TVA. Tous les redevables n'acquittent pas ce qu'ils doivent à l'Etat. La DGI doit prendre des mesures préventives pour augmenter le montant des recouvrements.

Et nous espérons qu'avec la prise en compte de ce facteur l'Etat Malien réalisera un bon rendement dans les années à venir.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon