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La gestion des coà»ts salariés et avantages sociaux dans les entreprises: cas de La Poste du Bénin SA

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par Souléà¯man Kabir BOUKARI,OUOROU
Université d'Abomey- Calavi Bénin - Maà¯trise 2009
  

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Section 2 : REVUE DE LITTERATURE ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE

Paragraphe1 : REVUE DE LITTERATURE

A. APPROCHES DEFINITOIRES DE LA REMUNERATION

La conception de la rémunération depuis le début du XIXème siècle a connu une évolution. Elle s'identifie par trois grands courants de pensée à savoir :

- la période de l'organisation scientifique du travail ;

- la période des sciences humaines ;

- et enfin la période de la gestion systémique et stratégique, époque dans laquelle nous sommes présentement.

La rémunération est le résultat concret d'un échange entre deux parties : le salariat et le patronat. Il s'agit en effet pour les employeurs d'accorder des primes et autres avantages à des personnes en retour de leur disponibilité, de leur capacité et de leur rendement. Elle a été pendant longtemps considérée comme un échange essentiellement économique. Toutefois l'apport récent des sciences du comportement permet aujourd'hui de lui ajouter de nouvelles dimensions.

Etymologiquement, la rémunération vient du latin « Muneratio » qui signifiait largesse, cadeau. Elle avait donc autrefois le sens de la récompense. Au fil des évolutions contextuelles elle est définie selon le dictionnaire universel, 1995 comme étant « le prix d'un travail ou d'un service rendu ».

Au sens de l'article 1er alinéa 1 de la convention No100 de l'Organisation Internationale du Travail (OIT), la rémunération comprend « ....le salaire ou traitement ordinaire, de base ou minimum, et tous autres avantages payés directement ou indirectement, en espèces ou en nature, par l'employeur aux travailleurs, en raison de l'emploi de ce dernier ».

Elle constitue l'un des aspects de la relation contribution-rétribution liant l'employé à son employeur. Pour Belcher et Atchison (1987), Mahoney (1987), la rémunération apparait comme une transaction. Cette transaction a plusieurs facettes: économique, psychologique, sociologique, politique ou éthique.

1) Transaction économique

Le travail de l'individu représente un des facteurs de production dont l'organisation a besoin pour pouvoir fonctionner, au même titre que d'autres facteurs tels que la technologie et les matières premières. Sa rémunération peut donc être perçue comme le prix que l'organisation paie pour obtenir la quantité nécessaire de travail de la meilleure qualité possible. Par ailleurs, le prix du service, c'est-à-dire la rémunération des employés, varie en fonction de l'offre et de la demande.

2) Transaction psychologique

Par opposition à la transaction de type économique, la transaction psychologique, est axée sur l'individu et son rapport avec l'organisation plutôt que sur l'organisation et l'économie.

Sous cet angle, un emploi représente un contrat psychologique entre un individu et une organisation. En vertu de ce contrat, l'individu s'engage à adopter certains comportements et à manifester certaines attitudes en retour d'un salaire et d'autres sources de satisfactions au travail que l'organisation promet de lui donner.

La perspective psychologique explique en partie le souci des dirigeants des entreprises d'établir des plans de rémunération qui reconnaîtront la contribution personnelle de chaque employé en vue de maximiser sa motivation.

3) Transaction sociologique

Dans une entreprise, il est rattaché aux divers rôles représentés par les emplois, un ensemble de statuts symbolisés par les rétributions offertes aux salariés.

Ce concept de « statut symbolisé par la rétribution » explique et permet de comprendre l'importance des différences de salaires et des modes de payement à l'intérieur des organisations et au sein de la société.

L'analyse sociologique de la rémunération porte donc essentiellement sur l'interaction entre les individus et l'organisation dans le cadre d'un milieu culturel donné.

4) Transaction politique

Dans l'optique politique, le niveau et le mode des rémunérations résultent des forces respectives des parties qui tentent d'influencer la transaction dans le sens de leurs intérêts et de leurs préférences.

Les organisations, les syndicats et les groupes en milieu de travail et les individus eux-mêmes, exercent tous un certain pouvoir et, par le fait même, peuvent plus ou moins modifier chacun en sa faveur le contenu de la transaction.

Sous cet angle politique, le niveau et les modes de rémunération représente la résultante des forces respectives des parties en présence dans l'organisation.

5) Transaction éthique

Au regard de toutes ces facettes, la question des rémunérations peut finalement être envisagée comme une transaction de type éthique, c'est-à-dire relevant de la morale. L'étude de la morale reposant en grande partie sur celle de la justice, la rémunération peut être conçue et analysée sur l'une ou l'autre des formes de la justice : fondée sur les besoins, égalitaire, légale et distributive.

Dans l'optique d'une transaction de type éthique, il importe d'abord d'identifier la ou les formes de justice pertinentes à l'aspect selon lequel la rémunération est envisagée.

L'étude de la rémunération peut donc être conçue sous divers angles. Tous ces aspects sont importants et reliés entre eux. Cependant quelle que soit la forme sous laquelle on aborde la rémunération en tant que transaction entre les individus et l'organisation, on doit tenir compte des objectifs poursuivis par les deux parties de même que le contenu de cet échange.

B. Composantes de la rémunération

La rémunération d'un salarié peut être définie comme une pyramide (Annexe1) rassemblant des éléments de proportions diverses que l'on rencontre dans toutes les entreprises. Ce qui fait l'originalité du système de rémunération d'une organisation, c'est la répartition entre ses différentes composantes, c'est-à-dire la structure pour chaque poste ou par groupe de postes. Toute entreprise est donc caractérisée entre autre par sa structure de rémunération qui est l'expression synthétique de son histoire ; sa culture et de ses choix stratégiques ; (Roland THERIAULT ; 1991) 

Au sens large, la rémunération englobe l'ensemble des rétributions reçues pour un service ou un travail. On la subdivise généralement en deux grandes composantes : la rémunération directe ou en espèces et la rémunération indirecte (avantages sociaux et avantages complémentaires). Mais il y a plus.

En effet, « la rémunération globale » comprend à la fois des éléments de débours pour l'employeur et des éléments qui n'impliquent pas de débours (Annexe2).

1) La rémunération directe

La rémunération directe apparait dans la partie haute de la pyramide et correspond aux différents éléments repris sur le bulletin de salaire (Annexe3) et donnant lieu, pour la plupart d'entre eux, aux diverses retenues pour charges salariales. Elle se décompose en deux grandes rubriques :

ü une part fixe qui s'identifie généralement au salaire de base : le salaire de qualification ;

ü une part variable constitue les périphériques légaux différés.

Le salaire constitue l'élément principal de la rémunération globale. Il correspond au montant d'argent qu'une personne reçoit sur une base annuelle, mensuelle, hebdomadaire ou horaire pour un service ou un travail. Lorsqu'il s'agit d'un salaire exprimé sur la base horaire, on utilise l'expression « taux de salaire » ou « taux horaire ».

Le salaire représente de façon générale au moins 60% de la rémunération globale d'un employé ;(Bernard MARTORY ; 2005). Il est à noter que la valeur monétaire des autres composantes constituant le solde est fondée sur le salaire de base.

Au sens de salaire de base viennent parfois s'ajouter des primes d'inconvénients (prime d'heures supplémentaires, prime d'éloignement, prime de sujétion, prime de responsabilité). Celles-ci représentent des montants forfaitaires versés aux employés en raison des situations particulières dans lesquelles ils doivent accomplir leur travail.

Les périphériques légaux différés se traduisent toujours en terme monétaire, habituellement par un versement d'argent, soit en fin d'une période de référence (intéressement), soit au bout d'un temps de blocage. Ils sont différés parce qu'ils sont calculés á partir des résultats de l'entreprise et représente de ce fait le fruit de l'effort collectif. Ils sont constitués de :

o l'intéressement

o la participation financière (PEE ou actionnariat)

o les stocks options (plan d'options sur actions)

2) La rémunération indirecte

En matière de la rémunération indirecte, il est possible de classer les régimes offerts aux employés en avantages sociaux (les périphériques éloignés ou statutaires) et en gratifications ou avantages complémentaires (périphériques rapprochés ou sélectifs).

Les avantages sociaux sont constitués des régimes de retraite ainsi que des divers régimes d'assurance (vie, invalidité, maladie) qu'offrent la grande majorité des entreprises. Il s'agit des récompenses à long terme accordées par l'organisation. Faisant partie intégrante du statut de l'entreprise ou de l'organisation, ces périphériques sont en général peu visibles et les employés ne sont pas toujours conscients qu'ils constituent une composante de leur rémunération.

A cela s'ajoutent plusieurs avantages complémentaires ou gratifications. Ils sont souvent accordés en nature (logement, voiture, téléphone...) et peuvent être variables et réversibles. L'employeur accorde ces périphériques de façon sélective sous forme de gratification mais ils peuvent être aussi accordés de façon collective par catégorie professionnelle.

En plus de ces divers régimes de rémunération directe et indirecte, une bonne part de la rémunération globale est constituée d'éléments pour lesquels l'employeur n'a pas à effectuer de débours. Ceux-ci n'en constituent pas moins des coûts importants pour lui. Il en est ainsi de la rémunération de temps chômé et des conditions de travail.

Les divers systèmes de rémunération que l'on trouve à l'intérieur des organisations s'appuient sur un éventail d'objectifs (Belcher et Atchison, 1987 ; Gosselin et Thériault, 1985 ; Freedman, Montanani et Keller, 1982). Cependant, il est possible de classer ceux-ci en trois grands groupes :

- ceux qui visent à attirer les ressources de qualité en nombre suffisant ;

- ceux qui contribuent à maintenir un degré de stabilité au sein de la main d'oeuvre de l'entreprise ;

- et ceux qui offrent aux employés des régimes de rémunération propres à susciter leur motivation.

Il apparait donc qu'une politique de rémunération doit être cohérente avec les objectifs de l'entreprise, les performances attendues et les résultats économiques.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry