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L'externalisation: un mythe ou une stratégie pour les entreprises du Cameroun - l'exemple des banques commerciales

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par Géraldine FOUALEM
Université Catholique d'Afrique Centrale - MBA option Management et Controle de Gestion 2012
  

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A. HISTORIQUE

Si on l'entend comme la prise en charge de par un organisme externe d'activités, alors l'externalisation a été pratiquée de tout temps et en tous lieux. A titre d'illustration, les rois de l'ancienne France déjà externalisaient la collecte des impôts auprès des fermiers généraux (RENARD, 2003).

Quoique le raisonnement se soit fait à l'échelle macroéconomique, la pratique commence à être clairement définie dans les réflexions classiques sur le dilemme « faire » ou « faire- faire ». En effet, en 1776 déjà, SMITH prescrivait que chaque économie (pays) se spécialise dans la production du bien pour lequel il disposait d'un avantage absolu, car disait-il, « un père de famille n'a pas intérêt à produire lui-même ce qu'il peut acheter ». Et RICARDO de compléter la pensée en recommandant qu'a défaut d'un avantage absolu, l'économie devait se spécialiser dans la fabrication de produits pour lesquels elle était les plus avantagés ou les moins désavantagés (avantage comparatif). A une échelle micro- économique, l'unité d'analyse devenait « l'unité de production ». Et l'idée des économistes revenait à demander à ces dernières de se recentrer sur ce qu'elles faisaient le plus rationnellement et d'externaliser ce qui relevait de l'avantage absolu ou comparatif d'un autre agent économique.

Toutefois, cette approche microéconomique n'apparût explicitement dans la littérature et les propos que deux (02) siècles plus tard, lorsque les entreprises se sont mirent à procéder à des arbitrages entre intégration verticale et intégration par la hiérarchie.

L'externalisation en tant qu'opération réglementée n'a été observée qu'à partir du XXème siècle. La diligence fut fortement entreprise dans la gestion municipale aux États- unis dans les années 1960. (BLANCHARD, 2006). L'on a tendance à attribuer l'anglicisme outsourcing à ce dernier fait. Mais RENARD (2003) précise que lorsqu'on passe de l'anglais au français, c'est-à-dire, de

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l'outsourcing à l'externalisation, le mot français implique le transfert de personnel, modalité qui n'est pas nécessairement incluse dans le vocable original.

Suivant une observation de commission bancaire française (2004, cité par BOUEDEAUX,

2008) le secteur bancaire (européen) apparaît assez prématuré dans la pratique. En effet, elle note trois (03) principales vagues d'évolution du phénomène dans ce secteur dont la première date des années 1970. A cette époque, l'outsourcing concerne déjà les activités administratives de support. Puis, dans les années 80 et 90, le phénomène s'est poursuivi dans le domaine des systèmes d'information, notamment lié au développement des technologies informatiques. Plus récemment, enfin, la tendance a été et est à l'externalisation d'activités plus stratégiques (coeur de métier).

Notons également que, lorsque les scientifiques ont commencé à traiter du thème, certains auteurs français ont privilégié le concept d'« extériorisation » pour mieux traduire le terme anglosaxon outsourcing (FIMBEL, 2002), tandis que les canadiens le confondait au concept d'impartition. (AUBERT, 1997). Ce n'est que dans la décennie 2000, face à un taux de pratique toujours plus croissant que l'on a trouvé la nécessité de nommer et définir explicitement cette manière de faire si remarquable, dont témoignaient des dirigeants lors de rencontres managériales (MEDEF34 2002, Tables rondes, AIMS35 2003, 2005...).

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery