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Déterminants des échanges commerciaux en RDC

( Télécharger le fichier original )
par Daniel BIRINDWA KARHANGA
Université évangelique en Afrique RDC - Licence économie gestion financière 2007
  

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CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE

Dans ce chapitre, il est question de revoir la littérature aussi bien théorique qu'empirique portant sur le commerce international. A cet effet, deux sections sont développées dans ce chapitre : la première est consacrée à la revue de littérature théorique tandis que dans la seconde il est question de la revue empirique.

I.1 : Revue de la littérature théorique

Les échanges internationaux sont une nécessité : au minimum, ils permettent aux pays qui en sont dépourvus de se procurer certains biens. A ce propos deux théories se diffèrent et font l'objet de cette section : la théorie traditionnelle et la théorie moderne.

I.1.1. Théorie traditionnelle du commerce internationale

Le commerce international a fait l'objet d'une analyse scientifique au tournant du XVIII ème siècle, s'opposant à la doctrine mercantiliste alors en vigueur, quei voyait là un jeu à somme nulle. Amorcée par le « père de l'économie politique », Adam Smith, cette nouvelle analyse du commerce international visant à montrer au contraire que le commerce entre nations procure un gain net, sera approfondie par David Ricardo, puis au XXè siècle, par Eli Heckscher, Bertil Ohlin et Paul Samuelson (Fontagné 2007).

Selon Adam Smith, chaque pays est plus efficace que les autres dans la production d'un bien au moins. Chaque pays doit se spécialiser dans la production d'un bien pour lequel ses coûts de production sont plus faibles qu'à l'étranger, ce qui signifie l'abandon de la production des autres biens, les biens pour lesquels ses coûts de production sont supérieurs à la concurrence étrangère, en fait ces biens seront importés. Ceci facilite la division du travail et ainsi la liberté des échanges va accroître le bien-être de l'ensemble des pays. C'est l'avantage absolu dans la production d'un bien qui détermine la spécialisation de chaque pays (Fontagné 2007).

Après sa préoccupation sur un pays sans avantage absolu, Ricardo montre que, ce n'est pas l'avantage absolu qui compte mais l'avantage relatif. Autrement dit un pays, qui est moins efficace que les autres pays dans la production de tous les biens qui peuvent être échangés, sera relativement moins inefficace dans la production d'au moins un bien. Même si ce pays ne possède aucun avantage absolu, il y a forcément un produit pour lequel il est meilleur que pour les autres. Il possède un avantage comparatif sur ce produit. Il va donc se spécialiser dans la fabrication de ce produit, ce qui va libérer des ressources pour se procurer les autres produits dont il a besoin. En exploitant cet avantage comparatif, c'est-à-dire en se spécialisant dans la production de ce bien, le libre-échange se révélera préférable à l'autarcie. Mais cette théorie de Ricardo ne précise pas quel sera le niveau exact des prix et des quantités échangées entre pays. Mais l'existence des avantages comparatifs justifie l'échange international quel que soit l'origine de l'avantage. Les échanges internationaux augmentent l'efficacité des producteurs, ils permettent une meilleure utilisation des ressources (Caballero et Cie, 2008).

Heckscher (1919), Ohlin (1933) et Paul Krugman sont souvent cités dans beaucoup d'oeuvres, mais ont été peu lus. Le point de départ consiste à s'appuyer sur le principe de l'avantage comparatif pour montrer comment l'échange international affecte la distribution des revenus entre les différents facteurs de production à l'intérieur des pays. Heckscher (1919) énonce la loi des coûts comparés dans une formulation mettant en évidence à la fois le rôle de l'importation et le bénéfice de la spécialisation déjà évoqués à propos de Ricardo : « Un tel accroissement de satisfaction se produit quand la loi des coûts comparés joue, c'est-à-dire lorsqu'on peut satisfaire un besoin beaucoup plus facilement de façon indirecte, en fabriquant un bien qui peut être échangé contre le produit désiré. Il reste à donner aux coûts comparés une formulation établissant une relation simple entre rémunération des facteurs et prix des biens pour obtenir la relation recherchée entre commerce et distribution des revenus (Répertoire de l'administration française, 2008).

Les pays abondamment dotés dans un facteur, relativement moins coûteux, seront avantagés dans les productions incorporant intensivement ce facteur : c'est le théorème Heckscher-Ohlin des spécialisations à l'échange.

Quant aux effets distributifs du commerce international, Les activités concurrencées par les importations voient leur prix baisser et inversement pour les activités avantagées. Cela entraîne une modification des revenus dans le sens suivant : le facteur employé relativement intensivement dans la production du bien dont le prix baisse (augmente) verra sa rémunération baisser (augmenter). C'est le théorème de Stolper-Samuelson d'effet du commerce sur la distribution des revenus ; Il se produit aussi qu'en l'absence de mobilité internationale des facteurs, l'ajustement par les prix qui fait augmenter la rémunération du facteur relativement abondant (demande en excès pour ce facteur) et baisser celle du facteur relativement rare (offre en excès). On peut montrer que les mouvements de prix des facteurs sont plus que proportionnels aux mouvements de prix des biens, c'est l'effet d'amplification de Jones (Dorman, 2008).

Heckscher-Ohlin précise toujours que Ia combinaison des évolutions (opposées) de rémunérations des facteurs dans les pays importateur et exportateur, on obtient le principe d'égalisation internationale des rémunérations des facteurs, susceptible d'apparaître sous des conditions assez restrictives : notamment les pays ne doivent pas être trop différents au départ. Ce principe est couramment présenté sous le nom du théorème Heckscher-Ohlin-Samuelson (H.O.S.). Mais après il a été observé que la théorie classique du commerce international, en particulier dans sa version factorielle qui vient d'être rappelée, a été confrontée à des observations inattendues :

Ø En premier lieu, le contenu net en services de facteur des échanges d'un pays est théoriquement déterminé par la dotation relative de celui-ci en facteurs, ce qui constitue une proposition aisément testable. Or, les résultats concernant l'abondance en capital sont corrects dans un cas sur deux ces qui sont obtenus sur les différences d'identité internationale des technologies de production, comme l'a fait Wassily Leontief (María et Cie, 2008).

Ø En deuxième lieu, la difficulté est située au niveau de la progression des échanges intra-branche à l'occasion des épisodes d'intégration commerciale. Ainsi, l'abaissement des barrières aux échanges aurait dû entraîner un mouvement dans le cadre de la spécialisation au sein du pays concerné ainsi que le prévoit la théorie classique du commerce international. A l'inverse, les structures productives des pays deviennent de plus en plus similaires et la part des échanges intra-branche qui a fortement augmenté (María et Cie, 2008).

Une abondante controverse s'engage, concomitante d'un profond bouleversement de la théorie : L'affinement des méthodes a toutefois permis de souligner que l'élément le plus dynamique était la progression des échanges croisés des produits de qualité différente, réintroduisant un élément de spécialisation des pays sur les gammes de qualité (Fontagné, 2007). Ainsi l'abandon des hypothèses des rendements constants à l'échelle et de concurrence parfaite et imparfaite allaient être à l'origine d'un véritable renouvellement de paradigme qui seront cités dans cette sous section qui suit.

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