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La réduction de la pauvreté, une priorité dans la planification budgétaire: étude de cas du Burundi

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par Joseph NIGEZE
University of Antwerp - Master's degree in development evaluation and management  2009
  

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1.4.2. La promotion d'une croissance économique durable et équitable

Le gouvernement du Burundi a mis en place un plan de relance économique visant une croissance moyenne annuelle de 6 % à 7 % avec un objectif de doubler la valeur du PIB par habitant sur une période de 15 ans (République du Burundi, 2006). L'identification d'une stratégie de croissance durable constitue un enjeu majeur du CSLP. Une telle stratégie est envisagée sur l'augmentation des capacités des secteurs potentiels de croissance, le développement durable du secteur privé ainsi que la diversification des opportunités d'emploi et de revenus. La faisabilité de cette stratégie requiert une aide au développement, et la réhabilitation des infrastructures d'appui à la production. Un environnement macroéconomique stable, caractérisé par la maîtrise de l'inflation et des risques budgétaires, a été considéré comme facteur déterminant pour la réussite de la croissance économique.

Le renforcement des sources de croissance de l'économie burundaise devraient favoriser la reprise économique, la réduction de la pauvreté par l'augmentation et la meilleure valorisation de la production, ainsi que la création d'emplois. Les principales sources de croissance retenues dans la mise en oeuvre du CSLP sont l'agriculture, le commerce, l'industrie, l'exploitation des mines, le tourisme et l'artisanat. La Banque Mondiale a financé des études sur l'identification des sources de croissance rurales. Le potentiel des cultures d'exportation traditionnelles et non traditionnelles, ainsi que des cultures vivrières et de l'élevage avaient été mis en relief par une récente étude commissionnée par le gouvernement du Burundi. Cette étude menée en partenariat avec la Banque devrait permettre de confirmer les meilleurs

potentiels de croissance mais aussi et surtout d'identifier les actions prioritaires à mener pour réaliser ces potentiels (République du Burundi, 2006).

1.4.3. Le développement du capital humain

A l'image de la destruction du secteur économique, la guerre civile n'a pas épargné le capital humain. L'objectif principal du gouvernement dans le domaine social est le rétablissement des performances d'avant le conflit et de réaliser les objectifs fixés dans le cadre du millénaire pour le développement (OMD) fixés à long terme en 2015. Pour faire face à ce défi, le gouvernement s'est engagé à accroître progressivement les allocations budgétaires en faveur des dépenses pro pauvres principalement dans les secteurs de l'éducation, la santé.

Dans le cadre de la promotion de l'éducation, des efforts ont été consentis pour rendre accessible l'éducation à la population. Avec l'appui des Partenaires Techniques et Financiers (PTF), le Gouvernement a déployé des efforts pour reconstruire les infrastructures scolaires et étendre l'accès à l'enseignement primaire. Ces efforts se sont traduits en particulier au niveau des volets suivants : (a) la gratuité de l'éducation à l'école primaire pour promouvoir l'éducation de base, (b) la construction de salles de classe et le recrutement des enseignants, (c) la mise à disposition de matériels pédagogiques pour rendre disponible l'outil pédagogiques aux élèves et aux enseignants, (d) le renforcement des capacités des enseignants (e) la mise en place d'un fonds de logement des enseignants pour améliorer leurs conditions de travail (République du Burundi, 2009a).

Avec la restauration de la paix et la décision de gratuité de l'éducation en 2005, la situation s'est progressivement améliorée. Cependant, les défis à relever restent nombreux compte tenu des besoins exprimés: infrastructures insuffisantes, manque d'électricité. Le système éducatif se caractérise par des disparités régionales très profondes, les enseignants sont mal répartis entre les centres urbains et les zones rurales. De surcroît, la formation initiale des enseignants ne tient pas suffisamment en compte des évolutions scientifiques récentes alors que la formation en cours d'emploi demeure insuffisante.

En vue de relever les défis et de mettre en place un système éducatif permettant de garantir une éducation de qualité, le gouvernement a engagé un processus d'élaboration du plan sectoriel de développement de l'éducation, garantissant une formation susceptible d'améliorer durablement l'efficacité du système éducatif. Cette politique éducative en cours de

finalisation s'articule autour des cinq principaux objectifs visant à (a) planifier les flux des élèves au primaire, au secondaire et à l'enseignement supérieur, (b) améliorer la qualité de l'enseignement public, (c) garantir un système éducatif équitable et (d) assurer une utilisation rationnelle des ressources disponibles. Les bailleurs de fonds ont manifesté leur volonté d'appuyer le gouvernement dans la mise en oeuvre de ses programmes (République du Burundi, 2009a).

Du point de vue de l'amélioration des conditions de vie des pauvres, des pistes ont été identifiées pour la réduction de la pauvreté. Les actions envisagées sont (a) l'amélioration de l'accès au crédit ; (b) la promotion des travaux publics à haute intensité de mains d'oeuvre (HIMO) ; (c) la promotion des activités génératrices des revenus (AGR). Concernant le système de microcrédit, une prolifération des institutions de micro-finance a été observée au cours de ces dernières années en milieu rural. Certaines de ces structures n'ont pas duré longtemps suite aux problèmes d'organisation et des lacunes relevées dans la gestion. Le rétablissement de la crédibilité du secteur de la micro-finance est crucial pour l'amélioration de l'offre de crédit en milieu rural (République du Burundi, 2009a). Conscient de son rôle primordial dans la croissance économique et la réduction de la pauvreté, le Gouvernement a mandaté la Banque Centrale du Burundi pour exercer un contrôle sévère sur des activités financières des institutions de micro-finance. Il a également encouragé la création d'un Réseau des Institutions de Micro-finance (RIM) pour remettre définitivement de l'ordre dans ce secteur. De cette façon, les efforts de recadrage du secteur ont permis de relancer l'offre de services de micro-finance en milieu rural (République du Burundi, 2009a).

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